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mardi, 24 juin 2008

Chronique d'une mort annoncée.

7080c381f56b0819bc314c6d62d32534.jpgA la demande de Patriarch, je vous fais bénéficier de mon extraordinaire perspicacité, c'est un peu long mais faut être sérieux, il en va tout de même du bien être des actionnaires: Les comptes de l'Assistance Publique font ressortir un détail délicat: l'hôpital public est à la bourre de 350 millions d'€uros.
Heureusement qu'un groupe d'hospitalisation privée représentant 16% de l'hospitalisation en France est là pour nous donner le bon exemple avec 420 millions d'€uros à distribuer à ses actionnaires ! Non mais !
D'ailleurs, à la lumière de cet exemple particulièrement brillant, "on" nous fait savoir qu'il est fortement question de limiter nettement la prise en charge de maladies qui non seulment sont longues mais en plus nous coûtent la peau des couilles.
Ne nous apesantissons pas sur le fait que les 420 millions d'€uros de notre bon élève privé sortent des caisses de la Sécurité Sociale, ce serait faire preuve de mauvais esprit.
Ajoutons y une pointe de mesquinerie en remarquant finement que les médecins qui y travaillent ont fait leurs études dans nos CHU grâce à nos impôts...

Allons, réjouissons-nous plutôt de l'augmentation de la note qui sera présentée aux malades dits "de longue durée". Ces andouilles n'avaient qu'à ne pas attraper de cancer, de diabète, d'hypertension ou autre sclérose en plaque (c'est sûrement leur faute d'ailleurs).
Les mesures préconisées par "on" ne manqueront pas d'effets collatéraux bénéfiques: Quelle proportion des mutuelles acceptera de prendre en charge les deux tiers de l'addition réclamée pour une chimiothérapie ? Et les traitements à vie de l'hypertension ou du diabète ? Hein ?
D'autant qu'une part de plus en plus conséquente de ces mutuelles n'est que l'émanation masquée de compagnies d'assurances dont le but n'est pas d'assurer notre santé mais leurs revenu.
Il est donc probable que nombre de ces malades seront condamnés à mort.
Ce qui aura un avantage non négligeable pour notre économie, toute entière vouée à ceux qui n'ont besoin de rien:
Ca réglera d'un seul coup le problème épineux des retraites, en effet, tous ces bancals auront eu l'élégance de mourir bien avant de toucher leur (pourtant maigre) retraite, voire avant l'âge bientôt canonique requis pour y faire valoir ses droits.
Imaginons un instant ce rêve d'assureur ! Des gens qui cotisent (beaucoup) pour être (peu et mal) soignés, (très peu) remboursés, voire expulsés de leur compagnie dès que le risque de les voir développer une pathologie longue et chère se profile.
Imaginons cette merveilleuse compagnie (dont on aura pris soin d'être actionnaire) couplée à un fonds de retraite par capitalisation (dont on aura pris soin aussi d'être actionnaire) , exemptée miraculeusement de servir des pensions pour cause de décès du cotisant et dont les cotisations resteraient acquises au fonds de pension !
Comme, selon le Conseil Economique et Social, l'hôpital public assure les deux tiers des soins en France et perd de l'argent, tandis que l'hôpital privé assre le tiers des soins et gagne des sous, il est évident qu'il faut privatiser tout l'hôpital !
Mias si, allons, vous savez bien...
C'est comme la dernière année de vie, celle qui coûte autant que toutes celles d'avant.
Comme le dernier wagon, celui qui fait dérailler le train...
Il suffit de supprimer le dernier wagon...
C'est-y pas une approche humaiste et sociale de la civilisation, ça ?

Commentaires

Alors, qu'est-ce qu'on FAIT ?

Écrit par : Milky | mardi, 24 juin 2008

Je suis content que tu es accepté le "bébé", je suis loin d'avoir ton talent pour expliquer, sans "polémiquer", cet imbroglio qu'est ce problème de la SS et aussi des caisses de retraites.

De plus, ce tantôt j'ai entendu la ministre de la santé, préconisait la diminution des prises en charge à 100%, se louant que la diminution du chômage, donc la repris du travail avait permis un bilan de la SS moins désastreux, par la rentrée supplémentaires de cotisation. Elle ne parle pas bien sûr, des économies faites sur le dos des assurés par les dé-remboursements et autres mesures qui nous frappent.
J'ai demandais, comme me l'autorise la loi, à la SS , par l'intermédiaire d"Ameli.fr" où j'en étais pour les 0,50 cents par boites de médocs et les autres prélèvements sur mes frais de laboratoires et spécialistes. Je devais théoriquement avoir ce renseignement dans les 3 jours, et ça fait 2 semaines que j'attends.

Ben voilà comment notre président devient: le président du pouvoir d'achat !!!!

Écrit par : patriarch | mardi, 24 juin 2008

Ils sont forts hein, les pauvres et les retraités vont déguerpir vite fait...
Mais de quoi se plaint-ton hein ?
C'est épouvantable...
Merci d'avoir posté ce billet.

Écrit par : Fauvette | mercredi, 25 juin 2008

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