dimanche, 27 octobre 2024
C’est en croissant qu’on devient boulanger…
Vous ne savez pas ce qu’est une note sans aucun intérêt mais à la conclusion inquiétante ?
Alors bonnes gens écoutez, la triste ritournelle, des acheteurs errants en proie à leurs tourments
Hier, la lumière de mes jours m’en a appris une bien bonne.
Une nouvelle qui donne confiance dans le genre humain.
Pendant que je choisissais un morceau de poisson, la femme ma vie était allée chez le boulanger qui lui vend selon elle le meilleur pain de Paris.
Elle me rejoignit chez le « légumier » avec un je ne sais quoi d’interloqué dans le regard.
Ce « légumier » m’avait accueilli de façon quasiment obséquieuse après la constatation pénible que gruger un bon client n’est pas rentable surtout pour lui avoir refilé pour trop cher un légume bon pour la boîte à compost dès le déballage…
Je fus donc quant à moi généreusement servi de bons légumes pour moins cher que d’habitude et sortis joyeux de l’échoppe.
La lumière de mes jours me servit alors une nouvelle « estourbissante » propre à rallumer les feux du mois de Mai 1968.
Elle entra donc dans sa boulangerie favorite hélas vide de tout client, peuplée des trois employées habituelles, debout et inoccupées, ne sachant comment soulager leurs jambes.
- Ils sont tous partis en vacances ? Leur demanda Heure-Bleue.
- Oui… » répondit la plus familière avec qui elle avait sympathisé.
La meilleure moitié de moi-même tenta alors une proposition qui les affola.
- Mais pourquoi ne vous asseyez vous pas à une table avec un café pour papoter en attendant le chaland ? Le temps serait moins long et plus agréable !
- Mais on ne peut pas !
- Pourquoi ça ?
Là, la vendeuse familière montra discrètement le plafond de la boutique et dit tout bas :
- Les caméras, on ne peut pas s’asseoir même quand il n’y a personne…
Ainsi, dès qu’une boulangerie fait du bon pain, elle grandit, multiplie les boulangeries et ne trouve rien de mieux à faire que « fliquer » ses employés pour être sûr que l’on ne gaspille pas l’aumône qu’on leur verse à rester assis alors qu’il n’y a personne.
Et les mêmes « dignes représentants de l’esprit entrepreneurial » n’ont rien de plus pressé que copier la façon dont l’Extrême-Orient traite les esclaves qui assurent une fortune qu’ils viennent claquer en France dans les magasins de luxe.
À cette nouvelle, les inévitables plaintes de ceux qui se disent dépouillés dès qu’il est question de leur réclamer les cotisations sociales dont on leur a fait cadeau depuis des années ou les impôts sur le revenu correspondants me semblent indécentes.
C’est là que je me suis dit que notre patronat, après avoir exporté le boulot dans des pays quasiment esclavagistes entraînant l’explosion du chômage est en passe d’importer l’esclavage dans les domaines où ne peut exporter le travail histoire d’occuper les chômeurs qu’ils ont délibérément créés…
10:10 | Commentaires (4)
Commentaires
oui ça fait peur
et c'est honteux.
Écrit par : Adrienne | dimanche, 27 octobre 2024
Répondre à ce commentaireSi les patrons qui agissent de la sorte pouvaient comprendre qu'un employé bien traité travaille mieux !!!
Écrit par : Fabie | dimanche, 27 octobre 2024
Répondre à ce commentaireTiens regarde un bon exemple ICI
Écrit par : Fabie | lundi, 28 octobre 2024
Répondre à ce commentaireBon je mets le lien ;)
https://www.francebleu.fr/infos/societe/crest-un-restaurant-pas-comme-les-autres-s-adapte-a-ses-salaries-4734450
Écrit par : Fabie | lundi, 28 octobre 2024
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