mercredi, 18 mars 2015
Qui sas ? Qui sas ? Qui sasse…
Je vous ai déjà parlé, lectrices chéries, de cette lectrice, chérie aussi et étrangère, avec qui j’échange des courriels.
Ça en jette quand même plus que « on s’envoie des mails ».
C’est plus mieux français en ces temps de francophonie sauvage…
Plus exactement de francophonie de sauvages.
Oui, je vous parle de cette lectrice qui a, hélas, tout ce qu’il faut pour que nos relations restent sur ce prudent quant à soi si nécessaire à la préservation de la paix des couples.
Et c’est bien utile car n’oublions pas qu’elle et moi ne sommes plus célibataires depuis… Bref, depuis longtemps.
De plus, cette relation ne peut que s’arrêter à son aspect épistolaire car elle est brune, a les yeux bruns et n’a pas la peau diaphane.
Toutes choses rédhibitoires s’il s’était agi d’autre chose que trouver une oreille complaisante.
Et puis je pourrais être son père. Ça me gêne…
Cela dit, je vous avais dit qu’elle avait à mes yeux de grandes qualités :
- Elle me lit avec patience.
- Elle est laconique.
Cette dernière qualité étant particulièrement appréciée du bavard que je suis.
Eh bien, cette lectrice chérie m’a dit hier qu’elle avait lu un article sur « purepeople ».
Elle-même a admis avoir un peu honte de s’être laissée aller à lire ce… Ce truc.
Il y était question de la joie qu’éprouvait Kate Winslet rien qu’à se sentir aimée.
Il paraît même que du coup, grâce à cet amour, non seulement elle se sentait belle mais qu’en plus elle était réellement plus belle.
Plusieurs avis du même genre, entendus au cours de ma vie m’ont par moment poussé à croire aux vertus de l’embellissement causé par l’amour que vous porte autrui.
Heure-Bleue elle-même, que j’aime depuis… depuis longtemps, m’a assuré hier au cours du dîner que justement elle m’aimait.
Allant jusqu’à me jurer « Mais voyons Minou ! Même ton œil, s’il a attiré mon attention le premier jour, je ne l’ai plus remarqué après… »
Et elle a de nouveau affirmé « mais je t’aime. »
Malheureusement, ce matin en passant devant la glace, je me suis vu si laid que la sincérité de la lumière de mes jours m’a semblée tout à coup très relative.
Du coup, je le lui dis, mon Heure-Bleue préférée me traite d’andouille, me menace de ne plus jamais me le dire et trouve un argument imparable :
- En plus tu dis des âneries –elle n’a pas dit « âneries »- je viens de te trouver très beau avec ton pull gris.
Comme c’est du cachemire, je me demande si…
Mais bon, je lui fais confiance depuis si longtemps que je pense qu’elle ne ment pas.
C’est sans doute que sa vue a baissé…
13:24 | Commentaires (4)
Commentaires
Qu'est-ce qu'on ne va pas lire! Aïe aïe aïe...
Écrit par : livfourmi | mercredi, 18 mars 2015
que ce passe-t-il ? Tu doutes de ton charme ? Tu exagères tu sais bien que Heure Bleue n'est pas du genre à ne pas penser ce qu'elle dit !
Écrit par : emiliacelina | mercredi, 18 mars 2015
tu sais bien que l'amour est aveugle !
Écrit par : liliplume | mercredi, 18 mars 2015
Où veux-tu en venir,
Écrit par : mab | jeudi, 19 mars 2015
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