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samedi, 17 mai 2014

Le triangle dort.

Encore…
Hier soir, après les infos, nous avons regardé la série polar du vendredi soir.
Le dernier épisode se clôt évidemment sur un baiser passionné –je n’aime pas « torride », je trouve que ça fait plus porno qu’érotique- qui laisse penser qu’on passera à autre chose mais plus tard et hors du champ des caméras.
À regarder cette blonde rouler un patin à son brun partenaire, il m’est revenu le souvenir des soucis qui se posent à un enfant de huit ans dans une cour de pension.
Il y a quelque temps, environ cinquante sept ans, un copain et moi parlions d’un film, adossés à un des tilleuls de la cour de récré. Nous étions tous deux des Parisiens et bien que de quartiers  différents nous avions vu le même film le dimanche précédent dans deux salles différentes. Grandes, les salles, avec une seule salle par cinéma.
Nous avions vu « L’homme qui n’a pas d’étoile », un western extra avec Kirk Douglas qui joue du Colt 45 comme personne.
A l’époque lui aussi était jeune, enfin c’est ce que je me dis maintenant car nous savions bien alors que c’était malgré tout « un vieux ».
Ce western, évidemment nous amena à nous poser des questions.
Et à apporter des réponses.
Rationnellement fondées sur des rumeurs, comme d’habitude, ce qui prouve que le Web n’a rien inventé.
Et pourquoi ces questions ? Parce que notre jeune âge et l’ambiance résolument spirituelle dans laquelle nous étions plongés eussent dû nous dissuader de penser à des choses comme ça.
Oui, nous nous demandions comment il se faisait que certains acteurs se tirassent vivants de certaines scènes.
Non, vous n’y êtes pas lectrices chéries, il ne s’agissait pas des scènes de fusillade.
On était ignorant mais on se doutait bien que la production d’un film ne se soldait pas forcément par des milliers de morts.
Non, il s’agissait de la scène « The End » avec ce baiser final entre le héros et l’héroïne, celle qui se fourre par idiotie dans des situations indémerdables d’où le héros la tire. (Pas de réflexions graveleuses je vous prie.)
Et là, la conversation entre mon copain et moi prit un tour philosophico-anatomique.
- Tu crois qu’il l’embrasse vraiment sur la bouche ?
- Non, c’est entre la bouche et le menton, en vrai c’est pour de faux.
- Tu crois ? Insistai-je. Parce que quand même, elle l’embrasse.
- Ouais, c’est sûr.
- Ben comment tu le sais ? « Relou » comme j’étais, je n’étais jamais satisfait d’une affirmation peu étayée.
- Ben tu parles ! S’il l’embrassait sur la bouche pour de bon, le vrai mari de l’actrice serait obligé de le tuer après !
- Et alors ? Ça prouve quoi ?
- Ben la preuve ! Il a joué un autre film après ! C’est qu’il l’a pas embrassée pour de bon !
Là, le raisonnement m’a paru inattaquable.
Le fait que nous tentions déjà de découvrir des trucs censés ne nous intéresser que bien plus tard en étant malgré tout persuadés que l’on ne pouvait embrasser quelqu’un sur la bouche sans être marié ne nous semblait pas particulièrement incohérent et ne nous émouvait pas plus que ça…
En éteignant la télé, je me suis dit qu’il était quand même heureux que la notion de propriété soit sortie du mariage sinon les allées des studios de cinéma –et probablement celles des supermarchés- eussent été jonchées de cadavres.
Combien de femmes et d’hommes n’eussent été alors que l’illustration du concept de nue-propriété, qui laisse aux uns la propriété et à d’autres l’usufruit…

Commentaires

La question reste toujours posée, avec la langue ou pas?
Pour ton com chez moi, pas lu mais vu une adaptation BBC excellente.

Écrit par : mab | samedi, 17 mai 2014

hé attention c'est un baiser en tout bien tout honneur pour le film ................qui est déja l'acteur américain des années 60 qui embrassait toutes les femmes tout en étant gay ?? c'est pas une preuve ça ???

Écrit par : maevina | samedi, 17 mai 2014

Misère ! Une de mes clientes est venue l'autre jour choisir ses couleurs avec son "ami". Respectable la dame d'une époque où le Goût et son pote avaient ce genre de réflexions profondes. Je ne sais rien, je n'ai rien vu mais pourvu que son époux légitime, lequel a donné son aval sur mon devis n'en sache rien sinon je ne vais pas être réglée de cette facture !

Écrit par : Armelle | samedi, 17 mai 2014

Et les petites filles, les yeux écarquillés rivés sur l'héroïne, extasiées, mains croisées, soupiraient : "j'en veux un comme ça quand je serai grande"... Aucune réflexion sur la "technique", cela viendrait plus tard !

Écrit par : lakevio | samedi, 17 mai 2014

C'est drôle, ton post me rappelle la recherche que j'ai faite hier sur les enfants naturels et sur les procès sur l'immortalité de certaines mères...

Écrit par : livfourmi | samedi, 17 mai 2014

Et les romans photos ne nous donnaient pas d'indice !

Écrit par : Brigitte | samedi, 17 mai 2014

pourtant, à l'époque, je me souviens que ces 'chastes" baisers qui terminaient les films, nous émouvaient autant que ceux de maintenant même filmés en gros plans, et qui durent assez longtemps pour que l'on ai le temps d'aller au "pipirum" avant qu'ils ne soient terminés!

Écrit par : emiliacelina | samedi, 17 mai 2014

Les commentaires sont fermés.