dimanche, 28 mai 2023
Les garçons bouchés...
Ce matin, j’ouvre mon navigateur pendant que la lumière de mes jours prend son petit déjeuner.
Le titre me saute à la figure comme un « pavé à la gueule d’un flic » selon l’expression que j’entends depuis bien avant 1968.
Quel titre ?
« Le PS veut lever le tabou des règles. »
Et ça me surprend.
D'abord parce que j'ignorais que c'était un tabou et pour une raison simple : Dans cette famille, les mâles étaient très minoritaires.
Deux alors qu'il y avait trois filles et une femme chez moi.
Et puis parce que je ne sais pas ce qu’est pour vous le boulot d’un parti qui se veut proche du peuple et loin de l’Église mais pour moi, en matière d’intérêt porté à la cause des femmes, il s’agissait plutôt de légiférer efficacement pour éviter qu’elles ne soient maltraitées, frappées quand elles déclinent des avances et tout simplement que quand elles occupent un emploi elles soient rémunérées comme le sont les hommes.
Que celles dont les règles sont douloureuses restent chez elles et soient payées me semble un minimum si un boss se rappelle bien d'où il vient et qu'il ne devrait jamais oublier, comme tout le monde.
Bref, l’égalité des droits, le respect que l’on doit à tout un chacun et l'acceptation des problèmes inhérents à la vie...
Or, depuis quelque temps, je ressens l’impression étrange qu’on glisse dans un monde doté d’une pensée d’ado coincé des années cinquante.
Temps de ségrégation qui poussait tout le monde à se préoccuper de ce que pouvait cacher les sous-vêtements de l’autre sexe.
Depuis quelques années, j’ai l’impression que l’identité d’une personne est surtout définie par ce qu’elle fait dans le huis clos de son plumard et avec qui plutôt que ses actions et ce qu’elle apporte à ses congénères.
Aujourd’hui il semble fortement question d’afficher publiquement que Ms Maid a ses règles alors que seule elle et ceux qui vivent avec ont quelques raisons de le savoir.
À moins que… L’économie n’étant jamais loin de la pensée politique, faire savoir à un patron que l’on a ses règles ne soit surtout l’occasion de lui faire savoir que « Non non non ! Chef ! Je vous assure ! Je ne suis pas enceinte ! Ne craignez rien, je vais venir au boulot au lieu de rester chez moi à vos frais en attendant mon bébé… »
L’âge venant, je dois avouer que ma confiance dans la solidité des convictions des politiciens s’émousse…
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