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mercredi, 07 novembre 2012

Jardin d’Exploitation…

Hier, Heure-Bleue et moi avons emmené Merveille au Jardin d’Acclimatation.
Passionnante nouvelle dont vous vous demandez sûrement, lectrices chéries, quelle mouche à piqué votre scribe préféré pour se lancer dans la narration d'un truc comme ça.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous parler du petit train, un truc épouvantablement inconfortable qui réussit à vous coûter plus cher que le TGV, compte tenu du fait que non seulement vous êtes en plein vent mais que vous payez un max pour faire quelques centaines de mètres à un train de sénateur.
Je ne vous parlerai pas plus de la tentation qui hante votre serviteur d’ouvrir la cage des buffles pour les laisser tranquillement piétiner des gamins que leurs parents devraient tenir en laisse.
Vous savez bien, lectrice chéries, combien je peux être impitoyable avec les petits enfants…
Non, je vous parlerai encore et toujours d’un sujet qui me passionne : L’observation de mes congénères et de leur comportement. Qu’ils soient proches ou lointains.
Et hier, justement, j’ai assisté à une de ces séances de travaux d’approche que les « voyous de la Porte de Clignancourt » appellent communément « la drague ».
Le décor en est simple.
Sur un manège ancien –enfin, ancien, disons une copie- un carrosse.
Sur un banc de ce carrosse, Merveille.
Sur le banc en vis a vis, une petite fille et un petit garçon, son frère.
Le petit garçon dans les âges de Merveille.
Imaginez Merveille, assise au centre de son banc, attendant le départ du manège, patiente mais indécise quant à la pose à adopter.
Imaginez aussi « papy », prêt à pester à cause d’une température qu’il n’hésite pas à qualifier de polaire, et brusquement interpellé par un éclair dans l’œil de Merveille. Merveille vient de réaliser qu’en face d’elle se trouve une proie. Le petit garçon.
Elle commence à changer de position sur son banc et, tandis que le manège démarre, elle lui envoie un sourire qui rallume le soleil pour une minute.
Puis, lancée corps et âme dans une opération planifiée on ne sait quand de façon quasiment militaire, se place au centre du banc, les bras écartés reposant sur le banc.
Merveille se penche et, d'un air mutin, lance je ne sais quoi au petit garçon, plus du tout intéressé par sa sœur.
Ça semble marcher car, quand le manège arrive de nouveau devant moi, le gamin sourit de toutes ses dents de lait et regarde Merveille comme il ne regardera plus sa mère dans quelque temps.
Et Merveille de lever les yeux au ciel, d’avoir cette moue qu’elle essaie si souvent en vain –enfin presque- sur « papy »  mais semble si bien marcher sur ce pauvre gamin, proie rêvée d’une Merveille spécialisée dans le test des  réactions d’autrui.
Si ça continue comme ça, encore deux tickets de manège et on va la retrouver enceinte !
Elle continue à papillonner comme ça jusqu’à la fin du tour de manège. Descend du carrosse comme une reine et ignore superbement un petit garçon fort marri, ravalé en un instant du statut de prince consort à celui de prince sorti.
Elle a déjà un goût marqué pour l’étude sociologique de ses camarades.
J'ai peur pour eux...

 

Commentaires

c'est ce qu'on appelle un compagnon de voyage ! c'est pas de sa faute si les tours de manège sont si courts !

Écrit par : maevina | mercredi, 07 novembre 2012

La lecture à haute voix de tes papiers fait sourire mes collègues. Bon elles exigent que ce soit moi qui les lisent, parce que - paraît-il - je les lis bien. Toujours est-il que les images que tu donnes sont tellement parlantes, qu'il n'y aurait même pas besoin d'un "mode de lecture" particulier.

Le cercle de tes lectrices chéries s'élargit, mon cher!

Écrit par : Livfourmi | mercredi, 07 novembre 2012

J'imagine Merveille et son soupirant et "Papy" en train de soupirer.

Écrit par : berthoise | mercredi, 07 novembre 2012

hihihihi elle est excellente cette petite Merveille...il va vous falloir l'attacher bientôt...tu ne lui a pas demandé ce qu'elle lu avait dit pour qu'il rit autant...?

Écrit par : mialjo | mercredi, 07 novembre 2012

c'est bien la petite fille de son grand-père, c'est génétique je suppose !

Écrit par : liliplume | mercredi, 07 novembre 2012

Elle va en faire souffrir plus d'un! Il aurait dû résister un peu. C'était trop facile.

Écrit par : Seringat | mercredi, 07 novembre 2012

Je vois bien là la solidarité masculine, tu pourrais penser un peu au jour où inévitablement le petit coeur de Merveille sera brisé parce q'un vaurien de 8 ans lui aura dit "j'te cause plus"

Écrit par : mab | jeudi, 08 novembre 2012

Excellent :-)

Écrit par : C - Jane | dimanche, 11 novembre 2012

Excellent.... :-)

Écrit par : C - Jane | dimanche, 11 novembre 2012

Je me suis marrée, "elle va tomber enceinte entre 2 tickets de manège"...Il faudra dorénavant rationner ses tickets...Tiens, ça me rappelle quelque chose..

Écrit par : juju | dimanche, 11 novembre 2012

Les commentaires sont fermés.