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mercredi, 07 mai 2008

Tous ensemble, tous ensemble...

Et bientôt, conformément à l'esprit de notre République, une et indivisible, enfin égaux.
Tout à mes démêlés avec N. j'avais oublié de vous faire part d'un autre motif d'indignation.
J'ai entendu hier, sur France Inter, les dernières cogitations de nozélites en matière de résorption du chômage.
Pour forcer ces fainéants à bosser malgré leur répugnance à s'échiner pour d'autres, il suffira de réduire l'indemnisation au fur et à mesure que "le chômeur refusera une offre d'emploi raisonnable" (en fait, au fur et à mesure que l'employeur proposera un salaire plus faible pour le même emploi).
Pour éviter que l'arnaque ne soit trop voyante, au lieu de dire " Sautant sur l'occasion offerte par la loi, les employeurs ne proposeront, à poste égal, que 80%, 70%, etc. du salaire antérieur"; Il suffit de dire " Le chômeur, sous peine d'interruption des indemnisations, devra accepter un salaire égal à 80%, 70%, etc. de sa rémunération antérieure".
Pour lui éviter de se complaire dans l'assistanat, le fainé... pardon, le chômeur, devra accepter, sous peine de disparition totale de ses maigres indemnisations restantes, un emploi dont la rémunération est au moins égale à l'indemnisation de départ des ASSEDIC. Le fait que ça conduise directement à l'abaissement généralisé des salaires à hauteur de 57% du salaire précédent ne semble frapper personne (sauf à penser que le but est justement que personne ne le remarquera et que ça évite toutes ces discussions stériles genre conventions collectives...).
Le type qui gagnait 3000 € bruts se retrouve avec 2137 € bruts s'il a lourdement insisté pour retrouver un emploi sans trop perdre sur la rémunération.
Dans ces conditions, quelques allers-retours à la case chômisme amène son prochain salaire brut prévisible au brillant niveau du SMIC. (je ne remarquerai même pas que si le lascar a été viré au bout de six mois il sera chômeur non indemnisé, toujours ça de pris...)
Comme j'ose espérer qu'il n'est pas question de supprimer le plancher du SMIC, il y a gros à parier qu'en deux ou trois passages par les ASSEDIC, l'ensemble des salaires en France sera au mieux égal au SMIC, quel que soit la fonction exercée dans l'entreprise.
Encore un effort dans le sens d'une plus grande égalité avec le reste du monde et ce dernier verrou va sauter et le coût du travail en France va bientôt atteindre celui de la Turquie, voire de la Chine.
Comme il n'est pas question que ces feignasses de retraités puissent continuer à bénéficer pour glander de revenus supérieurs à ceux de "la France qui travaille", il nous faut donc nous attendre à une baisse du minimum vieillesse. Ce dernier point induit immédiatement trois améliorations immédiates de données dont la publication est toujours gênante:
- La solvabilité des organismes de retraite est assurée (quand on ne doit pas donner de sous, c'est plus facilement financé, d'autant que, faute de soins, l'espérance de vie va reculer de dix ou quinze ans, vite fait...).
- Les inégalités et la pauvreté vont quasiment disparaître (si l'on excepte la poignée qui disposera de toute la richesse du pays, le revenu moyen étant le revenu de tous monde, tout le monde a des revenus doubles du seuil de pauvreté, astucieux, non ?)
- L'injustice entre les revenus du travail et les revenus de l'assistance ou des retraites disparaît: tout le monde a pareil (quasiment rien mais pour quasiment tout le monde).
Comme le remarquait un humaniste dans Libé avant-hier " Moi, un type qui a un BTS et qui refuse une place d'éboueur, je lui coupe les sous !"
Inutile de dire qu'il s'agit d'un patron de PME et que l'avis d'un salarié de 61 ans sur la question est un peu différent...
Aaahh... Que c'est beau la civilisation en marche...

mardi, 06 mai 2008

Ah ! Les charlots...

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Heure-Bleue vous a sans doute parlé de nos démêlés avec N. qui était censé être un fournisseur d'accès et qui s'avère n'être qu'un fournisseur de factures...

Eh bien, après résiliation du contrat et renvoi du matériel, voilà-t-y pas qu'ils nous envoient une facture correspondant, non au service rendu mais à celui qu'ils auraient dû rendre.
Etonnant, non ?
Votre serviteur, toujours avide d'échanges destinés à "lubrifier les relations sociales", comme dit l'UIMM s'empresse donc d'envoyer à ce non-fournisseur d'accès, ce poulet:

Messieurs,
j'ose espérer que c'est uniquement une erreur due au foutoir généralisé de vos services qui me vaut l'envoi d'une facture pour un service dont je n'ai pu bénéficier que 2 semaines depuis le mois de février.
Service d'un tel niveau de qualité qu'il m'a coûté plus de 100 € de téléphone au bas mot, s'est terminé par la restitution de votre matériel et la résiliation du contrat qui semble me ligoter à vous bien plus qu'il ne vous a lié à moi (seul le fait qu'il faille vous l'envoyer en recommandé a fait que je ne vous l'ai pas envoyé à la figure).
Comme la loi n'encourage que mollement la rédaction de contrats qui n'engagent que l'une des parties, généralement l'une à payer et l'autre à ne rien vendre, je vous encourage donc vivement à vous référer au site Legifrance et aux attendus des divers procès qui émaillent la vie commerciale de notre beau pays, vos aurez ainsi une idée de la façon dont vous envisagez les relations commerciales.
En foi de quoi, je me vois, à mon plus grand regret pour vos résultats comptables, dans l'obligation de considérer qu'en échange de la facture de 97,92 € que vous avez le culot de me présenter (sans doute les trois mois de salaire de la pauvre fille qui m'a répondu du bout du monde), les plus de 100 € que j'ai dû débourser pour n'être pas satisfait me semblent un dédommagement suffisant (rappelez vous que le 08 92 79 00 09 est quand même d'un bon rapport pour vous, d'autant que les temps d'attente sont gratuits quand on appelle depuis votre ligne et que l'on vous appelle généralement parce qu'elle ne fonctionne pas, astucieux et rentable pour vous, mais onéreux pour moi...).


Une réponse circonstanciée de leur part ne manquera pas, j'en suis sûr, de m'expliquer pouirquoi je dois absolument payer une absence de service, assortie sans aucun doute de frais de dossier et de secrétariat dont le montant atteindra dans doute le PIB du Lesotho (ben oui, appuyer sur la touche "Enter" après avoir rempli les rares blancs d'une lettre type, quand c'est fait par une secrétaire Bac+5 trilingue et payée au SMIC, soit une minute de boulot, ça vous fout par terre le budget le mieux équilbré...)

vendredi, 02 mai 2008

Chuis pas un imbécile, chuis douanier...

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« Sale Noir ! Vous n’avez pas le droit de toucher mes papiers, etc. Je les connais les Noirs, ils font tous du trafic de papiers ! »
Qu’en termes élégants ces choses là sont dites… Le fait que le « sale Noir » en question soit un Français n’a pas ému notre raciste andouille le moins du monde…
Bon, on va relativiser la gravité du propos puisqu’après tout, il ne s’agit que de la démonstration apportée par un ancien sous-préfet, aujourd’hui responsable de la communication au Ministère des Nègres et des Bougnoules, de l’orientation politique de son ministre de tutelle…
Je remarquais il y a quelque temps qu’il ne manquait aux argousins de ce ministère un peu honteux que le manteau de cuir et le feutre mou ; Ca a un côté pratique et nostalgique quand on va chercher des gamins dans les salles de classe, un je ne sais quoi qui rappelle cette belle France du « c’était mieux avant », la France du Travail, de la Famille et de la Patrie,.
La France où le curé était bien mieux que l’instituteur pour ce qui est du « sens de la vie » pour paraphraser un président bien connu...
Je me suis un instant demandé si ce fonctionnaire un peu trop zélé allait se faire rappeler à l’ordre par sa hiérarchie. Eh bien non. Il n’était pas question de lui dire que ce qu’il avait proféré était faux, non, simplement qu’il avait commis, selon l’expression consacrée quand on soulève un tollé pour cause de position inacceptable, « une regrettable erreur de communication ».
Faisant suite à cette bavure orale, le haut fonctionnaire eut beau protester de ce qu’on l’avait mal compris, qu’il n’avait jamais proféré de telles âneries, qu’au grand jamais il n’aurait pu dire du mal de ce vigile étant donné qu’il aime son prochain surtout s’il est noir, personne ne le crût, surtout pas les témoins de l’algarade. De mauvais Français sans soute, des traîtres à la solde du Parti de l’Etranger.

Aussi, pour être sûr que notre Brice à nous ne soit pas trop éclaboussé par ses propres bavures, des pressions ne cessent d’être exercées sur ce sombre vigile, que soit par la direction de sa boîte de gardiennage, celle de Carrefour, voire de l’Administration.
Ces menaces à peine voilées portent enfin leurs fruits : Ce pauvre homme, interrogé par France Inter (c’est bien fait il n’avait qu’à ne pas être Noir), a accepté ce matin de retirer sa plainte si le fonctionnaire lui présentait des excuses.
« Tu retires ta plainte ou on te retire ton salaire ! » Que voilà une conception étrange des relations entre l’état et le citoyen.
On attend de Mme Dati, notre folle de la répression une réaction exemplaire, peut-être un projet de loi conduisant à l’enfermement du ministre responsable.
Peut-être même que Mme Alliot-Marie, notre ministre des chiens et des manèges va proposer une loi contre les fonctionnaires coupables « d’erreur de communication ».