mardi, 24 juin 2008
Milky, au boulot, c'est ton tour !
Milky, cette em...pêcheuse de bloguer en rond, à propos de ma note précédente, (P... !!! C'est la mine ce blog...) me pose une question fondée:
"Alors, qu'est-ce qu'on FAIT ?"
Ce qu'on fait aujourd'hui, je ne sais pas, mais les prochaines élections sont dans moins de quatre ans, donc il est temps d'y penser ...
Déjà, quand on est dans l'opposition on s'occupe de ceux qu'on est censé défendre au lieu de se battre entre soi, on s'arrange pour faire valoir ses idées, pas pour monter que son petit camarade en a, mais mauvaises...
Ensuite, quand on est électeur, on évite de voter contre ses intérêts avec enthousiasme. Surtout quand le candidat est déjà réputé pour avoir une longue carrière politique faite de trahisons et de coups de couteau dans le dos. Et puis on l'écoute un peu attentivement, ce candidat, pour ne pas se laisser avoir au baratin de camelot dont il est coutumier.
Ca aurait peut-être évité de constater moins de deux ans plus tard que deux tiers des Français ressentaient une intense sensation de cocufiage.
Ca aurait peut-être évité, qu'à part les xénophobes et racistes habituels, ne continuent à faire confiance à notre énervé que les quelques pour cent de l'électorat qui eux, sont nettement gagnants dans cette Bérézina sociale.
Ne pleurons pas sur le lait renversé et invitons fermement l'opposition et les syndicats à faire autre chose que se chamailler pour avoir une parcelle de pouvoir, en fait, à faire leur travail.
Après tout, les syndicats sont payés, par les cotisants et le monde du travail, ils sont même subventionnés, et parfois par l'UIMM, (qui a dit "achetés" ? ) pour défendre les intérêts des salariés, pas ceux du secrétaire général et des petits patrons de section syndicale.
Les députés de l'opposition d'aujourd'hui, censément de gauche, feraient bien aussi de se préoccuper de ceux qui comptent sur eux, et les financent via les impôts (ben oui, l'indemnité parlementaire, elle sort d'où ?) et financent leurs partis via la presse et (encore) l'impôt (eh oui, le financement de la vie politique et le remboursement des frais de campagne, c'est qui ? encore nous...)
Donc, il faut impérativement rappeler à ces braves gens, qu'au lieu de se prendre pour le sel de la terre, de nous regarder de haut quand on les croise dans une manifestation, qu'ils devraient nous cirer les pompes.
Et nous, nous devrions le leur faire savoir, au lieu de penser que c'est à nous de le faire.
Tous devraient se rappeler le célèbre "Qui t'a fait roi ?" d'un vassal d'Hugues Capet qui lui disait "Qui t'a fait comte ?"
Donc, moi qui ne suis plus d'âge à courir devant la maréchaussée, je suis malgré tout prêt à manifester (malgré une promesse d'il y a 28 ans, attentat de la rue Copernic).
Mais n'oubliez pas jeunes gens, que si vous voulez continuer à jouir de ce pour quoi vos arrière-grands-parents, vos grands-parents et vos parents se sont battus comme des chiffonniers, il va falloir vous y coller.
Tous ces tucs auxquels vous ne prêtez pas attention, habitués que vous êtes à en user.
La Sécurité Sociale qui vous a si bien soignés quand vous étiez petits et maintenant.
Les Allocations Familiales qui ont si bien aidé nos parents à atteindre la fin du mois.
La Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse, qui à permis à vos arrière-grands-parents de ne pas mourir de faim alors qu'ils n'y avait pas de cotisations à leur époque.
L'Education Nationale, qui vous a éduqués et instruits, même si vos parents n'avaient pas de thune et vous a permis d'être ce que vous êtes devenus.
Bref, tous ces trucs-là, si vous ne voulez pas les voir disparaître insidieusement sous des prétextes bidons, il va vous falloir les défendre efficacement.
Sinon, vous allez devoir vivre comme des mineurs du XIXème siècle en vous esbaudissant devant les carosses de vos nouveaux maîtres...
18:35 | Commentaires (8)
Commentaires
c'est ce que je répète autour de moi régulièrement : les gens en place ne sont là que parce qu'on les a élus. Des gens autour de nous ont voté pour. D'autres avant nous se sont battus pour pouvoir le faire et nous permettre de le faire.
Cela nous donne des droits. Et des devoirs.
L'un ne va pas sans l'autre. Et cela paraît difficile à saisir pour beaucoup.
Et un des devoirs est de voter, et continuer à se battre... le nombre d" "à quoi bon" qui viennent en retour...
Le problème est sans doute que les générations qui suivent n'ont pas eu de gros combats... j'ai été habituée à manifester, à bouger pour pas mal de sujets, mais c'était déjà moins important que ceux dont tu parles. On prend vite l'habitude de ce qui tombe tout cuit, et lorsqu'on ne l'a plus, désormais, on reste bouche bée, assommé, sans aucune idée de ce qui a pu se passer : on a pourtant simplement fermé les yeux, une fois de trop, une fois de plus.
Écrit par : sage | mardi, 24 juin 2008
Moi, ce qui me tue, c'est quand des amis de mes parents, 60-65 ans, s'indignent vertueusement de la "frilosité" des jeunes d'aujourd'hui qui refusent de lâcher des acquis sociaux dont ils ont eux-mêmes abondamment profité et qui les financent encore aujourd'hui (ils sont retraités). Ils n'ont pas d'enfants, ces gens-là ?
Écrit par : Satsuki | mardi, 24 juin 2008
Je répondais à une blogueuse qui évoquait le patron de l'assurance maladie et ses "bonnes" idées...
"Je te rejoins tout à fait dans l'analyse.
Effectivement qu'est-ce que fait ce con, pour regarder à coté de lui, ou même sur son fauteuil...le nombre de branleurs qui n'en secouent pas une !
Vérifie-t-il le bien fondé des cures remboursées à grands frais qui n'ont aucun résultat patent, MAIS qui engrossent les potentats, propriétaires des cure thermales...et amis de hauts fonctionnaires de la dite "Sécurité Sociale".
Vérifie-t-il et condamne-t-on suffisamment les tricheurs ?
Ceux qui sont pris, confisque-t-on leurs biens pour rembourser le préjudice...
J'ai des envies de meurtres !
Salut"
Bon ! ben, j'ai pas changé d'avis !
Écrit par : Maky | mercredi, 25 juin 2008
Et que verra t-on en ouverture des JT à 13 h. La ruée vers les soldes...Peut-être que l'on mérite finalement tout ce qui arrive!
Écrit par : mab | mercredi, 25 juin 2008
Juste pour répondre à une blogueuse, tous les baby boomers ne sont pas des nantis et nombreux sont ceux qui continuent à descendre dans la rue...
Écrit par : heure-bleue | mercredi, 25 juin 2008
Heure-Bleue a raison, tiens. Ce sont des baby-boomers qui m'ont appris... mais j'ai eu moins de raison qu'eux de bouger... encore qu'elles reviennent en toute puissance, les raisons !
Écrit par : sage | mercredi, 25 juin 2008
Chez nous çà bouge .....les marins ....les Carhaisiens ....aujourd' hui, le télégramme fait la une sur la future taxe ( encore une ) pour les poids lourds etc....et pour les hôpitaux, ce n' est pas fini .....dans ma ville des pétitions partout circulent.....car on parle aussi de fermer le service d' urgence .....qui se trouve devant ma porte.....il faut qu' on se bouge le c.
Mais....je n' arrive plus à être objective ....j' exègre tout ce qui vient de NS :-((
Écrit par : BC | vendredi, 27 juin 2008
Nous faisons notre société, nous la modelons à notre image. Cette société est perverse, injuste et mercantile, comme nous !
Notre bonne société française, n'en déplaise à certains, est constituée majoritairement de patrons (voir 99%). Il n'y a qu'à voir les dernières élections ! Non pas que Ségolène est succombé au deuxième tour, mais plutôt le refus des français de voir venir au pouvoir des gens qui savent ce que c'est de se lever tôt et de finir les mois difficilement. Non ! Nous préférons des beaux parleurs nantis aussi bien à droite qu'à gauche, gauche plutôt rose avec des nuance de bleu !
À croire que le peuple craint de donner les rennes du pouvoir à des gens qui connaissent réellement les problèmes de la vie quotidienne des gens qui composent majoritairement notre société !
Réveillons-nous, il est l'heure !
Écrit par : Isabelle Corradini | samedi, 28 juin 2008
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