jeudi, 31 juillet 2014
Cette maison est une folie…
Hier après-midi, Heure-Bleue et moi parlions de la petite maison dont elle avait tiré le billet du jour.
A converser comme ça, à propos de cette maison, nous avons commencé, Heure-Bleue et moi à improviser les conditions d’un déménagement que nous engagerions. Nuitamment, bien sûr.
Pendant qu’Heure-Bleue me voyait déjà refaire le portail, réparer les carreaux et se voyait elle-même jouant dans le jardin avec les deux petites-filles, je songeais à des détails qui ont leur importance.
Aucun ne concernait des tâches aussi terre à terre que balayer, lessiver les murs, couper les herbes folles du chemin, aucun…
Non, je suis un spécialiste des constructions intellectuelles instables.
On ne peut même pas en dire qu’elles sont à mi-chemin, pile poil calées entre le syllogisme et le sophisme.
Non, elles sont ailleurs. Elle réussissent même à être déconnectées de l’irréel sans tomber dans le terre à terre.
J’abordai d’abord les problèmes de l’énergie et de la communication.
Non que j’eusse décidé de me mettre à faire de l’exercice ou à être clair dans mes explications mais plutôt me lancer dans des supputations quant à ma faculté de rouler dans la farine des administrations puissantes et dirigées par des élites dûment encervelées.
Comment faire, par exemple sous couvert de déménagement, transférer le contrat EDF à cette nouvelle adresse ?
A la réflexion, c’était simple et allait marcher à tous les coups.
L’assurance, on s’en fichait un peu.
Internet, c’était plus délicat mais il y avait sûrement un point wifi aux environs.
Tout irait pour le mieux. J’en étais sûr.
Limite, je voyais déjà Heure-Bleue en train de me tendre les rideaux afin que je les accrochasse.
Nous rêvassions comme ça, à haute voix, dans une ambiance détendue, déjà en train de nous demander dans quel restaurant nous irions dilapider les sous des impôts locaux disparus, faute d’adresse ou d’occupation légale d’un domicile.
Nous nous voyions en train d’acheter je ne sais quel équipement luxueux avec les sous que nous ne donnerions plus à un bailleur rapace.
Il était moins une que je me misse à chercher des cartons pour profiter des vacances des gens du coin pour changer en douce de pénates.
Las…
Le sérieux d’Heure-Bleue, quoique très relatif, a tué dans l’œuf notre nid d’amour futur et gratos.
Elle asséna, dans la chaleur de l’été « Oui, c’est ça, Minou ! T’as raison, ça fait neuf mois qu’on est tranquille, qu’on n’a pas déménagé. Il était temps qu’on fasse quelque chose... »
Pfff… On aura bien une autre idée…
06:45 | Commentaires (5)
Commentaires
Trop raisonnable ta moitié!
Écrit par : mab | jeudi, 31 juillet 2014
J'aime échafauder des plans. Satisfaite de ne pas avoir à les exécuter. Penser au sens des poches à poser dans un pantalon me fatigue déjà... Je suis comme un chat au soleil !
Écrit par : lakevio | jeudi, 31 juillet 2014
N'empêche... c'est tellement bon de rêver !
Écrit par : Praline | jeudi, 31 juillet 2014
ca n'empêche pas de squatter le jardin de temps en temps pour un pique nique et un we à "la campagne"
Écrit par : maevina | jeudi, 31 juillet 2014
c'est de la confection de cartons que tu as déjà la nostalgie ???? Heureusement que HB est là!!!!
Écrit par : emiliacelina | jeudi, 31 juillet 2014
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