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jeudi, 30 septembre 2010

Un mauvais Français.

Un de ceux qu’on aurait dû déchoir de la nationalité française.
L’exemple même de celui qui refuse l’intégration.
Il faisait partie de ceux qui, à peine arrivés en France, choisissent de lutter contre l’ordre établi.
Un de ceux qui prônent la désobéissance civique dès qu’une décision de l’état ne leur plaît pas.
Un de ceux qui n’hésitent pas à se procurer de faux papiers.
Un de ceux qui choisissent la lutte armée contre un pouvoir dont ils ne respectent pas les valeurs.
Pensez donc !
Ç
a arrive à sept ans en France, probablement sans papiers.
A quinze ans, ça milite contre le fascisme, trahissant par là sa mauvaise volonté d’intégration.
A dix sept ans ça refuse de porter son insigne distinctif.
Puis ça prend les armes après s’être procuré de faux papiers !
Un véritable ultra gauchiste genre Coupat !
Le vrai « mauvais Français » au sens Bessonnien du terme.

Finalement, heureusement qu’il vient de mourir,  ça nous a évité d’expulser Georges Charpak.
Qui, comble d’insolence s’était vu décerné le prix Nobel de physique.

Volé à un « bon Français » sans doute…

mardi, 28 septembre 2010

Libera me (de Libération)

Comme j'en ai assez de lire un quotidien qui, dans les mains du service des abonnements, ne demande qu'à devenir bimestriel par lots de cinquante, j'ai décidé de résilier mon abonnement.
DE même, comme je suis un garçon sérieux, je me suis fendu d'une missive délicate à l'attention des gens chargés de me faire parvenir mon canard préféré.
On me pardonnera de ne pas diffuser mon nom, mon adresse et mon numéro d'abonné.
Ceci afin d'éviter d'être noyé par les propositions enfiévrées d'éditeurs prêts à tout pour diffuser une œuvre aussi riche

A l’attention de celui qui gère tant bien que mal le service abonnement de Libération
Monsieur,

Je ne sais si c’est dû à l’aimable foutoir l’agitation qui semble régner au journal Libération ou à l’incommensurable bordel la pression sur le salarié qui règne à la Poste mais je me vois dans la triste obligation de mettre fin à un abonnement dont la longévité n’aurait été limitée que par la mienne.

En effet, quand par hasard, la Poste se décide à me livrer mon journal du matin, il est déjà plus de 14 heures.
Ce dont je me suis accommodé bien que l’arrivée du journal du matin à l’heure à laquelle est distribué le journal du soir paraisse curieuse à l’acheteur matutinal que je suis.
Admettons aussi que la distribution tardive ne fasse que masquer le côté aléatoire de celle-ci, il arrive en effet que mon journal du matin ( ?) n’arrive pas du tout dans ma boîte.
Je connais le facteur et je vous assure qu’il ne fait pas partie des lecteurs de Libé (ni de quoi que ce soit d’ailleurs, sauf peut-être  le Parisien, mais pour les résultats des courses), il ne peut donc en aucun cas être tenu pour responsable de la transformation de mon quotidien en bihebdomadaire.

Je m’en accommode grâce à ce sens de l’humour face aux petites choses de la vie qui fait ma célébrité auprès des sept personnes que je connais.
Seulement voilà, s’est produit récemment un drame. Hier, lundi 27 septembre, de retour en soirée d’un voyage à Paris, je prends dans ma boîte le journal du jour (probablement une erreur de votre service…) et, bien qu’ayant encore en main le Libération acheté le matin, je suis finalement fort heureux de m’être abonné..
L’effet de la lecture d’un journal du matin au matin de sa parution, sans doute.
Manque de chance, aujourd’hui, mardi 28 septembre, à 14 heures, de retour de mes emplettes - oui, à l’aller, vers 11 heures et demie, le journal du matin n’est jamais là, désolé…- donc, au retour, je trouve enfin mon Libé. Pour paraphraser un de vos concurrents, « soudain, le drame ! » c’est le Libé du lundi 27 septembre, celui que j’avais acheté hier le matin même et dont j'avais trouvé un exemplaire hier soir dans ma boîte !
Que vous me livriez Libé avec retard, je veux bien. Que je doive l’acheter au café un jour sur quatre, si le café est bon, ça passe. Mais me livrer le canard de la veille ! Non !
Je m’en vais donc reprendre mes habitudes, le duo café-Libé, qui me coûtera le même prix -en effet le duo « Libé non livré-Libé acheté au café » me coûte le même prix que le duo « Libé au café-café expresso »-
Veuillez donc prendre note que je résilie par la présente cet abonnement.

Salutations.

 

 

dimanche, 19 septembre 2010

Lettre de motivation.

Afin de participer activement au jeu de madame Akynou, mais, comme d'habitude en laissant libre cours à ma libre interprétation du jeu, voici la lettre de motivation demandée.

L'approche en est bien sûr différente de la forme demandée mais j'aime aller dans un sens inattendu.
Partant du principe que "c'est déjà bien assez d'être pauvre, si en plus il faut se priver" je préfère, comme l'enseignent les arts martiaux, laisser l'adversaire faire l'effort qui le foutra par terre en poussant dans le sens où il tire.
L'efficacité du piège est d'ailleurs démontrée avec éclat par la réponse de l'employeur sollicité.
Je sais, comme d'habitude j'en fais trop en me laissant aller avec délices à ma propension naturelle à tartiner pour pas grand'chose, mais bon, après tout c'est mon blog, pas la mine. Mmmh ?

Monsieur le Directeur des Ressources Humaines de "Mourez, nous ferons le reste La retraite enchantée"..

Si je tiens absolument à travailler dans votre mouroir résidence pour seniors, c'est qu'après avoir pesé les avantages et les inconvénients du poste de brancardier que vous proposez vis a vis des postes d'hôte de caisse chez Casifour ou de manutentionnaire manager de rayon chez Carrechan il m'est apparu que vous l'emportiez haut la main.
Ce n'est évidemment pas le salaire qui est l'élément déterminant puisque vous proposez tous le même, soit 8.86 €uros bruts de l'heure.
Pas plus le fait que, pour maintenir chez les salariés une obéissance de bon aloi, vous et vos pareils proposez des horaires qui, pour réduits qu'ils soient, mobilisent entre huit et douze heures par jour pour un horaire effectivement payé ne dépassant pas vingt à trente heures par semaine étalées parfois sur six jours.
Non, ce qui m'a conduit à opter pour l'emploi passionnant que vous proposez, c'est l'absence de risque inhérent au métier de brancardier dans une maison de retraite telle que la vôtre.
En effet, considérez, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, que le poste d'hôte de caisse, outre la tentation bien compréhensible, vu la modicité de la rétribution allouée, de confondre le tiroir caisse avec sa poche, il y a le risque inacceptable de prendre un mauvais coup dû à la panique d'un braqueur au son de la sirène déclenchée par un collègue, héros à peu de frais, le braqueur n'étant pas devant sa caisse mais devant la mienne.
Considérez aussi, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, que la tentation est bien grande, pour un  manutentionnaire Manager de Rayon, de chaparder la boîte de cassoulet qui lui permettra le seul repas un peu nourrissant de la journée, repas que ses maigres émoluments ne lui permettraient qu'une fois par semaine. Toutes tentations qui conduisent inéluctablement au licenciement pour faute lourde…
Tandis que dans votre petite entreprise de pompage des ressources des vieillards  maison de retraite, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, le risque encouru par le brancardier est quasiment nul.
En effet, dans votre mouroir Résidence pour Seniors, qui irait se plaindre de la glissade fatale d'un impotent ? Qui songerait à réprimander le brancardier qui échappe malencontreusement la vieillarde qui a un pied dans la tombe et du coup le deuxième, celle-là même qui appelle à longueur de journée les trois infirmières qui s'occupent de vos deux cents pensionnaires ? Le fait de ramasser un porte-monnaie qui traîne négligemment sur une table de nuit n'est pas répréhensible, d'autant que les vieux perdent souvent la tête et donc leur porte-monnaie.
Voilà pourquoi, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, je tiens absolument à travailler dans votre Résidence pour Seniors.
Surtout que vous serez absolument assuré de ma discrétion si, par un hasard malencontreux, j'en venais à remarquer, comme lors de mon premier entretien avec vous, que certaines de vos infirmières, surmenées par des journées de douze heures, dont trois heures supplémentaires rémunérées 10,08 €uros brut, ne peuvent se retenir de gifler certaines pensionnaires baignant dans leurs déjections.
Et puis il y a la prime impromptue de ce métier: Le brancardier ne travaille pas en permanence pendant sa vacation. Ce qui amène le salaire réel par heure de travail quasiment à des émoluments de cadre supérieur.
Cette dernière remarque montre bien que je suis tout à fait conscient des impératifs qui s’imposent à toute entreprise moderne et soucieuse du dividende versé.

 

Direction des ressources humaines de "Mourez, nous ferons le reste La retraite enchantée".


Monsieur Le-gout-des-autres.

Votre candidature, extrêmement spontanée, et votre lettre de motivation ont retenu mon attention.
Toutefois, je me dois de vous dire que l'approche que vous avez du noble métier de brancardier n'est pas tout à fait conforme à celle que nous nous faisons de ce métier qui tient plus du sacerdoce que de l’emploi courant.
Ce qui nous a, la direction et moi-même, le plus troublé dans votre lettre de motivation est la légèreté avec laquelle vous prenez les impératifs comptables, sévères mais justifiés, qui sont imposés à toute entreprise soucieuse du bien-être et du niveau de vie de l'actionnaire.
Dans cette lettre vous remarquez, à juste titre d'ailleurs, qu'un brancardier n'accorde pas la totalité de son temps au travail pour lequel il est grassement rétribué aux dépens des profits nets de l'entreprise.
Vous allez même jusqu'à comparer le salaire réel du brancardier aux émoluments d'un cadre supérieur.
Cette saine perception du travail en général et de celui de brancardier en particulier a attiré l'attention de la direction générale.
Celle-ci, lassée par le laxisme du personnel de surveillance du personnel, s'est posée l'éternelle question "Quis custodiet ipsos custodes ? " et a abouti à la conclusion que vous êtes le mieux placé pour assumer cette tâche, noble entre toutes: surveiller vos pareils.

Vous semblez en effet prompt à remarquer tout chapardage, toute tentative de tirer au flanc et à repérer le fumeur de chichon entre deux transports à l'hôpital le plus proche.

Connaissant tout comme vous les tentations induites par la modicité des salaires et sentant en vous l'entrepreneur né, prêt à se sacrifier pour l'entreprise pour peu que celle-ci sache le voir et le récompenser, la Direction Générale a décidé, dans sa foi dans la libre entreprise et l'efficacité de la récompense des mérites du travailleur dévoué, de vous allouer, en plus du généreux salaire de 8.86 € bruts de l'heure passant à 10.08 € bruts de l'heure au delà de 35 heures par semaine, la prime exceptionnelle de 10% sur les heures retenues à vos collègues moins assidus ainsi que 5% sur la totalité des heures non payées pour cause de non travail effectif, travail non effectué que vous aurez la charge de vérifier et noter heure par heure pour la totalité de vos collègues.

Bienvenue chez "Mourez, nous ferons le reste La retraite enchantée ", Monsieur le-gout-des-autres.
Nous attendons, une réponse positive à notre offre, réponse que vous ne manquerez pas, j’en suis sûr, de nous faire parvenir par retour du courrier…

dimanche, 12 septembre 2010

Caen vous présente ses meilleurs vieux…

Hier, Heure-Bleue, en veine de socialisation, avait décidé de me traîner sur les quais de Caen où une fête était donnée en l’honneur d’on ne sait trop quoi.

Il y a avait, outre le « coin culture » où des jeunes femmes habillées bizarrement tentaient de faire comprendre à un public méfiant les arcanes du théâtre « moderne » (tu prends Molière, tu habilles les acteurs en clown et en cadre de société de crédit et tu les fais éructer avec l’air sérieux…), le coin « créativité » (c’est le coin où, à la place des Maliens habituels qui essaient de te fourguer pour 2 € des bracelets en plastique fabriqués en Chine, des Caennaises BCBG les exposent sur des tissus « ethniques » et essaient de les placer pour 10 €).

Et enfin, après avoir traversé des nuages de graisse particulièrement difficiles à respirer, le truc qui t’imprègne la veste qu’après tu sens comme une allée de la Foire du Trône, nous sommes arrivés au stand des associations.
A peine entré dans le stand j’ai eu peur.
Un vrai mouroir ce coin. Des vieux à la recherche de bénévoles pour des tas d’associations.
J’ai pensé un moment m’être fait piéger par Heure-Bleue.
Elle m’avait fait venir à Caen pour me transformer en infirmier bénévole de petits vieux virés par les maisons de retraite trop chères !
Pour me rassurer elle m’a traîné auprès d’une mamie souriante qui nous a remis un prospectus chargé de nous soutirer 70 € de cotisation annuelle pour avoir le droit de jouer au bridge avec des bourgeois et probablement entendre dire du mal de ceux de notre « boulevard des Assoiffés » qui se piquent le nez avec le RMI…
 

samedi, 11 septembre 2010

On vit une époque formidable.

La magistrature dite « debout », celle qui est chargée de défendre la société contre les exactions diverses, d’où qu’elles viennent, chargée statutairement en premier ressort de présenter des réquisitions s’arroge assez souvent ces temps-ci le rôle habituellement dévolu au juge d’instruction –celui qu’on veut supprimer-.

Habituellement, le procureur demande assez hargneusement que l’on cloue illico sur une planche celui qui est soupçonné d’avoir commis un acte contraire à la loi.
Tout aussi habituellement, le juge d’instruction est chargé, après enquête de décider si oui ou non, le procureur s’est lamentablement vautré en promettant la géhenne au malheureux soupçonné à tort.
Eh bien, de plus en plus il semblerait que si le soupçonné fait partie de la gent susceptible de bavurer, ce soit le procureur qui décide que non, il n’y a pas lieu de tracasser le pauvre porteur de chaussette à clous et le juge d’instruction est renvoyé à ses chères études…

Heureusement, il y a une amélioration en vue : l’introduction de « jurés populistes » « jurés populaires » dans les tribunaux d’instance.

C'est génial, sachant que le juré de base t'enverrait au massicot pour le vol d'un pain, ça revient juste à rétablir le lynchage.
Ce qui, évidemment est beaucoup sérieux que ces socialo-communistes de magistrats laxistes...
Encore quelques progrès de ce type et on verra bientôt le chapardeur pendu au platane devant la boutique où il se sera fait serrer à voler une canette de bière.
Puis, l’évolution sociale droitière aidant, ça va relancer l’élevage de chevaux de trait.
Car il faut bien prévoir de quoi écarteler sur la place de la Concorde ceux qui se seront rendu coupable de crime de lèse-majesté en contestant à haute voix une décision de notre souverain bien-aimé…

Nous quittons allègrement les rives de la démagogie voyante pour enfin aborder les rives du populisme outrancier.