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samedi, 11 septembre 2021

Fin des jeux paralympiques.


Je dois avouer à ma grande honte que, même si mon état de délabrement l’aurait permis, je suis heureux de ne plus avoir à entendre les performances sportives de gens plus bancals que moi.
Bon, c’est remplacé par les performances judiciaires de Zemmour ou de Salah Abdeslam…
Cela dit, je dois vous avouer quelque chose à propos des exploits sportifs :
Ça ne m'a jamais fait rêver. Jamais !
Ce qui me faisait vibrer, c'était la conquête de l'espace, Laïka, Luna I, les fusées « Atlas-Convair ».
Bref que des trucs à se casser la gueule ou à se retrouver borgne…
Je vais vous dire pourquoi je déteste le sport.
Il y a évidemment mille raisons comme la flemme ou la fatigue inutile mais celle que je vais vous conter me semble la première, la plus évidente, la plus sûre.
Vous savez que j’étais un petit gamin dans les années cinquante.
Bien sûr que vous savez, puisque je radote sévèrement.
Je sais aussi que vous vous en foutez mais il faut bien que je raconte quelque chose, c’est une affaire de discipline.
Quand je suis entré au lycée, « l’horaire normal » dans les entreprises était de quarante-cinq heures.
Si « les masses laborieuses » dont mon père faisait partie ne voulaient pas voir la fin du mois arriver le dix, il fallait « faire des heures sup’ ».
En faire en pagaille, des « heures sup’ ».
Et si possible de nuit car ça rapportait plus.
Ces horaires décalés ont eu un effet néfaste sur ma vocation de sportif déjà mal engagée pour cause de tendance à la rêvasserie lors de ces matches de foot qui remplaçaient certains cours de « gym’ ».
Vous savez combien les enfants sont turbulents, surtout quand les parents voudraient un peu de calme.
Le dimanche, par exemple.
Mon père, qui bossait –je ne vois pas d’autre mot- une bonne soixantaine d’heures par semaine, et pas avec un crayon, arrivait le dimanche midi sur les genoux.
Il écoutait « Le lampiste Le Guignon » sur Radio Luxembourg puis se couchait pour la longue sieste qui lui permettrait de repartir au travail le dimanche soir après le dîner.
C’est donc après le déjeuner du dimanche que le drame se noue.
Ma grande sœur n’avait pas toujours envie de nous traîner, ma sœur cadette et moi, en promenade.
A seize ans on a d’autres préoccupation que les petits frères…
Mon père, pourtant aussi sportif que son rejeton, laissait la radio en sourdine et « écoutait » les commentaires sur les inévitables matches de foot auquel il n’avait jamais joué.
Ça commençait par « La marche des sports » entonnée de façon martiale par André Dassary qui m’agaçait dès les premières mesures.
J’avais l’oreille fine et les commentaires des journalistes sportifs m’empêchaient de rêver tranquille.
Quand les premiers ronflements de mon père arrivaient jusqu’à moi, je tendais l’oreille.
Puis, sûr que mon père dormait, j’allais tout doucement vers le poste, montais sur le coffre –le poste était perché pour être hors de la portée d’un fils bidouilleur- et éteignais la radio.
Hélas, trois fois hélas, si faible que fût le niveau au point d’être couvert par les ronflements paternels, le silence du poste le réveillait en sursaut…
Ma mère arrivait du boyau qui servait de cuisine, m’engueulait, rallumait le poste et je n’avais rien d’autre à faire jusqu’au soir que lire.
Alors que j’aurais pu apprendre mes récitations, par exemple…

Commentaires

je partage ton aversion pour les commentateurs sportifs, leurs envolées lyriques, leurs créations de faux suspense, leurs modulations théâtrales et tous ces bruits de fond de stades en folie ;-)

Écrit par : Adrienne | samedi, 11 septembre 2021

Après avoir lu ton texte, je m'apprête à écouter la chanson, en me disant : tiens ce sera une découverte ! Eh bien non ! J'avais déjà entendu cette ritournelle martiale ! Mais où donc ? Pas de souvenirs d'enfance de ce genre. Chez moi on oscillait entre le chant grégorien et l'accordéon d'André Verchuren, ou des trucs plus neutres comme Franck Pourcel et son grand orchestre ! (Amour, danse et violons…).
Quant au sport… il y a longtemps que je suis inscrit à ton club…

Écrit par : alainx | samedi, 11 septembre 2021

Effectivement ces dimanches après midi devaient te sortir par les yeux !
Mon fils aîné sur un terrain de foot, allait dans le sens inverse des autres, et regardait les oiseaux ;)
En ce qui me concerne, faire du sport me permettait de m'échapper de chez moi :)

Écrit par : Fabie | samedi, 11 septembre 2021

moi grand sportif dans ma jeunesse et un peu plus Athlétisme à l'école étant une brindille , puis grandissant je me suis pris pour un mousquetaire maniant le fleuret , l'épée et le sabre au niveau départemental en activité professionnelle j'ai pratiqué le rugby en corporatif avec us métro puis contre eux plus tard j'ai pris des bosses , un peu de ballon rond je n'aimais être dans les buts trouvant que le cuir revenait trop vite vers moi personne ne voulait de ce poste puis d'autres activité ludiques poterie , photo argentique puis numériques .La photo m'a fait beaucoup marcher les we en faisant des tirages des divers sports h ou f merci boîtiers vieillissant jardin ne peut pas se passer de moi , tailler à la cisaille les haies jouer du sécateur , je bouge , je marche sur les chemins de vignes et de champs je fais mon sport de vieux 6km c'est beaucoup A et R. J'oublie quand j'étais aux scouts il y a eu beaucoup de sports divers ponts de singes , canoé de longues marches sac au dos et brodequins c'est une bonne école pour l'activité physique le sport à la tv je ne regarde pas

Écrit par : celadon7 | samedi, 11 septembre 2021

ha les dimanches sportifs à la radio ,plus les parties de belotte, jamais au grand jamais je n'ai poussé mes fils sur les stades .Adultes l'un fut interdit de sport sauf piscine le second pour cause de vertèbres en vrac.
Moi ? une de gym dansante pas trop, une saison pour cause d'aide au boulot de notre mère et que des sous dans la tirelire c'était bien pour acheter "salut les copains" la vie c'est faire des choix !!!

Écrit par : mume | samedi, 11 septembre 2021

Elevée par ma grand-mère et mon arrière grand-mère, le sport et ses commentaires… Mon beau-père n'était pas sportif ( il inventait des trucs ). Mon père non plus. Mes oncles non plus. Et puis j'ai rencontré mon mari...

Écrit par : SdL | samedi, 11 septembre 2021

Je n'ai jamais été spurtive et ce n'est pa demain que ça va commencer !
Opérée lundi à la main gauche (pas canal carpien) je suis à Cannes chez mon fiston pour 10 jours. Mo, devoir du lundi arrivera peut-être en retard

Écrit par : Gwen | dimanche, 12 septembre 2021

Tes souvenirs réveillent les miens!
Bon dimanche

Écrit par : Passion | dimanche, 12 septembre 2021

Chez nous c'est une radio à trois lettes qui fonctionne dès le réveil petit dej avalé direction le jardin ou ailleurs avec mon poste portable et cordon auriculaire fi pouvait parler sans coupures les enfants en ont avalé du trois lettres si bien qu'ils ne connaissent que cette station ex 1ère radio de France dix minutes de parlottes et quasiment autant de pub une émission de une heure c'est la moitié en pub

Écrit par : celadon7 | dimanche, 12 septembre 2021

Tes souvenirs réveillent les miens

Merci de ton intérêt pour mes articles. j'espère t'avoir donné un bon moment de lecture
Bonne semaine
Passion

Écrit par : Passion | lundi, 13 septembre 2021

Les commentaires sont fermés.