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dimanche, 06 avril 2014

On est trahi que par les chiens.

Liwymi, cette photo, c'est juste histoire de te faire pleurer devant ce que tu as perdu en allant t’enterrer dans ta zone d’activité dont les seuls mérites aux yeux de ton boss sont d’être moins chère et de t’empêcher de travailler dans un environnement agréable.
Nous sommes passés par le square des Batignolles. Nous avons pensé à toi en regardant les canards et les fleurs.
Heure-Bleue regardait les fleurs bleues en pensant à tes yeux et à ceux de tes deux merveilles.
Je regardait les canards en me perdant dans des supputations sur le temps de cuisson et la taille de leur foie.
Que veux tu, on est poète ou on ne l’est pas , tu le sais…

Batignolles_Liwymi.JPG
 
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Nous avons fini par aller nous asseoir sur un banc de la place du docteur Félix Lobligeois qui nous plaît bien.
Alors qu’Heure-Bleue tournait le dos à deux gamins, je les regardais jouer.
J’ai vu qu’une petite fille de quatre ans au plus et un petit garçon de cinq maximum jouaient au ballon.
De façon très différente.
Elle, les jambes formant un pont au dessus d’une rigole, attendait patiemment que son frère donnât un coup de pied dans le ballon, espérant que le ballon passerait entre ses jambes, l’orientant au passage.
Lui, un peu brute mais pas trop quand même espérait que le ballon resterait dans la rigole jusqu’à ce qu’un petit barrage l’arrête.
Le ballon, évidemment, détruisit le barrage.
Recouvert d’un petit papier blanc, un kleenex usagé ramassé par terre, le petit barrage s’éparpilla sous le coup du ballon.
Le papier vola d’un côté, les matériaux de construction de l’autre.
Le petit garçon, sous le regard vaguement dégoûté de sa petite sœur, le reconstruisit aussitôt, en réunissant les morceaux des ses petites mains.
C’est là que j’ai remarqué quelque chose de bizarre sur la construction.
Elle n’était pas finalement si bizarre. J’ai certes un œil percé mais l’autre est resté perçant.
Le barrage était en effet constitué d’un assemblage plutôt astucieux de petits cylindres, patiemment remis en ordre par l’architecte en herbe.
Tout aurait été parfait si la mère ne s’était aperçue, gâchant le plaisir du petit garçon et mon émerveillement , que le barrage était fait de… crottes de chien desséchées.
Vous avez remarqué, lectrices chéries, le talent qu’ont les mères de pourrir les plus chouettes moments de notre enfance ?
Le soleil de ce samedi me poussant à des réflexions d’ordre philosophique, à regarder ces deux enfants rabroués par une mère désespérément terre à terre, je me suis demandé pourquoi tant de mes congénères se transformaient en autistes dès leur prime jeunesse.
Ma réflexion a rapidement pris un tour cynoscatologique…
Pourquoi diable se complaisent-ils à se couper des bruits du monde avec des écouteurs ?
Pourquoi aiment-ils se boucher les yeux avec des écrans ?
Pourquoi persistent-ils  s’éteindre la cervelle avec des smartphones, leurs doigts courant sur un écran dès qu’ils sont réveillés ?
C’est vrai quoi ! Il est si simple, si instructif, si couramment disponible en ville,  si gratuit,  si distrayant et si bon pour le système immunitaire de s’amuser avec des merdes de chien…

Commentaires

Bien d'accord avec toi, une fois de plus.

Écrit par : mab | dimanche, 06 avril 2014

quel dommage qu'il n'y ait pas de coin réservé aux animaux et vice versa dans les grands parcs où les animaux sont autorisés, ici ils sont interdits comme ça le problème est réglé et il y a encore des gardiens de square !

Écrit par : maevina | dimanche, 06 avril 2014

Ce square ressemble un peu, je dis bien juste un peu, à mes beaux parcs où nous sommes aussi allés nous promener hier dans la soirée (j'ai pris plusieurs photos d'un bel arbre rose, je crois que c'était un cerisier du Japon). Mais, moins de monde chez nous assis sur les bancs, normal, nos parcs sont immenses et il n'y a pas encore foule de touristes..
Une petite anecdote aussi :
nous étions dans la nouvelle allée, toute neuve, toute large, superbe..Tout d'un coup, j'entends un bruit derrière moi, je me retourne et vois une petite voiture, avec une mamie à l'intérieur...L'allée était tellement large qu'elle s'est engagée dans le parc, interdit bien sûr aux voitures...C'est mon mari qui l'a aidé à faire demi-tour. La mamie riait, nous aussi, d'autres promeneurs se moquait d'elle. Un a dit "faut-il être abruti quand même pour se tromper". Pauvre, s'il avait su ce que j'avais fait il y a quelques années, quand je me suis engagée sur la ligne de tramway à Clermont, c'était autrement plus grave.
Nous avons dans nos parcs des canisettes, mais peu de chiens s'en servent.
Nous nous sommes aussi arrêtés face au parc des enfants, en pensant que, peut-être nous y amènerions petit Gaby qui ne se tient toujours pas assis...Est-ce normal d'ailleurs qu'il ne se tienne pas assis à 8 mois révolu, puisque du même âge que votre merveille number two. J'ai oublié ce qu'étaient nos enfants au même âge.

Écrit par : juliette | dimanche, 06 avril 2014

Il est surtout si simple, si distrayant, si instructif de regarder autour de soi.

Bonne après-midi.

Écrit par : lakevio | dimanche, 06 avril 2014

tu aimerais voir tes merveilles jouer avec des crottes de chien ,?

Écrit par : liliplume | dimanche, 06 avril 2014

L'importance de rester connecté sans doute.

Ça me rappelle qu'on m'a reproché mon inactivité au sein de diverses applications....

Écrit par : livfourmi | dimanche, 06 avril 2014

tu vois que tu es comme ton père! Et ça t'a fait rire! Tu as beau n'avoir qu'un oeil, excuse-moi, mais tu y vois plus clair que beaucoup! Surtout pour voir venir le c.....ies!

Écrit par : emiliacelina | dimanche, 06 avril 2014

J'ai déjà vu des bébés mangeant les croquettes de chat dans la gamelle , pas encore vu des crottes de chien se transformant en pate à modeler !

Écrit par : Brigitte | dimanche, 06 avril 2014

C'est sûr que j'ai largement perdu au change… Seul avantage, j'habite plus près de mon boulot, et je n'aurais jamais pu me le permettre si j'avais continué à bosser dans le XVIIe, quartier charmant, mais inaccessible financièrement.
On se console comme on peut…

Écrit par : liwymi | lundi, 07 avril 2014

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