lundi, 17 juin 2013
Un dimanche à la campagne.
Elle marchait devant moi. Pour une fois je voulais bien aller à la campagne, ce fut un beau voyage.
Si mes souvenirs sont exacts et ils le sont, elle portait un T-shirt brun-roux à manches courtes.
J’étais sûr qu’elle attraperait des coups de soleil. Sa peau claire les attirait autant qu’elle m’attirait.
Ses mules Schöll à semelles de bois claquaient sur l’asphalte de la route.
Sa jupe longue Cacharel à motifs cachemire, « peace and love », plus « love » que « peace » déjà, accentuait sa finesse et ses tons automnaux s’accordaient merveilleusement à sa chevelure rousse et frisée.
J’avais un mal fou à détacher mon regard de ses hanches qui faisaient se balancer sa jupe longue.
J’avais d’ailleurs un mal fou à détacher mon regard d’elle, où qu’il se portât sur elle.
Je l’ai rattrapée, lui ai pris la main. Nous avons échangé un baiser et avons continué notre marche vers le bourg du Gâtinais où nous comptions faire quelques provisions.
Comme il faisait beau, nous y allions lentement, jetant un regard aux champs et aux bouquets d’arbres qui les meublaient.
Peu après le petit pont qui enjambait un ru imprévisible et tari ce jour là, d’autres bosquets avaient quelque chose d’attirant.
Entre deux de ces bosquets on entrevoyait, au détour du chemin qui y menait, un champ de seigle qui ressemblait à un grand lit.
Nous avons emprunté ce chemin. Heureusement, la route était peu fréquentée et ce n’était pas encore le moment de la récolte.
Nous avons pris du retard pour les courses…
Quelques jours plus tard elle m’a dit « quelque chose me pique, là. J’ai beau me laver, je ne vois rien et ça me pique »
J’ai regardé attentivement son ventre.
Je le regardais toujours attentivement.
Puis son nombril. Toujours aussi attentivement.
Je n’avais pas encore besoin de lunettes.
Je lui ai demandé sa pince à épiler.
J’ai retiré le petit cil de seigle qui s’était logé là, dans son nombril, allez donc savoir comment et pourquoi…
Le désordre des mouvements de la jeunesse donne des résultats aussi surprenants que fascinants, non ?
Cet été là aussi avait été un bel été…
11:43 | Commentaires (10)
Commentaires
Tous les 2 vous avez un problème avec les courses semble t-il.
Écrit par : mab | lundi, 17 juin 2013
Hihi Mab me fait rire...
Écrit par : Milky | lundi, 17 juin 2013
sourires... si tu le dis... c'est que c'est vrai !!!! Bel après midi à vous deux
Écrit par : patriarch | lundi, 17 juin 2013
Oui, allez savoir pourquoi! On se le demande...
Écrit par : livfourmi | lundi, 17 juin 2013
moins romantique, je pensais à une tique ...................
Écrit par : maevina | lundi, 17 juin 2013
J'aime ta note! Je trouve que c'est un beau souvenir, se rouler dans l(herbe (quelle qu'elle soit) tu crois que les jeunes de maintenant connaissent ce plaisir ? C'est autre chose qu'un lit car ce n'est pas programmé ......
Écrit par : emiliacelina | lundi, 17 juin 2013
le pire ce sont les aoûtats ! (bon comme Mae je ne suis pas romantique) !
Écrit par : liliplume | lundi, 17 juin 2013
Moi j'aurais imaginé un diamant. Un diamant dans le nombril c'est vachement plus exotique, non ?...
Écrit par : Jeanmi | mardi, 18 juin 2013
C'est peut-être de là que viennent ses allergies ! inconscient !
Écrit par : Brigitte | mardi, 18 juin 2013
on dit des socolis Scholl.... becs!
Écrit par : Mme Farfa | mercredi, 19 juin 2013
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