mardi, 27 novembre 2012
Sacrée télé...
Tu as un « pré-cancer ».
Tu as un « cancer ».
Tu as un « post-cancer ».
Bon, en fait ça veut dire
« Tu es morte ! »
Ah... Les infos...
Heureusement, après demain j'emmène Merveille au Palais de la Découverte.
Je l'emmène voir l'exposition "Bêtes de sexe"…
Histoire qu'elle ait une idée plus précise de la façon de s'y prendre sur les manèges du Jardin d'Exploitation...
Ne tournez pas le nez, lectrices chéries.
Vous avez aussi commencé sur les manèges.
Non ?
06:42 | Commentaires (4)
lundi, 26 novembre 2012
Les désarrois de l’élève Le-Goût…
Heure-Bleue m’effraie parfois.
Chez elle l’Heure est Bleue mais en aucun cas exacte.
Son PC et sa montre prennent du retard à une vitesse jamais vue tandis que les miens restent obstinément d’accord avec l’Horloge Parlante…
Heure-Bleue, donc, entretient des rapports conflictuels avec la ponctualité.
A chaque rendez-vous à prendre, pas de problème, du moment que ce n’est pas le matin.
Entendez évidemment par « matin », quelque chose comme « pas avant quinze heures ».
C’est au moment de s’y rendre que les ennuis commencent et il arrive parfois qu’ils finissent en dispute.
Votre serviteur, lectrices chéries, est un homme ponctuel, pas en avance, non, ponctuel. Simplement ponctuel.
L’amour de sa vie est plutôt une « retardataire compulsive ».
« Ça fait une moyenne ! » me direz-vous.
Eh bien non, « ça ne fait pas une moyenne ». Voyez les stratagèmes et toutes les excuses avancées pour être « à la bourre ».
La « retardataire compulsive » avance toujours le bien connu « de toute façon il y aura du monde avant moi » ou le plus célèbre encore « Tu la connais, elle ne sera pas à l’heure ! ».
Quand sera venu le moment de ma fin, je l'enverrai chercher la mort.
Je devrais bien gagner un sursis de quelques années...
Je me demande ce qui se passe quand deux personnes systématiquement en retard ont rendez-vous l’une avec l’autre.
Chacune comptant sur le retard de l’autre…
Arriveront-elles à seulement se croiser ? Rien n’est moins sûr.
L’expérience m’a montré récemment, lors d’un rendez-vous entre ma plus jeune sœur, Heure-Bleue et moi qu’on peut obtenir des résultats extraordinaires.
Rendez-vous était fixé à treize heures au métro Porte de Champerret.
L’une, ma moitié, au moment de lever le camp, annonce « bon, il faut que je trouve mes chaussures et que j’aille faire pipi ! ».
Ce n’est que le début de la scène habituelle des départs.
« Minou, où as-tu mis mes ballerines ? » ose-t-elle avec un culot de commissaire politique, sachant très bien qu’elle ne se souvient plus de l’endroit où elle les semées en rentrant la veille.
Puis, très souvent suit, lors de la séquence pipi, « Minou ! Tu veux bien m’attraper un rouleau de papier ? Je suis assise et trop petite ! »
Ces habituelles demandes suivies rapidement par « Tu as déjà ta veste ? Mais tu me stresses à toujours courir comme ça ! On va finir par être en retard à cause de toi ! » termine-t-elle dans un sublime accès de mauvaise foi.
C’est pour ça que je l’aime.
Mais c’est aussi pour ça que nous n’avons pas d’armes à la maison, la possession d’un de revolver pourrait s’avérer fatale.
C’est surtout pour ça que quand j’entends « Minou » une vague d’angoisse me submerge…
La suite est à l’avenant, ma petite sœur qui a, comme Heure-Bleue, tendance à arriver essoufflée, une tonne d’excuses indéfendables en réserve, téléphone, une demi-heure après l’heure du rendez-vous pour dire « tu ne vas pas me croire ! Un éléphant s’est perdu sur les voies du métro et ils ont tout arrêté ! C’est dingue, hein ! Ça n’arrive jamais, eh bien c’est tombé sur moi ! » ment-elle effrontément.
Nous avons donc passé l'après midi sans « petite sœur chérie »...
Vous commencez, lectrices chéries, à saisir l’essence de l’existence du Goût-des-autres ?
Existence faite d’angoisse, d’attente, d’espoirs déçus.
Heureusement, il y a de bonnes nouvelles de temps à autre, Heure-Bleue est arrivée à l’heure chez le dermatologue.
Bon, comme c’était sérieux, elle m’avait suivi sans discuter à propos de l’horaire prévu…
09:24 | Commentaires (13)

