jeudi, 06 juillet 2023
L’insoutenable légèreté de lettre
Mon monde s’effondre !
Connaissez-vous Claude Askolovitch ?
C’est un journaliste qui tient une chronique quotidienne sur Arte et nous donne sa revue de presse chaque matin sur France Inter.
Ce Monsieur, un des peu courants journalistes qui savent voir et dire dans les nouvelles lues dans la presse ces petits instants de poésie, de tristesse ou de tendresse que peu voient.
Il ne cède pas à la mode de l’indignation sans lendemain ou à la tentation de s’étendre complaisamment sur l’aspect économique du beau temps bien qu’il ait suivi l’enseignement de l’économie à l’Université de Paris-Dauphine.
Il choisit soigneusement ses mots et « cause beau la France » sans affectation ni abus d’afféteries diverses.
Il se rappelle à propos l’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir et n’oublie pas que « la concordance des temps » a son importance.
Ce journaliste, je l’écoute dans le calme matutinal de la maison chaque matin, qui me repose de l’ouverture inévitable de « la boîte à clichés » de l’émission précédente.
Émission où un invité vient régulièrement expliquer pourquoi l’échec retentissant de la politique appliquée est une brillante réussite du gouvernement si l’invité est de la majorité ou seulement un échec si l’invité est de l’opposition.
Pourquoi donc mon monde s’effondra-t-il ce matin ?
À l’écoute de la revue de presse, surtout…
Sont-ce les nouvelles qui sont, comme toujours peu enthousiasmantes ?
Que nenni !
J’ai entendu Claude Askolovitch dire « les soupirails » !
Oui ! J’ai entendu ça, ce quelque chose que je ne peux même pas lire sur un célèbre réseau social où l’ignorance même du mot le rend impossible à estropier !
Habituellement je me perds dans le dédale de phrases improbables que je suis condamné à réécrire sous peine de ne pas les comprendre à la relecture.
Ce matin, c’est en conjectures que je me suis perdu en entendant Monsieur Askolovitch coller ce coup de pied magistral dans la grammaire, lui qui cause si bien habituellement.
De fait je n’avais rien à vous dire ce matin mais ce « les soupirails » m’a sorti brutalement de ma rêvasserie matinale.
Sinon, je vous aurais parlé de la galerie Vivienne où nous sommes allés prendre un café après avoir mangé une « pita » garnie de « falafels » dans le passage des Panoramas.
Puis de notre passage par la galerie Colbert, voisine de la galerie Vivienne, calme comme rarement et où la statue de « Eurydice mourante » nous amène à comprendre pourquoi Orphée est allée la chercher jusqu’en enfer…
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