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lundi, 23 octobre 2023

Devoir de Lakevio du Goût No174

devoir de Lakevio du Goût_174.jpg

En Théorie, ce pays merveilleux où tout se passe si bien, nous devrions avoir une connexion Internet jeudi 26…
En attendant, comme dit parfois la « Presse people » dite « presse de caniveau » que j’aurais tendance à appeler « presse de bas niveau », eh bien j’ai pris une décision radicale ! »
Je vous propose un devoir de Lakevio du Goût.
C’est une image de feu Franquin, inoubliable créateur d’un personnage aux idées étranges mais incontestablement doué pour au moins deux choses : Les idées étranges aux résultats encore plus étranges et une propension inégalée au bonheur.
Si vous le connaissez et le lisez, je n’en dis pas plus.
Si vous ne le connaissez pas, je ne vous dirai qu’une chose : Lisez-le !
L’image que je vous propose, je viens de la revoir en regardant les albums que j’ai depuis des lustres, les seuls livres qui sont capables de me faire rire aux larmes depuis sa première « bande dessinée » dans Spirou, c’est-à-dire depuis quasiment toujours.
Je suis sûr que, comme nous tous et vous toutes, vous avez tenté une expérience qui vous a semblée géniale sur l’instant et a tourné à la catastrophe à peine réalisée.
Mon père fut un grand spécialiste de ça.
Hélas moi aussi…
Je suis sûr que bien que (presque) sages, vous avez eu une idée brillante.
J’aimerais lire les vôtres lundi…


Je le sentais que ça allait mal tourner.
Au lieu de me boucher le nez, plutôt les yeux j’aurais dû vérifier ce qui était écrit sur ce composant avant de « mettre le jus » sur ce montage.
Un de mes premiers montages.
L’électronique la plus simple qui soit quand on a la formation nécessaire mais la plus merveilleuse, complexe et excitante qui soit quand on a une douzaine d’années.
Si j’avais lu sur ce composant ce qui était écrit, c’est-à-dire « 200/250V » au lieu de « 350/385V » prévu sur le schéma, rien ne serait arrivé.
Seulement voilà, j’avais besoin de ce condensateur électrochimique noté « 32µF 350/385V ».
Le type des Puces m’a dit « C’est deux francs… »
J’ai retourné mes poches, j’en ai tiré un franc dix dix-huit.
Il m’a dit « Prends celui-là, ça fera la rue et donne-moi un franc… »
J’ai pris le condensateur, ai regardé ce qui était écrit dessus.
«  ATOM » entouré d’éclairs et en dessous « 32µF 200/250V »
Je suis retourné à la maison, il faisait beau comme un jeudi et j’étais content.
J’ai soudé ce dernier composant, mis les deux lampes qui allaient dessus et j’ai allumé.
Les filaments des deux lampes ont rougi, un léger ronflement est sorti du petit haut-parleur.
Las, une fumée pestilentielle s’est bientôt échappée du dernier composant, son enveloppe d’aluminium s’est brusquement détachée et un horrible jet marron a jailli, aspergeant les rideaux de « la grande pièce », le plafond et un mur.
Ma mère s’est précipitée et, d’un seul geste, comme elle a dit à mon père m’a « attrapé par une aile », arraché la prise, donné une claque sur la cuisse et a poussé un cri déchirant devant le désastre.
Non seulement ça avait mal tourné mais j’ai été puni du très maigre pécule qui m’était dévolu jusqu’à ce que mon père ait repeint le mur et le plafond avec l’aide de Mr S. le voisin, le père de « ce petit c… de Serge. »
Ce gamin que je ne déteste plus depuis longtemps mais que je n’ai jamais oublié, pas plus que ces rideaux blanc marbrés de longues traînées marronnasses…