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jeudi, 09 octobre 2014

Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate…

Je vais peut-être mettre une affiche comme ça sur la porte de notre immeuble.
Dante le connaissait, c’est sûr !
C'est même là qu'il a écrit le premier cantique de sa Divine Comédie.

Si si, lectrices chéries, j'en suis sûr.
La preuve :
Nous sommes descendus hier en fin d’après-midi refaire le plein de tickets de bus, de billets de train et autres passeports pour la ville.
Après une matinée et un début d’après-midi qui m’avaient donné l’impression qu’on était déjà arrivé à la Toussaint, une superbe lumière d’automne nous a décidés, Heure-Bleue et moi, à sortir.
Évidemment, en arrivant au bas des escaliers nous avons croisé la voisine du premier étage. Nous avons longuement dit du mal du syndic qui fait son boulot comme le bon dieu a fait les bossus. Ce fut un moment agréable car il est toujours plaisant d’être plusieurs à dire du mal de la même personne ou de la même entité.
J’avais prévu d’être Tiresias dans ma prochaine vie mais je me demande si finalement je ne vais pas plutôt être concierge…
C’est en revenant avec de quoi préparer la sauce soja-miel-citron qui accompagnerait le plat que j’avais en tête pour le dîner que nous avons régressé salement.
C’est là qu’Heure-Bleue et moi avons saisi tout le sel de l’expression « retomber en enfance ».
Arrivés dans le sas, j’ai commencé à pester à l’idée de payer si cher de loyer et encore plus de charges pour monter mes étages à pied.
J’ai saisi la poignée de la porte de l’escalier censément de secours.
J’ai tiré.
La poignée m’est restée dans la main.
J’ai tenté de la remettre en place.
Le « carré » a largement reculé au point que j’ai craint que l’autre poignée ne tombât de l’autre côté de la porte.
Porte évidemment fermée.
J’ai tant bien que mal remis la poignée.
Heure-Bleue et moi nous sommes regardés attentivement quelques secondes.
Non, lectrices chéries, nous n’allions pas succomber dans le couloir à un accès de passion soudaine.
Nous avions seulement eu la même idée au même moment.
Farceurs et peu sérieux nous avions été.
Farceurs et peu sérieux nous sommes restés.
Il nous est venu l’idée, une fois du bon côté de la porte, de tirer la poignée de façon que tombât l’autre dans le couloir et celle-ci avec son « carré » dans un coin obscur de l’escalier, invisible.
Un fois arrivés chez nous, nous n’aurions eu qu’à attendre les hurlements qui n’auraient pas manqué.
Ceux qui voulaient rentrer chez eux, entassés dans le couloir, auraient fait un scandale, coincés qu’ils auraient été au rez-de-chaussée.
Les rares encore dedans, déjà pas contents de sortir pour aller chercher le pain auraient été dans une colère noire de se retrouvés séquestrés dans un immeuble.
Il faut reconnaître que payer si cher pour être prisonnier, même l’administration pénitentiaire n’avait pas osé.
Seule l’idée de continuer à passer pour des adultes aux yeux des voisins nous a retenu de passer à l’acte.
Mais ça nous a bien fait rire quand même.
Quand je vous dit qu’on peut vieillir sans devenir vieux…

Commentaires

Dommage quand même l'intention était bonne, pas pour tout le monde bien sûr

Écrit par : mab | jeudi, 09 octobre 2014

Ca veut dire quoi le titre ? : Ne pas de pencher au dehors ? E pericolo sporgierzi ?
Celui qui entre ici ne sait pas ce qu'il l'attend ?
Sinon j'aurais été au bout de mon idée si j'avais été a votre place car je suis plus folle encore je crois bien. Je sens que je vais ENCORE avoir une remarque ! :-)

Écrit par : Ckan | jeudi, 09 octobre 2014

"Vous qui entrez ici, laissez toute espérance."

Mais je suis sûr que même Google te l'aurait dit...

Écrit par : le-gout-des-autres | jeudi, 09 octobre 2014

déjà j'ai bien ri encore une fois, vous êtes TERRIBLES! Vous vous amusez bien tous les deux c'est dingue! Mais si ceux qui s'étaient trouvés enfermés avaient été obligés de se faire libérer par les pompiers, qui dit pompiers dit police et rapport au syndic...peut être qu'ils auraient fini par réparer l’ascenseur et la clenche..MDR...je pense qu'au printemps vous déménagerez...je le sens bien comme ça...kiss!

Écrit par : Joëlle | jeudi, 09 octobre 2014

Elle a raison Joëlle!!!!pompiers (ça aurait fait plaisir à HB tous ces beaux mecs, y as tu pensé?)), police et obligation de faire les travaux!!!!

Écrit par : edith | jeudi, 09 octobre 2014

Incorrigibles ! vous avez pensé aux plus vieux que vous ?

Écrit par : Brigitte | jeudi, 09 octobre 2014

C'est une phrase qu'on pourrait graver au fronton de bien des endroits.
J'avais, moi-même pensé à l'inscrire au-dessus de la porte du stock quand j'y travaillais.
Mais je me suis contenté d'afficher un carton publicitaire, trouvé au rayon disques, pour un disque de Monteverdi :"Il pianto d'Ariana".
Il faut savoir que le nouveau plan d'approvisionnement des stocks, qui fonctionnait alors abominablement mal, s'appelait le Plan Ariane.
J'ai été félicité pour mon goût de la décoration mais personne n'a décelé l'ironie.

Écrit par : clodoweg | vendredi, 10 octobre 2014

Vous auriez dû faire à votre idée qui était la bonne !!! Le Syndic n'aurait pas pu se défiler après un coup pareil et en plus c'est très drôle.

Écrit par : Allye | vendredi, 10 octobre 2014

mi aspetto!

Écrit par : mab | vendredi, 10 octobre 2014

Les commentaires sont fermés.