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lundi, 21 novembre 2022

Devoir de Lakevio du Goût N°143

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Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas proposé de raconter une histoire.
Cette toile de John Salminen, peintre que j’aime car il me paraît parcourir Paris avec le même regard que Modiano me dit qu’il est temps qu’un véritable hiver arrive.
Et vous ?
Comment verriez-vous cet hiver qui pousse la dame à pousser la neige dans le caniveau ?
À lundi j’espère…

À peine claquée la porte de l’appartement, je frémis sur le palier.
Nom de dieu qu’il fait froid !
J’avais perdu l’habitude…
Si je ne savais pas qu’il ne faut pas confondre « le temps qu’il fait » et « le climat », je jurerais comme un charretier avec la horde des « climatosceptiques ».
Je pesterais des choses comme « Ah les couillons ! On m’a bien eu avec cette histoire de réchauffement climatique ! » 
La lumière est curieuse et l’ouïe elle-même est frappée par l’impression de vivre dans une atmosphère ouatée.
Dès que la porte de l’immeuble s’ouvre, je me transforme en statue de glace.
Et une fois sur le trottoir et les deux pieds dans la neige je sais je ne vais pas fondre dans l’heure qui vient.
Heureusement que le métro n’est pas loin.
La deuxième surprise de la journée arrive rapidement.
Les jambes de la boulangère !
Je ne les avais jamais vues !
Chaque fois que j’allais chercher « une « tradi » bien cuite s’il vous plaît. » je la voyais derrière sa vitrine de pâtisserie.
Accorte, certes, mais des cheveux « casqués » façon « Dallas » jusqu’à la taille.
Le reste restait mystérieux et je dois avouer que si je la trouvais plutôt chouette, ça n’allait pas plus loin.
Jusqu’à ce matin où je découvre qu’elle a des jambes et que ces jambes sont assez réussies pour réveiller chez moi des pensées qui n’ont rien à voir avec le travail…
Oui, je suis comme ça.
Quand quelque chose me plaît chez une femme, l’envie d’en savoir plus me trotte par la tête.
Mais il fait bien trop froid pour que je me lance dans une tentative de badinage sur ce trottoir enneigé.
En plus, pas toujours aimable, elle est bien capable de me donner un coup de pelle si j’approche.
Exit donc les pensées folâtres et bonjour le métro…