Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 01 décembre 2015

Aaaahhh... Se remplumer quand ton époux l’est.

Vous savez toutes, lectrices chéries, que je passe mes jours auprès de celle qui éclaire mon chemin le jour et me fiche des coups de pieds la nuit.
Les jours passent et ne se ressemblent pas.
Enfin, pas souvent.
C’est ce qui en fait le charme.
La lumière de mes jours, justement rend mes journées variées.
Parfois de façon surprenante alors que le point soulevé ne date pas d’hier.
Pour son dîner, j’avais concocté une fondue de poireaux, que j’avais tentée avec succès à la fois fondante, goûteuse et sans crème fraîche.
Oui, Heure-Bleue à l’estomac moins neuf que l’esprit, esquinté qu’il est par des médications corrosives.
Pour accompagner cette fondue de poireaux, j’avais préparé des ailes de poulet légèrement revenues avec un oignon puis le tout déglacé avec un verre d’eau et touillé à feu doux pour dégager les sucs qui permettent de tirer de ce mets assez simple la sauce à la fois bonne et digeste qui accompagnera les poireaux et les ailes.
Je m’étais quant à moi contenté de me préparer des « torti » cuites « al dente », que je comptais bien agrémenter d’une bête tranche de jambon.
Il y a des jours, comme ça, où je suis d’humeur frugale.
La lumière de mes jours et moi papotions pendant que je faisais le service de hors d’œuvre.
Je lui servis une petite tranche de saumon fumé et pendant que je me servais la mienne, je vis arriver dans mon assiette un petit triangle grisâtre.
C’est évidemment juste après l’atterrissage que j’entendis :
- Minou, tu veux bien ? J’aime pas le truc noir du saumon…
Qu’aurais-je pu dire ?
Surtout après avoir entendu tous les malheurs qui pendaient au nez des Mauriciens qui jusqu’aujourd’hui étaient ravis d’avoir la mer sur leur pas de porte…
J’ai donc acquiescé et écouté ma douce moitié dire, avalant le dernier petit morceau de saumon  :
- Tu sais, j’y pensais…
- Hon hon…
- Il n’y a pas que la cortisone, quand même…
Je lui ai servi la fondue de poireaux, deux ailes de moineau –c’était vraiment un tout petit poulet…- et agrémenté le tout de la sauce.
- Oui ma Mine ?
- Bon, Minou…
A-t-elle commencé alors que je levais la cuiller pour me servir de pâtes.
- Oui, Minou, en fait, il n’y a pas que la cortisone, tu sais, pour la pétasse de l’autre jour.
La chose m’était sortie de l’esprit alors j’attendis.
C’est là que j’ai failli tomber de ma chaise et verser les pâtes à côté de la table.
- Oui, Minou, en fait je crois que je n’ai jamais eu un caractère très facile…
Je n’ai pas pensé, sur le coup à répondre « Tu peux me l’écrire, ça ? »
Et j’ai bien fait.
Oui, lectrices chéries, on avait eu pendant les plus de quarante années précédentes suffisamment d’accrochages pour ne pas en essuyer un autre…