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mardi, 15 novembre 2022

Rafraîchissement.

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Je ne sais pourquoi nous en parlions hier après-midi, Heure-Bleue et moi.
Probablement parce qu’allant chez le médicastre nous sommes passés devant la mairie qui nous « unit pour le meilleur et pour le pire ».
La lumière de mes jours admirait les arbres du Square du Temple, magnifiquement habillés de couleurs d’automne pour certains et étonnamment de couleurs de printemps pour d’autres.
Nous nous sommes souvenus de ce qu’était ce square quand Heure-Bleue a transporté ses pénates dans mon pigeonnier.
Les arbres en étaient plus maigres et la mare qui abrite des canards et d’autres bestioles n’était alors qu’une flaque pas terriblement engageante.
Le kiosque à musique abritait quelquefois un concert de la fanfare municipale.
Aux dires d’Heure-Bleue, le square « était plus beau maintenant mais trop apprêté ».
Un square de cinéma en somme…  
Nous nous mîmes à parler de quelques épisodes de ces moments où nos jambes étaient plus vives et nos mains plus habiles.
C’est là que la lumière de mes jours se rappela un manteau de shantung blanc ruiné par la femme d’un collègue.
Elle se vengea l’été suivant dans un restaurant du quartier.
Une pizzeria de la rue Saint Denis devant laquelle nous passons de temps à autre.
Je me souviens qu’il faisait un temps magnifique ce qui fit que, comme toujours, moitié chérie eut trop chaud.
Avec quelques amis dont un que nous voyons encore parfois, nous étions attablés et, la femme dont il est question faisait comme d’habitude beaucoup de bruit pour rien.
Le repas s’animait, la conversation très occupée par cette femme bruyante et maladroite, celle qui ruina le fameux manteau.
Un bref moment de silence survint que mit à profit Heure-Bleue pour entamer le cycle infernal qui allait enfin rafraîchir l’atmosphère qui ne demandait qu’à devenir orageuse.
Elle interpella Hubert, le pauvre mari.
- Dis-moi, Hubert, tu es marié avec elle depuis combien de temps ?
- Ben… Dix ans.
- Et t’en as pas marre ?
Lâcha la lumière de mes jours d’un ton sérieux.
La température devint d’un coup polaire.
Le repas finit dans un silence de monastère.
Nous ne les revîmes qu’une fois.
Il nous invitèrent à dîner.
Ce fut rapide et si frugal qu’à peine sortis nous nous précipitâmes dans un café pour y manger deux sandwiches…
Hubert était un homme gentil qui ne me battit même pas froid.
Cette histoire n’est pas passionnante mais elle nous fait toujours rire, plus de quarante-huit après...

Commentaires

Je souris en imaginant la scène, sacrée Heure-Bleue !
Mais... il est toujours en vie Hubert ?

Écrit par : Praline | mardi, 15 novembre 2022

Bravo Heure Bleue, je suis pliée de rire moi aussi !

Écrit par : Fabie | mardi, 15 novembre 2022

Comme quoi c'est bien vrai : « la vengeance est un sandwich qui se mange froid »
Au moins je me suis trouvé un point commun avec heure-Bleue, c'est le genre de répartie dont j'étais capable ! (J'en parle au passé parce que je me suis quelque peu assagi… quoique !)

Écrit par : alainx | mardi, 15 novembre 2022

Au début de ton récit, j'ai pensé qu'une maladresse étant si vite arrivée, HB avait choisi un moment d’inattention pour malencontreusement renverser un verre de vin rouge qui tâche sur la tenue préférée de madame qui fait du bruit. Mais une pique bien placée vaut bien une maladresse ! Enfin cela fait partie des bons moments qu'on retient et c'est bien.

Écrit par : delia | mardi, 15 novembre 2022

J'adore ! J'aurais voulu être là pour y assister !

Écrit par : ang/col | mercredi, 16 novembre 2022

:-)

Écrit par : Ambre | mercredi, 16 novembre 2022

Mais comment le manteau avait-il été ruiné ? Il manque ce détail croustillant...
Par contre, les sandwiches me donnent faim, c'est l'heure du goûter !
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆

Écrit par : Célestine | jeudi, 17 novembre 2022

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