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dimanche, 24 septembre 2006

La vérité est-elle bonne à dire en politique ?

La vérité est-elle bonne à dire en politique ?

Cette question du présentateur sur France Inter, posée à Thierry Breton, notre bien-aimé ministre de l’Economie et des Finances, m'a laissé pantois.

Il faut en effet un culot d'acier ou une naïveté à toute épreuve pour penser à poser la question !
D’ailleurs, comment pourrait-on le savoir ?
On n'a pas vraiment l’expérience de la chose...

mardi, 19 septembre 2006

Mourez, nous ferons le reste.

Je viens d'en lire une bien bonne dans Libé !
Vous vous souvenez sans doute qu'une fois mort, l'action publique s'éteint.
C'est un signe indubitable que, même s'il est croyant, le juge a peu d'illusions quant au succès des poursuites.
De même, malgré une confiance avérée dans la parole divine -au moins celle qui est ainsi affirmée par les livres sacrés- le premier représentant du trésor public venu, même bigot, préfèrera se payer sur l'héritage ou les revenus de la descendance plutôt qu'espérer faire casquer le défunt...
Pour en revenir à la lecture hilarante à l'origine de mon propos, il s'agit d'un projet de loi sur " la gestion des restes funéraires ". Il semblerait que les deux sénateurs à l'origine du projet de loi aient été choqués par la possible découverte d'urnes funéraires sur une décharge publique.
Je comprends leur émoi, néanmoins, le projet prévoyant de fliquer les cendres me remplit d'effroi.
Aurait-on trouvé enfin le moyen de tirer quelque chose de tangible d'un cadavre ? Jusqu'à présent, à part des résidus utilisables dans l'agriculture ou des souvenirs, on ne pouvait guère tirer grand'chose d'un corps. Seules les entreprises de pompes funèbres pouvaient en tirer profit, mais une seule fois...
Mais là, avec ce projet, je me dis que notre dernier sommeil ne sera pas de tout repos.
C'est peut-être à la lecture de cette ânerie de première grandeur que le candidat de la droite s'acharne encore plus que d'habitude à vouloir réduire comme peau de chagrin le nombre d'employés de la fonction publique. Il espère probablement échapper ainsi à l'abus de flicage dont il est l'initiateur.

Ainsi, si cette loi voit le jour, même incinérés, nos maigres phosphates devront être, soit entreposés dans un colombarium, soit voir le lieu de leur dispersion déclaré en mairie.

Ont-ils en vue une rentabilisation ultérieure de nos restes ?
Avec cette manie de vouloir prélever une taxe sur toutes les actions, ils sont capables d'avoir prévu, au cas où ils existeraient, d'équiper de portillons identiques à ceux du métro, les entrées du Paradis et de l'Enfer...

dimanche, 03 septembre 2006

On va pas rire tous les jours...

Je contemple la "une" du Journal du Dimanche.

Je l'achète pour les mots fléchés du supplément Femina, on a les activités culturelles qu'on peut...
En fait c'est beaucoup par habitude et j'y trouve matière à note assez souvent.

Mais aujourd'hui, une sourde inquiétude et un sombre pressentiment m'étreignent - oui, les deux en même temps - à la vue de la photo de première page du journal.

On y voit le couple (la paire ?) Sarkozy.
Cécilia -oui, je suis familier avec les grands (!) de ce monde- a l'air d'être si tendre que je me demande si ce n'est pas Nicolas qui sera "Monsieur Pièces Jaunes"...

Quant à lui, Nicolas Sarkozy semble s'être acheté des dents neuves, sans doute pour rayer confortablement les parquets des palais nationaux.
J'ai même entendu qu'il avait gagné un soutien de poids auprès des djeun's en la personne de Doc Gynéco (Nicolas est au point maure ! oouuuaaaarrrffff !!!).
Je lis aussi " Sarkozy prend de la hauteur ", comme, à la lecture de l'article, ce n'est manifestement pas de la hauteur de vue, je suppose qu'il s'est acheté un tabouret.

Les mêmes vieilles recettes, à peine (à Pen ?) modifiées sont proposées, la technologie aidant, ils réussissent à faire du vieux avec du neuf, au lieu de faire comme ses précdécesseurs, du neuf avec du vieux.

Bref, le futur s'annonce sans avenir...

samedi, 02 septembre 2006

Bientôt le bonheur...

Pendant mes vacances il y a eu des modifications sensibles du paysage politique.
En effet, j'ai appris avec quelque étonnement que le candidat socialiste avait déjà été choisi par l'UMP, qui, elle-même, n'avait pas attendu les primaires qu'on promet depuis 2003 pour que le champion de la droite modérée (de plus en plus à droite, de moins en moins modérée) soit désigné sans passer par la case élections.
Bon, je veux bien admettre que, au vu du souk à gauche, avec un parti socialiste ayant à lui seul plus d'aspirants califes que le reste de la gauche, des Verts de plus en plus verdâtres à force de contorsions et les autres "à la gauche de la gauche", c'est à dire, bientôt à l'extrême droite si j'en crois leur conception de la démocratie, il soit nécessaire de sous-traiter à l'adversaire l'épineuse question du choix du candidat à la candidature.
Mais tout de même, plus j'écoute le discours des uns et des autres, plus je constate qu'il est de moins en moins question de demander son avis au principal intéressé, c'est à dire l'électeur.
J'ai donc décidé de me livrer au farniente post-canicule, ergo aux délices du recyclage:
Ayant déjà constaté une tendance perverse chez ces hérauts de la démocratie, j'ai enfin décidé de m'attaquer au problème principal de la société française: Comment vivre ensemble et en harmonie.
Ceuix qui hurleront au recyclage sont priés de se taire tandis que la sagesse se fraie lentement un chemin dans la cervelle embrumée par la Sécurité Sociale de nos compatriotes.
Un survol rapide de l'espèce humaine en général, et française en particulier, montre immédiatement une évidence: Nous ne sommes pas égaux ! Surtout ceux qui sont moins bien que moi (MM Royal, Sarkozy et autres faux leaders dussent-ils en souffrir). On admettra donc, à ce point de l'exposé que je suis le meilleur. La suite le montrera avec brio.
Il faudra d'abord abandonner d'aimables billevesées du genre "démocratie", "liberté", "bonheur", "droits de l'homme", etc...
Il y eût bien sûr dans le passé quelques tentatives dans le sens de la suppression de ces idioties mais il y manquait un ingrédient important: LE TACT !
Les élections sont le premier et rédhibitoire défaut de la démocratie ! A quoi ça sert de faire des élections si on n'est pas sûr de l'emporter ?
C'est là qu'on repère le manque de logique du système.
Donc, au lieu de demander bêtement au peuple ce qu'il veut, via des élections dont le résultat est souvent imprévisible, il faut expliquer au dit peuple ce qu'il DOIT vouloir !
Pour ce faire, il faut un homme fort, au charisme reconnu, sûr d'être écouté, et surtout entendu.
Ma modestie dût-elle en souffrir, vous m'aurez évidemment reconnu...
Cette étape importante franchie, le peuple s'en remettra sans rechigner, il n'en aura d'ailleurs plus le droit, à un collège d'êtres supérieurs, évidemment présidé par votre serviteur.
Les décisions du président (moi) étant par principe entérinées par le collège (les querelles idéologiques à l'intérieur du collège étant du plus mauvais effet, seules les décisions du président (moi) sont "discutées" et surtout pas amendées.)
Du coup, la liberté n'a plus lieu d'être puisque totalement inutile.
Après cette démonstration éblouissante, il reste un point à régler: Cette stupide aspiration à un sentiment fugitif, voire insaisissable (JE le sais, je ne l'ai jamais ressenti). Je veux parler de cette abstraction inutile et génératrice de désordres: Le "Bonheur".
Les décisions du collège étant bonnes par essence et la liberté de les critiquer disparue, on peut donc décréter, comme l'état d'urgence, l'état d'austérité permanente.
Ne perdant plus de temps dans la quête d'une illusion, le peuple pourra alors se consacrer aux seules vraies valeurs de l'humanité:
- Le travail, pour le plus grand bien de l'espèce.
- Le respect du collège, qui a su faire passer des lois si bonnes pour le genre humain.
- La célébration du président (moi), qui a su les guider vers le zenith de la condition humaine.
Bien entendu le dernier point sera effectué pendant les pauses généreusement accordées pour les repas (maigres) et le sommeil (court).
Le président (moi) ayant un grand respect pour la nature, surtout la sélection naturelle, a vu immédiatement tout le parti que l'humanité pourra tirer d'une vie spartiate. Un régime alimentaire léger et une activité permanente élimine le risque de voir éclore des handicapés dont il faudrait s'occuper (on est humain tout de même.).
Au début il faudra malgré tout aider la nature, des techniques éprouvées existent, elles sont d'ailleurs couramment pratiquées et seuls quelques esprits chagrins les trouvent peu délicates.
Enfin l'humanité sera ADULTE !
Enthousiasmant, non ?
Je laisse à votre sagacité le loisir d'admirer la beauté de cet échafaudage humaniste et je suis sûr de mériter votre admiration sans bornes pour une si brillante contribution à l'élévation de la pensée.
Pour être tout à fait honnête, c'est une compilation des propos que l'on peut entendre autour des comptoirs les mieux fréquentés, voire dans les arguments préélectoraux de partis réputés pour leur respect de la pluralité des opinions, mais on prend ses idées où on peut, l'important, c'est de les faire passer...