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vendredi, 25 octobre 2013

On a voulu leur jeter des fleurs.

Aujourd’hui, lectrices chéries, je vous écris une note à la manière de Mab.
Mais en plus long, vous savez bien que j’adore tartiner...
Hier matin, la journée avait bien commencé.
Oui, lectrices chéries, hier matin j’étais célibataire.
Je suis parti seul de la maison, suis allé de l’autre côté de la voie ferrée acheter le journal, suis revenu de « mon » côté de voie et allé au salon de thé boire les deux express serrés nécessaires à la lecture de Libé.
La fausse blonde qui me vend le pain a changé de couleur. Elle a tenté le roux. Ça a raté sévère. Elle a une chevelure « vieux rose ». Elle a dû tenter le truc toute seule dans sa salle de bains, je le sens comme ça.
Mais bon, elle me sourit et me tend une baguette toute fraîche, plutôt cuite et chaude.
Cette période de célibat, indispensable à mon semblant d’équilibre, a tout de même duré suffisamment longtemps pour qu’à peine revenu à la maison ce soit déjà l’heure de m’occuper du déjeuner.
L’après-midi, c’était « réassort », nous sommes donc sortis, Heure-Bleue et moi, allés jusqu’au petit supermarché du coin. Encore une traversée de la voie.
Vous vous demandez sûrement, lectrices chéries, pourquoi cette traversée de la voie semble importante pour votre serviteur.
Eh bien je vais vous le dire, contrairement à ce que pensent celles que j’entends marmonner à la lecture de mes notes « Ah ! Ben il ne manque pas d’air, le Goût ! » eh bien si, il manque d’air. Des éponges mitées par plus de trente ans de clopes nuisent à l’oxygénation.
Pour en revenir à cette traversée de la voie, il me faut vous dire qu’elle n’est possible que de deux façons :
- Aller jusqu’à l’avenue, emprunter le pont et refaire le chemin de l’autre côté de la voie pour arriver là où je veux aller.
- Emprunter la passerelle qui enjambe la voie. Deux volées de marches redoutables ! Au moins trois étages de dénivelé.
Résultat ? Votre Goût adoré, horriblement essoufflé une fois arrivé sur l’autre rive.
Je sais, c’est le matin, lectrices chéries, alors il faut que je me plaigne.
Si on compte sur Mab pour ça, on peut attendre le trentième siècle, alors je m’y colle.
Réassort, donc.
Après avoir demandé une livraison qui arrivera quasiment après l’heure du dîner, nous avons repris le chemin de la maison. Retraversée en perspective.  Nous nous sommes arrêtés chez le fleuriste. Il y avait trois personnes dans la boutique. En bons petits Français bien élevés, nous avons dit en chœur « Bonjour ! » Un silence de mort nous a répondu, seulement troublé par le faible bruit de la conversation des trois personnes présentes. Heure-Bleue a pris un bouquet. Je suis allé, de mon côté, choisir un ou deux lys, pas trop ouverts mais si possible odorants. J’ai réussi à en trouver deux. J’ai même réussi à ne pas me ficher ce pollen orange indélébile sur la chemise ou sur mon pull gris clair. Puis, les mains encombrées nous avons attendu quelques minutes, toujours bien élevés. J’ai tenté quelques « hmm... Ahemmmm ! ». Heure-Bleue a tenté quelques « S’il vous plaît ! ».
Nous nous sommes regardés. Nous avons dit « tu as vraiment envie d’acheter des fleurs à ces couillons ? »  puis « on ne va pas donner nos sous à des gens qui nous traitent comme des m... »
Alors nous avons reposé nos fleurs et somme partis pour retraverser la voie.
Nous avons papoté quelques minutes avec le tenancier du salon de thé et sommes rentrés à la maison.
Passionnant, non ?

Commentaires

Il faut avouer qu'ils étaient particulièrement mal aimables....

Écrit par : heure-bleue | vendredi, 25 octobre 2013

Un pan de vie de tous les jours... avec ses bons ou ses mauvais côtés!

Écrit par : livfourmi | vendredi, 25 octobre 2013

Peut-être pas palpitant mais ton quotidien a son charme aussi.
Au fait tu ne précises pas couleur de la farine pour la baguette, moi c'est de la grise en ce moment, intéressant non,

Écrit par : mab | vendredi, 25 octobre 2013

C'est devenu courant des commerçants mal élevés, à croire qu'ils n'ont pas besoin de fric...J'espère que la fleuriste a bien entendu ce que vous lui avez dit, quoique, ça devait être des fleuristes vendeuses, on ne leur apprend plus à dire bonjour et bonsoir, c'est pourtant le B-A-BA de la profession, la plupart du temps, ça tire des gueules d'enterrement, nous avons eu droit récemment à la même chose dans un magasin de fringues d'enfant (chaine de fringues appartenant à un chef d'orchestre), j'avais failli tout reposer, mais, ma fille voulait ses fringues....J'adhère 100 % à ce que vous avez dit.
Quant à ton souffle, mr le goût, si je comprends, tu as arrêté la clope un peu tard...Mon mari s'est remis à fumer en cachette, après 10 ans d'arrêt (je l'ai surpris un jour, enterrant ses mégots, bonjour la laitue sentant la nicotine (enfin, que je croyais)

Écrit par : juliette | vendredi, 25 octobre 2013

L'exercice physique est recommandé , tes éponges apprécieront , vous avez bien fait chez le fleuriste , dire bonjour , c'est le minimun !

Écrit par : Brigitte | vendredi, 25 octobre 2013

drôles de commerçants qui ne veulent pas commercer !

Écrit par : liliplume | vendredi, 25 octobre 2013

certains commerçants ou même vendeurs ou vendeuse feraient mieux de changer de métiers quand ils ne sont manifestement pas fait pour ça! J'aurai fait comme vous!

Écrit par : emiliacelina | vendredi, 25 octobre 2013

vous avez bien fait, j'aurais fait la mm chose...kiss

Écrit par : mialjo | samedi, 26 octobre 2013

Les commentaires sont fermés.