jeudi, 28 décembre 2023
Le crépuscule des vieux…
Je suis descendu du car et me suis assis sur les marches de l’église.
Je ne sais même pas où on allait ni même d’où on venait.
Les copains sont restés dans le car en attendant je ne sais quoi.
Puis Françoise Hardy est venue s’asseoir à côté de moi.
Elle m’a embrassé sur la joue et a posé sa tête sur mon épaule.
Comme on dit en 1965 « je bichais comme un pou sur les c… du pape ».
Même mon copain J. me regardait avec envie et même un air de grande surprise.
C’était vraiment un bon copain et il ignorait que je connaissais Françoise Hardy.
On avait connu des aventures terribles tous les deux et on s’était soutenu.
C’était devenu un vrai copain un jour où, à la récré, on était en quatrième, en discutant avec des copains, alors qu’on « parlait de filles », plus exactement de notre ignorance, il m’avait dit à voix basse, pour me dire ce qu’il savait « une fois cet été, j’ai mis mon doigt, c’est vachement doux et chaud ».
Nous avions alors, toujours à voix basse, confronté nos expériences qui étaient quand même très limitées mais avec l’idée d’étendre le champ de nos connaissances.
Nous avions même eu l’idée idiote de nous les confier quasiment chaque jour.
Il s’avéra que l’affaire n’était pas si simple mais était entravée par des choses que nous découvrions avec une grande stupeur.
Ça nous poussa à garder pour nous l’essentiel de nos découvertes.
Il n’était pas question de déclarer autre chose que « Elle est super chouette » ou « on s’est embrassé pour la première fois au Gaumont Palace.
Ce qui avait clos la conversation illico par « Tu as vu Cléopâtre » au Wepler ?
Nous avions parlé d’autre chose.
En attendant, il m’avait regardé bizarrement, assis que j’étais avec Françoise Hardy à côté de moi et me parlant.
Le « bilou bilou » de mon smartphone m’a réveillé, un SMS de Monop’ m’avertissant à six heures que ma commande était en cours de préparation.
J’ai haï Monoprix et me suis levé plein de ressentiment.
Ça s’est arrangé quand j’ai constaté qu’hors du lit il faisait froid alors je me suis allongé contre la lumière de mes jours.
Puis ça s’est gâté car elle avait trop chaud.
Mais pourquoi diable Françoise Hardy s’est-elle assise à côté de moi, m’a embrassé sur la joue et m’a parlé ?
Surtout, pourquoi Monop’ m’a-t-il réveillé ?
J’aurais aimé savoir ce que mon copain J. avait à me dire.
Je me suis levé, ai préparé les petits-déjeuners et ai continué à me demander ce que Françoise Hardy pouvait bien me trouver.
Alors je compte sur vous pour me renseigner…
11:24 | Commentaires (5)
Commentaires
Parfois, on fait vraiment de drôles de rêves, pas vrai ?
J'ai adoré cette note !
Écrit par : Ambre | jeudi, 28 décembre 2023
Je me lance: Françoise, très malade, réclame le suicide assisté. L'église est la porte sur l'au-delà. La jeune Françoise te demande de la protéger.
Écrit par : Nina | jeudi, 28 décembre 2023
ce soir tu te re-racontes le début de l'histoire avant de t'endormir et hop! tu vas rêver la suite :-)
Écrit par : Adrienne | jeudi, 28 décembre 2023
Puisqu'elle a hâte de partir désormais, à cause de ses trop grandes souffrances :
"Quelle vie de chien
Quel monde de loups
Bien malin
Qui me dira où
Trouver la douceur "
Françoise Hardy « Duck's Blues »
Écrit par : alainx | jeudi, 28 décembre 2023
Merci de penser à Françoise, tu as dû lire cet article :
https://www.parismatch.com/culture/musique/francoise-hardy-partir-le-plus-tot-et-le-plus-vite-possible-232685
Nous sommes et restons en coeur à coeur avec les personnes qui se battent contre ce terrible mal mais aussi d'autres maladies.
Fraternellement.
Écrit par : emma | vendredi, 29 décembre 2023
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