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jeudi, 12 octobre 2006

Alphachymotrypsine

Hier votre serviteur avait rendez-vous chez un pneumologue.
Le chirurgien à qui j'avais fait l'honneur de m'éreinter avait, au détour de mes résultats de scanner -pardon, d'examen tomodensitométrique- décelé un mitage d'éponges plus connu sous le nom d'emphysème.
Soit...
L'éreinteur me fit donc une ordonnance m'engageant à consulter auprès d'un de ses confrères, extrêmement pointu à ses dires.
Soit...
Je pris donc le rendez-vous idoine et m'y rendis tout à l'heure.
Je regardai de plus près les coordonnées du ponte qui m'allait recevoir et restai soufflé (ce qui, pour un emphysémateux est risqué, convenez-en.) !
Mon épongeologue avait un patronyme peu gaulois, ça c'est la version "politically correct", en fait il avait carrément un nom rebeu ! Abdelkader X !

C'est dingue, non ?! Moi qui suis un bon Français, certes enjuivé paternellement, mais tout de même, je n'étais qu'un pauvre ingénieur alors que lui, un simple rebeu était docteur ! Spécialiste de surcroît !
Après m'être dit que vraiment, tout foutait le camp, il me fallut songer à mon entrevue avec ce que, en d'autres temps où je n'avais cure de la médecine, j'aurais appelé mon rastaquouère.
Fallait-il le saluer du déférent "Bonjour docteur !" avec l'humilité du patient devant La Science qui l'allait sauver, mettant dans sa poche, et son mouchoir par-dessus, les préjugés qui avaient fait la force de l'Empire Français ?
Allais-je opter pour le "Yo ! Abdel ! Total respect ! " articulé grassement et affecté d'un accent " 9-cube " à couper au couteau ?
Qui sait, peut-être penserait-il alors "Merde ! j'ai raté mon intégration ! "
Allais-je lancer la conversation sur un sirupeux "Finalement, quand on veut, on peut hein ? L'assimilation ça marche !" puis, emporté par un élan anti-racisto-scoutiste j'aurais entamé le couplet sur "les maghrebins qui ont soif d'intégration mais sont rejetés par les forces obscurantistes de la droite réactionnaire qui n'ont rien compris et ne voient pas dans le beur qui t'étouffe ton vélo l'appel au secours des jeunes des quartiers défavorisés."
Eh bien, rien de tout cela, figurez-vous que si ce médecin avait une matité qui ne devait rien aux UV de l'institut d'à côté, il avait en outre le visage avenant qui le faisait regarder comme un gâteau par Douce Moitié.
Tandis que j'en bavais de jalousie il me remonta le moral en m'assurant que je n'allais pas mourir demain.
Mais que je ne devais pas entretenir d'illusions fallacieuses, que mon emphysème, s'il n'était pas catastrophique, n'était pas dû à la flemme d'une enzyme au nom à trente-deux syllabes (voir le titre) mais à un abus de clopes...
Salaud de rebeu ! Toujours à vous culpabiliser...

lundi, 02 octobre 2006

On est plus fort que les Chinois !

Je viens de lire la dernière note d'une autre copine de blog. La copine dont une des filles veut faire l'actrice.
Et ne trouve à le faire que gratuitement...
Il semble que la société industrielle déborde sur le monde artistique.
Comme elle le faisait remarquer, c'est comme dans les entreprises, le stage non payé devient à la mode.
Son actrice de fille a été élue pour tenir le rôle principal d'un court-métrage.
Ce rôle, probablement intéressant sur le plan artistique, le sera beaucoup moins sur le plan financier.
Elle ne sera donc pas payée pour faire le plus beau métier du monde après princesse.
Le stage d'acteur pas payé, avec le stage gratos en entreprise, ça signe une nouvelle mode (lancée tout de même depuis quelques années), la mode de faire travailler les gens sans les payer du tout !

Quand on pense à ces ballots de Chinois qui vont payer (communisme oblige...) leurs ouvriers jusqu'à 15 centimes d'euro de l'heure !
Des idiots empêtrés dans l'idéal marxiste; généreux mais impraticable.
Ils seraient aussi malins que nos chefs d'entreprise et nos producteurs de cinéma, ils expliqueraient à leurs petites mains grassement payées que, finalement non, elles ne seront pas payées.
Après tout, il s'agit tout de même d'une formation longue.
Ces petites mains devraient même s'estimer heureuses qu'on ne leur facturât pas la formation...

dimanche, 01 octobre 2006

Soyez motivés qu'y disaient

Heure_Bleue et moi avons une copine de blog commune.
La fameuse copine, qui cherche du boulot -emporté par mon élan, j'allais écrire activement, alors que, n'étant pas de la même génération que nous elle est beaucoup plus fûtée que nous, elle pense d'abord à vivre avant de penser à s'échiner pour faire la fortune de quelqu'un d'autre- elle fut donc conviée à un entretien et là, ô surprise, elle s'entend demander quelles sont ses motivations, comment compte-t-elle exercer son métier, etc.
Au bout du compte, elle s'entend dire "vous ne serez pas retenue car vous n'appliquez pas la bonne stratégie commerciale."
Soit, mais de quoi s'agissait-il ?
Quel emploi manifestement de haut niveau nécessitait l'usage de mots savants tels que "stratégie commerciale" ?
Notre jeune et pacifique copine allait-elle se laisser entraîner dans les bureaux de Saatchi & Saatchi ?
Young & Rubicam, à couteaux tirés avec Publicis et Euro-RSCG avaient ils tenté, à tort apparemment, de s'arracher notre intellectuelle du XXème ?
Eh ben, non...
Il s'agissait d'amener les spectateurs d'une salle de cinéma à se goberger de pop-corn au lieu de scruter attentivement l'écran.
Telle je la connais, peu diplomate par moments, elle a peut-être aggravé son cas en proposant une utilisation de l'esquimau non prévue par le fabricant...
Tout cela pour vous dire que, décidément, les "employeurs" (j'ai mis des guillements car ils fournissent plus de boulot aux agents des ASSEDIC et de l'ANPE qu'à la population active) font flèche de tout bois pour éviter d'embaucher des gens qu'ils prétendent réclamer à cor et à cri.
Un des sommets en la matière étant le petit chef-d'oeuvre affiché dans le petit super-marché de ma rue:
La société C. recrute hôtesses de caisse: Envoyer CV et lettre de motivation à etc...

Là, si je n'étais pas appuyé au système antivol de sortie, je serais tombé !
Pour voir et entendre depuis quelques années les "hôtesses de caisse" parler de leur salaire et de leurs conditions de travail, je pense que, si le CV ne pose pas de gros problèmes de rédaction, trouver une motivation autre que la survie à moyen terme pour gagner des clopinettes et, en prime, aller se faire maltraiter par un directeur, lui -même harcelé par la direction du groupe, il faut une imagination débordante.
Ou des rapports biscornus avec la vérité...