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lundi, 28 octobre 2024

Devoir de Lakevio du Goût No 197

Devoir de Lakevio du Goût_197.jpg

Mr Renoir en peignant « La loge » porte un regard qui me semble critique sur ce couple dont je ne sais s’il est au concert ou au théâtre.
Mais à quoi pensent donc les deux moitiés de ce couple ?
Écoutent-ils ?
Regardent-ils ?
Songent-ils mais à quoi ?
Nous en saurons plus lundi j’espère…

Nous sommes censés être là, ensemble pour, selon ses parents à elle, apprendre à nous connaître.
Selon mon père nous sommes là pour « faire connaissance ».
Selon nos parents respectifs, toutes, absolument toutes, les conditions sont réunies pour faire « un beau mariage ».
Mais personne ne s’est demandé si elle avait une quelconque envie de partager sa vie avec moi.
Pour ses parents, il est surtout question de lier deux fortunes et assurer la pérennité de l’entreprise dont ils pensent que j’ai les capacités de la gérer.
Quant à moi, j’enverrais volontiers promener tous ces projets qui me promettent une vie d’ennui, de comptabilité et de morne vie conjugale tant cette fille semble paralysée…
Je l’ai regardée à la dérobée et je me permis un mauvais jeu de mot in petto en me disant que malgré mon peu d’inclination à son endroit il n’en allait pas de même à son envers.
Je dus néanmoins admettre que je ne la connaissais pas, nous n’avions jusqu’à ce soir aucune conversation autre qu’une appréciation neutre sur le temps qu’il faisait.
Ah si ! Cet éclat de rire dans son regard quand j’ai trébuché en descendant de la calèche.
J’ai pensé à ce moment que peut-être elle n’était pas l’oie que ses parents tentaient de caser pour assurer l’avenir de l’entreprise.
Toujours à la dérobée, j’ai apprécié son attention au drame qui se nouait dans « La Traviata » qu’on donnait là.
J’allai jusqu’à poser mon bras sur le dossier de son fauteuil pour voir sa réaction.
Gardant toujours son air sérieux dont je savais désormais qu’il était un masque, elle se rapprocha de moi et joignis ses mains sur ses genoux.
Si j’avais su où poser ces fichues jumelles, j’aurais posé ma main sur les siennes.
Elle dut le sentir car un léger sourire affleura sur des lèvres qu’elle avait fort jolies et tout à fait tentantes.
Je ne sais pas si cette affaire allait se terminer par un mariage mais je pensais que finalement, ce ne serait pas limité à une épreuve de comptabilité à perpétuité qui me contraindrait à des compensations charnelles payantes ou à un divorce pour « non respect des obligations inhérentes au mariage à commencer par le devoir conjugal ».
Finalement, l’agonie de Violetta souleva tant d’émotion chez ma voisine qu’elle ne put s’empêcher de poser sa main sur la mienne, au risque de faire tomber mes jumelles.
Mon dieu, cette peau…
Rien qu’elle me poussa à accepter que ma vie active soit consacrée à la survie de l’entreprise de mes futurs beaux parents.
Plus qu’à espérer que je ne la rebuterai pas...

dimanche, 27 octobre 2024

C’est en croissant qu’on devient boulanger…

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Vous ne savez pas ce qu’est une note sans aucun intérêt mais à la conclusion inquiétante ?
Alors bonnes gens écoutez, la triste ritournelle, des acheteurs errants en proie à leurs tourments  
Hier, la lumière de mes jours m’en a appris une bien bonne.
Une nouvelle qui donne confiance dans le genre humain.
Pendant que je choisissais un morceau de poisson, la femme ma vie était allée chez le boulanger qui lui vend selon elle le meilleur pain de Paris.
Elle me rejoignit chez le « légumier » avec un je ne sais quoi d’interloqué dans le regard.
Ce  « légumier » m’avait accueilli de façon quasiment obséquieuse après la constatation pénible que gruger un bon client n’est pas rentable surtout pour lui avoir refilé pour trop cher un légume bon pour la boîte à compost dès le déballage…
Je fus donc quant à moi généreusement servi de bons légumes pour moins cher que d’habitude et sortis joyeux de l’échoppe.
La lumière de mes jours me servit alors une nouvelle « estourbissante » propre à rallumer les feux du mois de Mai 1968.
Elle entra donc dans sa boulangerie favorite hélas vide de tout client, peuplée des trois employées habituelles, debout et inoccupées, ne sachant comment soulager leurs jambes.
- Ils sont tous partis en vacances ? Leur demanda Heure-Bleue.
- Oui… » répondit la plus familière avec qui elle avait sympathisé.
La meilleure moitié de moi-même tenta alors une proposition qui les affola.
- Mais pourquoi ne vous asseyez vous pas à une table avec un café pour papoter en attendant le chaland ? Le temps serait moins long et plus agréable !
- Mais on ne peut pas !
- Pourquoi ça ?
Là, la vendeuse familière montra discrètement le plafond de la boutique et dit tout bas :
- Les caméras, on ne peut pas s’asseoir même quand il n’y a personne…
Ainsi, dès qu’une boulangerie fait du bon pain, elle grandit, multiplie les boulangeries et ne trouve rien de mieux à faire que « fliquer » ses employés pour être sûr que l’on ne gaspille pas l’aumône qu’on leur verse à rester assis alors qu’il n’y a personne.
Et les mêmes « dignes représentants de l’esprit entrepreneurial » n’ont rien de plus pressé que copier la façon dont l’Extrême-Orient traite les esclaves qui assurent une fortune qu’ils viennent claquer en France dans les magasins de luxe.
À cette nouvelle, les inévitables plaintes de ceux qui se disent dépouillés dès qu’il est question de leur réclamer les cotisations sociales dont on leur a fait cadeau depuis des années ou les impôts sur le revenu correspondants me semblent indécentes.
C’est là que je me suis dit que notre patronat, après avoir exporté le boulot dans des pays quasiment esclavagistes entraînant l’explosion du chômage est en passe d’importer l’esclavage dans les domaines où ne peut exporter le travail histoire d’occuper les chômeurs qu’ils ont délibérément créés…


vendredi, 25 octobre 2024

197ème devoir de Lakevio du Goût.

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Mr Renoir en peignant « La loge » porte un regard qui me semble critique sur ce couple dont je ne sais s’il est au concert ou au théâtre.
Mais à quoi pensent donc les deux moitiés de ce couple ?
Écoutent-ils ?
Regardent-ils ?
Songent-ils mais à quoi ?
Nous en saurons plus lundi j’espère…

lundi, 21 octobre 2024

Devoir de Lakevio du Goût No 196.

devoir de Lakevio du Goût_196.jpg

La première chose qui m’est revenue quand j’ai vu cette image, c’est la voix de Tino Rossi.
« Le plus beau de tous les tango du moooonde… C’est celui que j’ai dansé dans vos braaaas »
Mais pas seeulement.
Mais vous ?
Que vous inspire cette toile de Mark Keller ? Un souvenir ? Un spectacle ? Un morceau de vie ?
Nous verrons bien lundi qui ce tango aura inspiré…
Espérant toutefois que le sujet ne fera pas peine à Alainx qui n’a pas pu danser le tango mais semble néanmoins très bien passé de la danse pour fasciner quelqu’un pour le suivre pour la vie.
À lundi donc…


Ma mère est sortie du boyau qui servait de cuisine et s’est approchée de la petite armoire où était posée « Le Poste de Radio ».
Elle avait eu l’oreille attirée par la voix de « Tino », oui ma mère l’appelait « Tino ».
Son « Tino » entamait une des chansons qu’elle appréciait particulièrement depuis qu’en 1951 mon père la lui avait susurrée dans l’oreille.
Mon père chantait bien d’après elle et ça avait apparemment bien marché puisque ma plus jeune sœur est née en 1952…
Ma mère, est donc sortie de la cuisine pour monter le son et chantonner.
J’ai quant à moi changé de pièce, la pièce à côté, pas très loin vue l’exiguïté de l’appartement mais j’étais tranquille pour lire mon illustré.
Exceptionnellement j’étais là car pensionnaire en vacances j’échappais au « patronage » auquel étaient soumises mes sœurs.
La voix de Tino Rossi ne me sortait pas de la perpétuelle bagarre entre Blek le Roc et les infâmes « Tuniques rouges » qui s’opposaient à la libération de l’Amérique par les fameux « Patriotes de Portland ».
Puis mon père est arrivé, d’humeur moins câline que celle qui s’était soldée par l’arrivée de ma petite sœur.
« Tino » lui tapait sur les nerfs et ça n’avait rien à voir avec le tango mais avec une chanson qui l’avait fait rire aux éclats.
Je me rappelle bien cette matinée d’un dimanche ou Tino entama « Adios pampa mia, adios compañeros de mi vida »
Là où ça s’est gâté c’est quand au lieu du théoriquement vivace « Va mon cheval ventre à terre », mon père d’une voix mourante imitant à la perfection celle de Tino entonna d’une voix traînante de cavalier épuisé « Vaaa mon cheval, ventre à teeeerre... ».
Ce serait bien passé si mon père n’avait conclu par « ce cheval sa se casser la gu… et s’endormir avec un galop effréné comme ça… »
C’était un de ces moments où ma mère l’aurait jeté par terre et piétiné.
Ce fut la fin de l’instant de bonne humeur car ma mère supportait tout sauf les moqueries à l’endroit de Tino Rossi ou Charles Aznavour.
On ne déboulonne pas impunément les idoles de son épouse, surtout quand l’épouse c’est ma mère.
Il allait y avoir deux ou trois soirs de soupe avec une grosse poignée « d’alphabets » histoire de gâcher une soupe que mon père adorait…


vendredi, 18 octobre 2024

196ème Devoir de Lakevio du Goût.

devoir de Lakevio du Goût_196.jpg

La première chose qui m’est revenue quand j’ai vu cette image, c’est la voix de Tino Rossi.
« Le plus beau de tous les tango du moooonde… C’est celui que j’ai dansé dans vos braaaas »
Mais pas seeulement.
Mais vous ?
Que vous inspire cette toile de Mark Keller ? Un souvenir ? Un spectacle ? Un morceau de vie ?
Nous verrons bien lundi qui ce tango aura inspiré…
Espérant toutefois que le sujet ne fera pas peine à Alainx qui n’a pas pu danser le tango mais semble néanmoins très bien passé de la danse pour fasciner quelqu’un pour le suivre pour la vie.
À lundi donc…