mardi, 15 juillet 2014
J’ai des origines en glaise.
Comme Adam, en somme…
Par ce matin exceptionnellement ensoleillé, je regardais la biographie de feue Nadine Gordimer sur Wikipedia.
Je cherchais quel livre d’elle nous avions lu, Heure-Bleue et moi.
Je pense que c’est « Un caprice de la nature »
Ça m’a dit quelque chose, c’était l’époque où nous étions jeunes. Enfin plus qu’aujourd’hui. Nous étions encore animés par l’ardeur révolutionnaire et l’engagement d’une Sud-Africaine blanche et blonde contre l’apartheid nous avait séduits.
C’était l’époque où le passage par un « endroit calme et arboré » ne nous avait pas encore amenés à regarder avec intérêt cette idée d’apartheid que nous avons un instant envisagée avec sérieux dans certains coins du XXème.
Oui, il y a des moments comme ça où on se sent devenir fasciste sous la pression des évènements…
Heureusement, ça ne dure pas et à part la tentation de raser certaines cités de la périphérie en oubliant d’avertir leurs occupants, ça n’alla pas plus loin.
Évidemment, leurs provocations incessantes et leur manque criant d’éducation nous avaient conduits à nous moquer de ces petits couillons dotés difficilement de quatorze mots de vocabulaire dont huit sont des insultes.
Cette Nadine Gordimer donc, était intéressante.
C’est là que je me suis aperçu que l’injustice était criante et répandue dans le monde.
Même dans les sphères où on ne s’attendrait pas à la trouver.
La lecture de cette biographie me mena à la fin vers quelques citations de la dame.
Une d’entre elles me convainquit justement de l’injustice ambiante dont je vous entretenait il y a à peine deux phrases, lectrices chéries.
J’y lis
« Chacun naît seul et meurt seul quelles que soient la nature et l'intensité des relations qu'il tisse avec les autres, conjoint, enfants, amis »
Et c’est justement ce qui m’amène a me demander pourquoi votre serviteur, qui s’est aperçu de cette douloureuse réalité il y a bien longtemps et vous en a fait part dans au moins une note, n'est pas au moins aussi célèbre que Nadine -tu permets que je t'appelle Nadine, Nadine ?
Franchement, lectrices chéries, ne méritais-je pas autant de me voir décerner moi aussi le prix Nobel de littérature ?
Ah la la, ces blondes Sud-Africaines ! Elles ont sans doute un sens de la communication qui me fait cruellement défaut…
09:33 | Commentaires (7)
Commentaires
Afin de commencer ma journée moins bête (moi, pas la journée) -et puis, on ne sait jamais, ce pourrait être la dernière :-(-, je suis allée lire la biographie de Nadine Gordimer que je ne connaissais pas.
J'ai fait, souvent, le rêve de détruire ces cités de non-droit, l'envie de tout raser et remettre au propre . Souhait vite réprimé au nom du sacro-saint respect de la vie humaine. Toutes les brebis ne sont pas galeuses. Un certain président a semblé l'oublier.
Et puis, j'ai connu un endroit calme et arboré dans le XXème. J'ai connu et j'y ai vécu 3 ans. Le quitter fut presque un déchirement. Je sais que, maintenant, 30 ans plus tard, ce quartier a changé et ne ressemble en rien à celui que j'ai connu.
Sinon... sud-africaine et blonde, ça me rappelle quelqu'une... :-D
Écrit par : Marie-Floraline | mardi, 15 juillet 2014
Hier, en entendant la nouvelle de ce décès je me suis aperçue que je n'avais jamais entendu parler ce cette auteure, pourtant Prix Nobel de littérature. Je connaissais André Brink ( "une saison blanche et sèche") farouchement opposé lui aussi à l'Apartheid...Donc une auteure à découvrir ( d'autant que j'ai eu la chance de faire un voyage en Afrique du Sud)
Écrit par : Anne-Marie | mardi, 15 juillet 2014
Moi-aussi, je suis allée lire la bio de cette écrivain (heu, aine, sais plus). Une femme admirable. Maintenant qu'elle est morte, elle sera peut-être plus lue que de son vivant. Une blanche, nantie de surcroit, au pays de l'apartheid, ça ne devait pas être simple pour elle pour défendre ses convictions. D'où son prix Nobel.
Mon fils me dit que c'est bizarre les rapports blancs-métis-noirs. Ca doit faire encore plus drôle à ma "'belle-fille", dont le père est réunionnais. Ils n'arrivent pas à entrer en contact avec les noirs, en fouinant sur le net, je me suis aperçue que beaucoup de touristes français disent la même chose, impossibilité de communiquer avec les locaux. Alors, l'apartheid disparu ! oui, en théorie, et pis, y'a quand même beaucoup de choses qui ont changé, mais au fond.....
Ces jours-ci, mon fils va aller visiter la prison de Robben Island.
Chacun naît seul et meurt seul quelles que soient la nature et l'intensité des relations qu'il tisse avec les autres, conjoint, enfants, amis » C'est elle qui a dit ça ? J'ai l'impression d'avoir entendu ça ailleurs !
Écrit par : juliette | mardi, 15 juillet 2014
faudra bien qu'un jour je la lise ........
Écrit par : maevina | mardi, 15 juillet 2014
C'était une copine de Mandela...mais bon comme tu dis tu manquais cruellement de communication...lol...faut pas avoir fait des hautes études pour comprendre ça...et ça ne valait pas un pris Nobel, mais les prix ne veulent dire grand chose non plus à notre époque...moi je n'ai rien lu de cette dame et je n'en ai aucun regret...je suis devenue révolutionnaire très tardivement...kiss.
Écrit par : Joëlle | mardi, 15 juillet 2014
ah! oui ! on a pu s'en rendre compte! Tu manques cruellement de sens de la communication!!!!
Je n'arrête pas de me le dire!
Écrit par : emiliacelina | mardi, 15 juillet 2014
Franchement elle ne s'est pas foulée la dame pour pondre ça!
Écrit par : mab | mercredi, 16 juillet 2014
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