mercredi, 08 avril 2015
Le petit ailleurs…
Comme je vous l’avais dit, lectrices chéries, nous sommes allés hier à Paris.
Avant de hurler en chœur « On-s’en-fouuuut !!! » écoutez.
Et regardez en haut de la photo, l'arbre que vous y voyez montre l'entrée de l'avenue Trudaine.
Heure-Bleue avait décidé cette fois qu’elle n’était plus claustrophobe.
Bon, en réalité elle avait réalisé que quatre stations de métro au lieu de dix mille stations de bus dans les embouteillages parisiens lui permettraient de lire au lit une heure de plus.
Nous sommes donc sortis au métro Pigalle et avons remonté le boulevard de Clichy jusqu’à ce qu’il devienne le boulevard de Rochechouart. Au croisement de la rue des Martyrs. Étonnamment, Heure-Bleue n’a pas insisté pour marcher à l’ombre et pour la première fois, un vrai soleil de printemps éclairait et le boulevard et mon humeur.
Quand nous somme arrivés deux rues plus loin, le trottoir en face montrait le coin de « mon » lycée et le nôtre la rue Dancourt que nous avons remontée jusqu’à la place Dancourt rebaptisée Charles Dullin par une vague d’un modernisme très relatif .
Évidemment, je me suis aperçu que, sans doute dans le but louable d’augmenter les revenus des bistrots alentour, la mairie d’arrondissement avait supprimé les deux bancs qui permettaient une halte quand on gravissait la colline de Montmartre.
Je le sais, j’ai passé du temps sur cette place il y a… Bref il y a un bon moment.
Nous nous sommes donc assis à une terrasse pour attendre notre camarade de pérégrinations qui est arrivée pile pour boire un café.
Pâlotte, la camarade. Une ligne que lui envierait Charlize Theron ce qui prouve que certaines bactéries ont un côté rajeunissant indéniable…
Elle avait déjà fait ses emplettes au Marché Saint Pierre. Cette histoire de Marché Saint Pierre m’a rappelé ma mère un instant.
Nous avons commencé à parler du déjeuner. Notre blogueuse ne connaissait pas beaucoup de restaurants dans le coin sauf celui près du théâtre de l’Atelier.
J’ai vu un peu plus loin dans la rue d’Orsel un restaurant que je connaissais, un restaurant dont j’ai encore, après toutes ces années, le goût des profiteroles sur la langue.
Mon dieu, ces profiteroles…
Le rêve a été cassé net, le restaurant a été remplacé par une gargote à touristes. Le truc qui vous vide le portefeuille avec l’addition, puis les intestins avec la turista…
Nous avons déjeuné d’une crêpe dans le restaurant près du théâtre et somme sortis pérégriner.
J’ai emmené mes comparses jusqu’à la place des Abbesses. Ai contemplé deux mille vitrines de fringues, sept mille vitrines de petits bazars où on trouve des tas de ces trucs laids et inutiles dont les touristes adorent s’encombrer.
Je me demande quelle tête ils font quand, de retour à Shangaï ou Shenzen ils voient « made in China » sur leurs « souvenirs de Paris ».
Mais toujours cette lumière et cette atmosphère de printemps malgré les vapeurs d’essence. Quoiqu'il y ait moins de voitures maintenant à Paris qu’en banlieue.
Nous sommes ensuite redescendus vers un café qu’Heure-Bleue apprécie et dont elle ne sait jamais comment y retourner.
La descente de la rue des Martyrs est toujours pour moi quelque chose entre la promenade et le pèlerinage. Il y a toujours ces hôtels qui coûtent aujourd’hui un bras et qui n’étaient guère que des hôtels de passe quand j’étais plus jeune.
Si « Michou » subsiste, le cabaret « Madame Arthur » est bientôt démoli. Tout fout le camp…
Il y avait ce café juste avant d’arriver au boulevard, avant « Madame Arthur », eh bien maintenant il y a un grand vide. La ville de Paris construit un immeuble là où ce bistrot nous accueillait il y a… Bref, il y a...
Le boulevard traversé, nous sommes repassé devant un autre café, toujours là celui là.
Les mêmes jours de printemps sont repassés dans ma cervelle, la même lumière.
Puis nous avons tourné dans l’avenue Trudaine. Le marchand de jouets est toujours là. Je m’émerveillais devant sa vitrine où des gyroscopes tournaient sans fin. A côté des boîtes « The Visible Man », jeu éducatif qui nous montrait l’anatomie humaine.
L’ambiance était un peu moins détendue car devant le lycée un petit groupe discutait de façon si vive que nous avons dû intervenir quand un garçon crut bon de faire valoir ses arguments d’un coup de pied sur la hanche d’une fille. Oui, lectrices chéries, nous sommes restés stupides, un coup à choper un coup de cutter…
Nous nous sommes enfin assis à la terrasse du café souhaité par Heure-Bleue.
Nous avons passé là de longues heures, enfin plus de deux, à dire du mal de nos sœurs et de nos mères et belle-mères.
Ça nous a fait un bien fou cette séance de « mauvaise-languerie »…
09:15 | Commentaires (11)
Commentaires
ce sont toujours les terrasses de café qui entraînent ce genre de conversation ............
Écrit par : maevina | mercredi, 08 avril 2015
Un joli moment dans un passé plein de souvenirs... jaunis pour ne pas dire "jaunes" !
A la prochaine !
Écrit par : lakevio | mercredi, 08 avril 2015
Cette promenade et sa description détaillée m'a entraînée des années en arrière ... Et a fait naître en moi la nostalgie d'une époque révolue et très lointaine ... J'étais jeune alors ... Pfff... Merci Mondieur le Goût j'aime beaucoup la place des Abbesses, et Montmartre ....
Écrit par : Francelyne | mercredi, 08 avril 2015
Ouf vous n'avez pas dit de mal des blogueuses !
Écrit par : Praline | mercredi, 08 avril 2015
J'appelle ça LDP et avec quelques amies nous nous offrons de temps en temps un dîner LDP, oui tu as bien compris! (= langues de Putes)
Écrit par : marie-madeleine | mercredi, 08 avril 2015
Des oreilles ont sifflé alors.
Écrit par : mab | mercredi, 08 avril 2015
J'adore m'asseoir en terrasse et regarder les gens.
Mais je n'en dis pas de mal, ah ça non, c'est pas mon genre.
Écrit par : Berthoise | mercredi, 08 avril 2015
Tu parles de la place devant le Théâtre de l'Atelier ? Il y avait effectivement des bancs fort agréables. Il me semble qu'ils ont été enlevés il y a deux-trois ans car squattés par des clochards (euh je veux dire par des SDF) et que cela faisait bien mauvais genre...
Alors zou plus de bancs hélas. Mes copines et moi y faisions parfois un petit pique-nique avant le theatre !
Écrit par : Anita | mercredi, 08 avril 2015
J'ai tellement une vie de dingue en ce moment que je vous lis 4 par 4 ! Bon pour resumer, je vous envie vos pérégrinations. ! Et vous vous etes des blogueurs que j'aime ! J'espère vous revoir très bientôt !
Écrit par : pennylane22 | mercredi, 08 avril 2015
Je croyais que tu étais du genre à ne pas dire du mal des gens , pfff! Tu n'es pas un saint alors ?
Écrit par : Brigitte | jeudi, 09 avril 2015
Je n'ai dit du mal que de ma mère...
Écrit par : le-gout-des-autres | jeudi, 09 avril 2015
Les commentaires sont fermés.