dimanche, 03 juillet 2011
Les extrêmes satyres.
J’ai entendu sur ma radio qui, jusqu'à présent, était ma radio préférée, la chamaillerie récurrente ces temps-ci à propos des retraites, du vieillissement de la population et du déficit de la protection sociale qui en découle.
Après que l’un nous eût expliqué que les laboratoires pharmaceutiques se faisaient du lard sur le dos de la protection sociale et que ça coûtait un œil, un autre surenchérit en remarquant qu’on se demandait bien pourquoi ladite Sécu remboursait plein pot des anticoagulants qui ne présentaient comme avantage par rapport à l’aspirine ou l’héparine, que coûter dix à vingt fois plus cher pour le même service médical rendu.
Un des intervenants, opposant à la protection à tout prix –et surtout à n’importe quel coût- , commença son explication par « Il faut bien reconnaître que l’augmentation de la longévité est responsable de l’augmentation des coûts », il entama la seconde partie de son argumentaire par « il faudra bien admettre aussi que la dernière année de vie coûte aussi cher que toutes les années précédentes et… ».
Et là il fut interrompu brutalement par l’animateur qui voyait venir de loin la célèbre théorie du « dernier wagon qui fait dérailler le train et qu’il faut supprimer» et voulait éviter à l’intervenant de se rendre célèbre en réclamant par voie de presse d’établir le principe de la piqûre dès le début de la dernière année de vie et de s’enferrer dans un discours sur « le vieux qui coûte » à l’orée d’une année électorale qui compte justement sur ce vieux.
Vieux que l’on souhaite craintif afin qu’il se rue sur le bulletin de celui qui va « assurer sa sécurité » à défaut d’assurer sa sécurité sociale.
Ayant déjà lu plusieurs fois ce type d’explication, qui amène invariablement à euthanasier le bon peuple à l’aube de sa dernière année, pour peu que le petit problème technique de la détection de la dernière année soit résolu, j’eus aimé que l’animateur laissât l’intervenant aller au bout de sa pensée et se noyer dans des circonlocutions hasardeuses...
Au moins on aurait compris que, pour certains, diviser le prix d'une vie par deux ne pose pas de problème majeur.
Surtout quand c’est la vie des autres.
Ca, c'est de l'économie de la vraie, de la pure et dure, celle qui veut bien admettre que la santé n’a pas de prix mais voudrait surtout qu’elle n’ait pas de coût...
10:16 | Commentaires (7)
Commentaires
C'est en effet bien "moche" ça... Les enfants aussi ça coûte cher, non ?? On n'a qu'à supprimer ces improductifs : enfants et vieux, non mais ! ;o)
Écrit par : Luitne | dimanche, 03 juillet 2011
La destruction de la sécu.... C'est comme ce nouveau "concept", à savoir le fameux "risque dépendance": oui, quand on vieillit, il arrive qu'on devienne "dépendant", et non, ce n'est pas un "risque" supplémentaire!
Le problème, c'est que certains partis qui se réclament de la gauche font effectivement (et qu'on ne me dise pas que ce n'est pas une bête question de vocabulaire!) font très volontiers l'amalgame entre coût et prix.....
Écrit par : Passagère | dimanche, 03 juillet 2011
est-ce qu'un jour on va finir par s'attaquer réellement à ce qui coûte un bras à la sécu ? Je nomme les interventions injustifiées pratiquées souvent en clinique en ORL pédiatrique notamment, les mauvais soins dentaires qui font qu'en une vie vous allez changer quatre fois de couronne alors que d'autres couronnes bien faites sur inlay vous dureront toute votre vie, les prescription à rallonge de certains médecins pour lesquelles on n'a trouvé qu'une solution : pénaliser le malade qui n'est pas vraiment responsable en lui faisant payer une franchises sur la boîte de médicaments, les hospi de personnes âgées destinées à éviter que leur mort survienne dans leur maison de retraite : on appelle une ambulance au lieu de faire venir les proches, la sécu paiera bien l'ambulance dans laquelle la personne mourra. Enfin j'en passe et des meilleures
Écrit par : saperli | dimanche, 03 juillet 2011
C'est à se demander s'il ne vaudrait mieux pas se nourrir grassement de pleins de bonnes cochonneries pour mourir d'une crise cardiaque , à la maison !
Écrit par : Brigitte | dimanche, 03 juillet 2011
Et oui.... Ils vont peut-être un jour tailler dans le "vif"....
Personne ne déblatère sur les plus de 200 voyages quà fait le petit en province depuis son élection quand on sait au coût d'un seul de ces voyages......
Belle semaine à vous.
Écrit par : patriarch | lundi, 04 juillet 2011
Les voyages du petit et de son nouveau ministre des françaisdelétranger et aussi les cadeaux faits aux copains qui ne payent plus la sécu de leurs employés ou qui taille dans les comptes parce qu'ils embauches justement des vieux de 50 ans ou des jeunes qui ne trouvent pas de travail ou tant d'autres choses encore.
Écrit par : Valérie de Hte Savoie | lundi, 04 juillet 2011
Mais tu satyres plus vite que ton ombre!Comment veux-tu que je suive si tu te mets à écrire un commentsanstetaire quotidien???!!!
Écrit par : Beloubelette | lundi, 04 juillet 2011
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