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mardi, 22 janvier 2013

Oui mais non.

Vous avez vu ça, lectrices chéries ?
J’ai mis votre expression favorite en titre de l’ode à votre gloire, ode que j’essaie de vous livrer le plus régulièrement possible.
Hélas, trois fois hélas, mille fois hélas, ce n’est pas que je manque de compliments, tous plus dithyrambiques les uns que les autres à votre endroit.
Les mots ne me manquent pas tellement il y aurait de quoi vous louer, simplement ils se bousculent dans mon esprit en foule si nombreuse que j’ai quelque mal à les aligner.
Bref, redescendons un instant « sur la terre, qui est quelquefois si jolie » comme disait Prévert, et admirons ce si charmant et si fréquent « oui mais non » sortant de vos lèvres purpurines.
Oui, j’aime bien « purpurines », ça donne cette délicieuse touche de luxe et parfois, trop rarement, de luxure, qui vous va si bien au teint.
En plus, « purpurines » je trouve que « ça en jette », c’est pas toujours facile à placer dans la conversation et tout ça.
Nous les hommes, comme disait la publicité Mennen, disons « oui » ou « non ».
Nous ne disons « mais » que quand on a besoin d’excuses pour notre patron abhorré.
Le projet n’est pas prêt dans les délais ou même déconne franchement devant le client ?
Là nous disons « oui mais machin n’a pas… » ou « oui, mais truc a… ».
Mais c’est rare.
Chez vous, lectrices chéries, il y a toujours ce « oui mais non », trio improbable.
Certaines, sûrement pour essayer d’ajouter une touche de mystère à quelque chose de déjà pas clair, tentent le « oui, non, mais », c’est sûrement pour faire du genre…
Vous réussissez, grâce à cette trouvaille qui tient à la fois de l’aporie, de l’oxymore et de l’anacoluthe, à concilier le souhait et le refus de son exaucement avec cette petite touche de « si toutefois tu… » qui nous fait sauter à pieds joints dans le piège et nous tente chaque fois.
Ça montre que le proverbe « on ne prend pas les oiseaux deux fois dans le même nid » est un piège supplémentaire que vous nous tendez, histoire de nous rassurer avant de nous prendre dans vos lacs…
Alors que nous autres pauvres mâles, médiocrement matérialistes, nous contentons d’accéder à vos demandes, vous, avec votre « oui mais non » êtes déjà en train de nous arracher le peu que vous aviez daigné nous accorder l’instant d’avant.
Pour ce qui est de refuser, vous êtes beaucoup plus courageuses que nous, toujours plus lâches face à vous qu’à un fusil.
Il est vrai que vous disposez d’armes bien plus dangereuses…
J’ai une longue expérience de votre talent incontestable pour nous pourrir la vie à petites touches particulièrement sadiques.
Il y a des jours comme ça, où le « non » du « oui mais non » prend tout son sens.
Il y a même des jours bien pires, ceux où le « oui mais » nous fait nous demander ce que va nous coûter en acquiescements divers cette acceptation conditionnelle.
C’est sans compter ce « non qui veut dire oui » comme dans les chansons.
« Non qui veut dire oui» plus rare que le « non ! » qui tombe comme un couperet lorsque nous prend l’envie de… et qu’hélas vous dites « au lieu de penser à des bêtises, viens plutôt avec moi au Monop’ »…
Finalement, sauf devant Monsieur le maire, savez-vous dire clairement « Oui ! » ?

 

Commentaires

La partie masculine de ma petite personne refuse tous , presque tous les tics de langage, comme "en fait" "tout à fait" et j'en oublie et je m'efforce de ne pas faire miennes les expressions des jeunes mais qui me font rire quand je les lis ou les entends car elles sont très imagées. La réponse est donc un oui franc et massif.

Écrit par : mab | mardi, 22 janvier 2013

Chez les gamins je l'entends beaucoup ce "oui mais non".... font ça très bien ces petits !!!
Pour ma part ça serait plutôt "on verra, je ne sais pas" "demain peut-être ???" ou comment rendre son mari fou...

Écrit par : Minha Casa | mardi, 22 janvier 2013

là! u pousses ! Non pas que tu ais tort.....mais!
En lisant ton article je crois entendre mon mari et mes fils , qui, lors de certaines conversations auxquelles je veux participer, me connaissent tellement , qu'ils me coupent la parole avant que je ne la prenne en disant avant moi : on sait! maman! OUI...MAIS !!!!!
Alors tu vas pas t'en mêler !!!!!!

Écrit par : emiliacelina | mardi, 22 janvier 2013

J'ai dû ressortir le dictionnaire de bon matin!

Écrit par : Bécassine | mardi, 22 janvier 2013

Anacoluthe : figure stylistique , je suis flemmarde , alors fais nous un petit lexique pour nous instruire oui mais non , oublie ça , je n'ai qu'à ouvrir un dico ! Quand je ne suis pas d'accord , j'ai tendance à me taire , puis je ressers le plat à un autre moment , c'est pas malin ça ?

Écrit par : Brigitte | mardi, 22 janvier 2013

Je crois que toutes les femmes, peu importe sa génération, se reconnaîtront dans cette jolie note, montrant bien la complexité féminine. Figures toi le Goût, qu'il n'est pas non plus évident, de vivre avec un amoureux chéri, qui, comme beaucoup d'homme, pratique davantage le "oui" ou le "non" franc et massif. La vie est pleine de nuances, tout comme les décisions que nous donnons, sauf que dans mon cas, mon amoureux étant un homme, il est aussi daltonien Il n'a jamais vu les nuances de couleurs de sa vie, il voit davantage le monde en noir et blanc, mais aussi en couleurs primaires, demande lui la différence entre le rose, le rouge, l'orange et parfois le jaune. A ses yeux cela parait très souvent la même couleur, alors imagines quand Monsieur se prononce, c'est tout à l'image de sa vision .... alors oui j'affirme, vive le "oui mais non" je le revendique, même s'il vous rend fou, il faut vous y faire c'est comme ça ( et là si tu notes bien, j'affirme franchement lol)

Écrit par : Rivka | mardi, 22 janvier 2013

oui ou non, de toutes façons, je ne fais que ce que j'ai envie, alors ce que je peux dire ................ et je ne suis pas la seule à pratiquer cette politique, je veux dire que ce n'est pas que l'apanage des femmes ! !!

Écrit par : maevina | mardi, 22 janvier 2013

Tu as sans doute raison, MAIS... tout n'est jamais ni tout blanc ni tout noir, et ... comme nous sommes précises, nous avons besoin de nuancer.
Enfin, j'dis ça ...

Écrit par : Teb | mardi, 22 janvier 2013

Attends, attends, attends... je ne suis pas encore arrivée au bout de la note que déjà j'ai besoin du dictionnaire.

Je reviens...

Écrit par : livfourmi | mardi, 22 janvier 2013

Ne l'as-tu pas entendu clairement ce "oui" que tu réclames à cor et à cri?

Écrit par : livfourmi | mardi, 22 janvier 2013

Flûte, quand fait-on une demande ? ??? La conclusion découle des préparations, si elles les écourtent pas, c'est qu'elles veulent conclure.

En général, pour moi, le non venait de suite, mais pas pendant le parcours..... Bonne soirée Amicalement

Écrit par : patriarch | mardi, 22 janvier 2013

Oui, mais non. J'aime bien. Et je suis plutôt adepte sauf quand je dois manier l'autorité. Mais je ne manie pas l'autorité avec mon mari. Oh mais non.
Tu vois, j'y arrive très bien.

Écrit par : berthoise | mardi, 22 janvier 2013

Alors chez moi c'est la plupart du temps soit oui, soit non, soit noir, soit blanc...... Je déteste le gris....

Écrit par : C - Jane | mardi, 22 janvier 2013

En fait, nous sommes des êtres sophistiquées.

Écrit par : Seringat | mercredi, 23 janvier 2013

J'ai rien compris...Tu ne voudrais pas nous parler en langage populaire ? Oui, j'ai un peu capté ton message, mais non, je n'ai pas tout compris..Ptêtre que si j'ouvrais le dico, j'y comprendrai mieux, oui mais, j'ai pas le temps...Le mari est en train de m'appeler..Oui, c'est lui qui s'y colle...Mais non, ce n'est pas mon esclave...

Écrit par : juju | mercredi, 23 janvier 2013

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