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mardi, 26 octobre 2010

Tant qu’il y aura des gnomes.

J’adore la propension à se tirer une balle dans le pied des « élites françaises ».
A propos des grèves du raffinage, un patron du monde de la logistique vient ainsi d’affirmer dans mon poste « qu’on se rendait compte qu’on pouvait restructurer toute la filière du raffinage français vu que les pétroliers européens faisaient les yeux doux à la France depuis qu’on avait depuis quelques jours importé les deux tiers de notre consommation journalière et qu’il n’y avait pas de pénurie avec huit raffineries sur douze à l’arrêt ».

J’attends avec impatience le prochain brillant cerveau qui nous expliquera doctement « qu’avec les transports actuels et le faible coût de la main d’œuvre dans les pays du tiers-monde, la France « peut tourner normalement » sans Français ».
C'est vrai ça, on peut acheter de la viande, des céréales et des légumes ailleurs et pour « moins cher ».
On le fait déjà pour la plupart des biens de consommation, c’est d’ailleurs pour cela qu’on traîne des millions de chômeurs…
Avec toutefois un détail : à qui va-t-on vendre tous ces merveilleux produits d’importation ?
Parce que, même « pas cher », « pas cher » c’est trop cher quand on n’a pas un sou.
C’est le genre de raisonnement qui conduit un pays à être (mal) nourri par l’aide internationale, comme Haïti, une poignée de nantis accaparant toute la richesse et maintenant un calme relatif avec des tontons macoutes.
Les autres pays étant finalement heureux de s’en tirer à si bon compte. Pensez donc, donner quelques centaines de milliards d’€uros pour nourrir des Français qui les concurrençaient en gagnant près de deux mille milliards d’€uros, c’est une affaire…

Ce sont les banquiers qui vont être contents.
Ils vont pouvoir continuer à emprunter à la BCE de l’argent à moins de 1% d’intérêt et le placer sur les marchés internationaux pour en tirer 12% de profit entièrement protégés par le bouclier fiscal et la « comptabilité créative » concoctée par des fiscalistes de haut vol (!).
C'est bien plus rentable que le risquer dans des PME qui risquent le dépôt de bilan à chaque commande d'une boîte du CAC40...

Bon, pour ce qui est d’acheter une baguette en sortant du bureau, le trader sera un peu embêté, mais comme on dit quand on cause économiste « faut c’qu’y faut »…
On nous dit à longueur de discours d’économiste et de porte parole de la majorité que « le Français coûte cher » ( traduire : ces salauds veulent être payés pour le travail qu’ils font).

Ces gens là se rendent-ils compte qu'ils nous font passer d'une civilisation marchande à une société mercantile ?
Je trouve quant à moi, que la rapacité de ces gens là me coûte de plus en plus cher…


mercredi, 20 octobre 2010

Mères d’alors…

La grève donne des idées.
Voire de vieilles idées.
Un mouvement de femmes, remarquant que les femmes, qui sont les premières punies par cette réforme, sont aussi les mères de ceux qui paieront les futures retraites a proposé de « faire la grève de la reproduction ».

Ainsi, le célèbre « Je ne tendrai plus mes mules vers le plafond ! » de la pièce d’Aristophane reviendrait sur le devant de l’actualité 2500 ans après sa création…

Ce slogan aurait de la gueule et serait au moins aussi explicite que ce que clamait une banderole ces temps-ci : « Carla ! Nous aussi on est baisé par Nicolas ! »

Le pauvre Nicolas en question ne pourrait y être sensible, persuadé qu'il est qu'il n'y a rien de bon de beau ou d'utile créé avant les années quatre-vingt années merveilleuses qui ont vu naître la prééminence du fameux « marché » sur l'homme, alors vous pensez, Lysistrata...

lundi, 18 octobre 2010

L’effet sans l’air

Comme je viens de me faire rappeler à l’ordre par Beloubelette, je m’exécute…

Il y a quelques années, j’étais allé dans un centre commercial de Bagnolet avec Milky pour acheter un ordinateur.
Au guichet, une jeune fille commit un lapsus qui en amena un second « chez moi, tout le monde a ça, c’est génital ».
Milky me dit alors « Je suis sûre que tu va faire un post là-dessus !».
Drapé dans une dignité qui me coûtait d’autant moins que je n’avais pas d’idée de note, je lui rétorquai « Je ne me moque jamais de ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller longtemps à l’école ! » et paf .

Je savais que l’occasion se présenterait un jour.
Eh bien, « les temps sont venus » comme disent les siphonnés de l’Apocalypse.
Quelqu’un de très connu, à défaut de l’être honorablement, a enfin sorti l’énormité si bien dans le prolongement –si l’on peut dire…- de celle proférée par Madame D que depuis on n'entend plus piper...
Figurez-vous que cet homme, en charge de la sécurité intérieure de notre beau pays, probablement inspiré part notre promptitude à la gaudriole, a lancé son arme fatale : L’empreinte génitale !
Rassurons-nous tout de même, je ne pense pas qu’il soit question un instant de nous tremper les attributs virils dans un seau de plâtre à prise rapide, pas plus que faire asseoir nos compagnes sur une feuille de papier après s’être enduit le siège d’encre de Chine.

Nos gouvernants, après s’être gaussés de Madame de Lafayette et de la culture, sans doute parce qu’elle leur fait défaut, feraient bien d’épargner quelques emplois à l’Education nationale et les mettent à profit pour éviter de passer pour des analphabètes.
C’est bien beau de crier haro sur le parler zyva des « ces racailles des cités», encore faut-il donner l’exemple.
Notre grand chef à tous (béni soit son nom) nous fait déjà souvent honte, plusieurs de ses ministres aussi pour des raisons éthiques.
Il serait bon qu’ils ne nous fassent pas honte en plus pour leur pauvreté de langage.

jeudi, 07 octobre 2010

ici est ailleurs...

Je suis abonné à un journal qui me cause de logiciel - « Joliciel » eût été tellement plus intéressant - chaque jour à l'ouverture de mon ordinateur.
J'y apprends toujours quelque chose, et parfois quelque chose de surprenant.

Parfois sur le côté farceur et primesautier quoique que risqué des connexions via « bluetooth » comme le laisse entendre cette belle image :

 

bug.jpg


  

Et je lis donc:

« Après EDF, le Crédit Foncier de France vient de choisir la solution de téléprésence ».

Voilà ce que me crache à la figure ce matin mon quotidien professionnel, celui qui me parle de l’évolution du monde informatique chaque matin par courriel.

Ainsi, à défaut de réelle innovation dans le domaine de l’informatique, on peut constater que l’imagination dans le domaine langagier est toujours au pouvoir et nous réserve des surprises.
A se demander si Libé n’a pas ouvert une école au black…

La phrase citée le montre, non seulement le néologisme pleut mais se mâtine parfois d’oxymore.
« Téléprésence », on en rêvait, EasyNet l’a fait…

Vous auriez pensé, vous, à créer un mot dont une moitié signifie « ici » et le préfixe signifie « ailleurs » ?

Ç
a vous a un côté « ami chez Face.ook » .
Ou plutôt « Big Brother is watching you », mais ça, décemment, en ces périodes de flicage enragé, on ne peut pas l’avouer…

vendredi, 01 octobre 2010

L’amer, qu’on voit danser

Contrairement à ce que laisse entendre la dernière note d’Heure-Bleue, l'homme est romantique.
Extrêmement romantique.
Terriblement romantique.
Mais à au moins une condition: Qu'il ne fasse pas une température de huit degrés accompagnée d'une pluie poussée par un vent de plus de 40 km/h.
Sinon, l'homme, malgré tout l'amour qu'il porte à une Moitié qui ne se sent bien qu'en plein vent avec une température inférieure à dix degrés, préfère rester à la maison.
Ce n'est pas chauffé (elle refuse...) mais au moins il n'y a pas de vent ni de pluie.
Franchement, vous me voyez courir sur le sable, cheveux au vent, avec l'air du ravi de la crèche et les yeux tournés vers Heure-Bleue, au risque de me vautrer en glissant sur une algue ?

Il y a des jours comme ça, où je me demande quelle peut bien être la source de cet attachement de quatre décennies à une femme avec qui je n’ai rien de commun.
D’abord, c’est une femme. Pas moi.
Bon, c’est justement ça qui rend les choses intéressantes…
Ensuite je suis maltraité toutes les nuits depuis quarante ans (en fait, depuis trente neuf ans et sept mois).
Quoique peu enclin à dévoiler des pans de ma vie privée, il y a des choses que vous devez savoir.
Figurez vous que votre serviteur ne se sent vivant que quand la température ambiante dépasse vingt-cinq degrés.
Contrairement à Heure-Bleue qui, elle, se liquéfie dès que la température atteint quatorze degrés.
Résultat, sans même parler de galipettes, le lit est dévasté toutes les nuits parce que je suis chassé à coup de pieds dès que je veux « coller ».
Oui, j’ai froid la nuit, même l’été.
Oui, elle a chaud la nuit, même l'hiver.

Etonnez-vous qu’après ça, la perspective d’aller me geler sur une plage humide, assombrie par un ciel bas et trempé par une pluie battante ne me semble pas enthousiasmante.
Surtout si en plus, je dois abandonner mon personnage ronchon de J.P.Bacri pour le rôle de J.L.Trintignant, marchant sur la plage avec un sourire figé par le froid.
En faisant attention car les plages normandes sont souvent encombrées par des algues et des cailloux. Un coup à se casser une jambe en jouant à Roméo.

Non, non et non !
Bon, on y va quand, à cette plage ?