dimanche, 09 novembre 2025
No heat ! No sun ! November…
Me voici de retour d’une semaine de vacances.
Comme toutes les vacances animées de l’aube au crépuscule et agrémentées d’une quantité d’alcool importante représentant tout de même quelque chose comme l’équivalent de trois litres de single malt par jour, ça finit par être un poil fatigant.
Les nuits sont courtes puisque le dernier service vérifie vers vingt et une heures, parfois vingt-deux heures, que votre palpitant a tenu le coup dans la journée et que le dîner un peu tardif ne vous a pas achevé.
Eh oui, le maintien en forme du client est important, le but de l’hébergeur n’étant pas de rendre un cadavre au lieu d’un vacancier requinqué.
Les nuits sont, comme souvent les nuits de vacances, longues et brèves à la fois, on sort épuisé évidemment.
N’allez pas pour autant les imaginer peuplées d’éphèbes dévoués et de Messalines prêtes à tout pour satisfaire des sens assoiffés de plaisir et soulager le besoin de luxure inhérent à tout mâle, le vrai, celui chez qui croiser les jambes écrase le cerveau.
Eh bien non, rien de tel…
Les nuits sont brèves car l’ennui, bien que faisant passer les jours de vingt-quatre heures à soixante heures tant le temps paraît long, ne les allonge pas.
Dès cinq heures la porte s’ouvre, la lumière du couloir inonde la piaule, une dame entre, allume la lumière dans la salle de bain et inonde toute la chambre d’un parfum genre « Mr Propre » qui me nettoie le nez en profondeur puis s’en va.
Enfin tranquille ? Pas du tout !
Une demi-heure après, une autre dame entre, allume les lumières et frotte la salle de bains de nouveau puis remplace les sacs poubelle, vides évidemment, par d’autres sacs, vides eux aussi et s’en va après m’avoir demandé d’une voix melliflue si elle ne m’avait pas réveillé…
Il est sept heures et demie quand une infirmière arrive et me réveille en sursaut avec un sphygmomètre, histoire d’être sûre de m’avoir transformé en hypertendu de bon matin.
Hélas, déjà peu endormi et pas surpris, la tension est resté raisonnable.
L’air un poil désolée elle s’en va en hochant la tête puis revient soudain avec un oxymètre et semble rassurée par l’oxygène qui reste dans mon sang après l’apport de désinfectant apporté par les ménagères précédentes…
Bref, quand le petit déjeuner arrive, au moment où je prend ma tasse, deux brancardiers arrivent et m’entraînent dans une salle où il fait 14°C.
Le prof qui officie est un homme charmant, qui ne veut pas faire mal et enseigne en même temps que « non, on ne va pas faire pas pipi pendant une intervention, que le milieu est stérile et doit le rester… »
C’est un cador, je suis son record et l’objet de son cours aujourd’hui.
Nous devisons, lui pour enseigner, me renseigner et moi pour lui prouver qu’il n’est pas en train de me tuer.
J’ai repéré un des ses élèves, très stressé par la mission à lui confiée de remplir une seringue d’un fluide provenant de mes précieuses tripailles.
Je l’ai rassuré, il m’a souri « pâlement ».
On m’a remonté dans ma piaule, on m’a fait réchauffer mon petit-déjeuner mais c’est déjà l’heure du déjeuner…
J’attends la lumière de mes jours avec impatience.
Encore une journée de passée…
17:22 | Commentaires (1)



Commentaires
tu arrives à nous le raconter de façon tordante et je le reconnais tout à fait, c'est pareil chez nous, on vient tellement de fois vérifier que tu vis encore qu'on passe la nuit à te réveiller ;-)
bonne convalescence et merci pour ce billet!
Écrit par : Adrienne | dimanche, 09 novembre 2025
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