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jeudi, 06 août 2015

La retraite c’est laisser les sous venir…

La note que Berthoise a écrite avant-hier nous parle de livres.
Bon, c’est déjà bien qu’elle nous rassure.
Elle nous jure qu’elle n’a pas fait que boire pendant ses vacances.
C’est bien.
Je suis toujours content quand j’apprends que quelqu’un que je lis avec plaisir ne s’est pas noyé dans un lac de vin.
Même blanc.
Berthoise donc, nous parle de livres.
De Modiano qui, manifestement l’emm…nuie profondément.
D’autres aussi, mais c’est Modiano qui a attiré mon attention et m’a fait sombrer dans un abîme de réflexion.
Non, ne ricanez pas, lectrices chéries. Il m’arrive de sombrer dans des abîmes de réflexion et de m’en tirer vivant. Un peu vivant.
J’aime beaucoup Modiano mais celui que j’ai entamé il y deux jours m’est tombé des mains et a fini posé sur ma table après trois chapitres.
Je le reprendrai un jour, c’est sûr. Et, comme souvent, je me dirai « mais que tu es c… mon pauvre Goût, t’aurais pu faire un effort… »
Je l’avais déjà lu pourtant.
Il y a 37 ans.
Pile poil quand il est sorti et quand je l’ai piqué dans les rayons de la librairie de la lumière de mes jours.
J’avais été tenté de savoir si Modiano avait la plume plus sûre que la langue après l’avoir vu bafouiller à « Apostrophes ».
J’avais aimé mais aujourd'hui, après avoir lu et relu bon nombre de ses livres, celui là « je l’a pas kiffé sa race » comme les autres.
Peut-être parce qu’il aborde le fond de sa quête sous un angle différent des autres.
Plus dans la forme « roman » que dans celle que j’aime chez lui, celle qui donne l’impression de converser à bâtons rompus de part et d’autre d’une table de bistrot.
Cette impression d’échanger des souvenirs communs avec quelqu’un qu’on ne connaît que de vue, quelqu’un qu’on a souvent croisé mais à qui on n’a jamais parlé avant cette rencontre rêvée dans un bistrot qui n’existe pas.
Si j’y réfléchis un peu, je me dis que, comme beaucoup dont moi, Modiano se promène dans sa mémoire, se perd dans ses méandres.
Si quelqu’un sait parler de la mémoire et de ses hésitations, du flou des situations qui vous reviennent à l’esprit, des yeux qui malgré leur regard vague parlent de façon si claire, c’est bien Modiano.
Comme Henri Calet, ce type aime Paris et le connaît.
Presque aussi bien que moi.
Et il en parle extrêmement bien.
Bien mieux que moi.
A y regarder de près, lire un bouquin de Modiano, quel qu’il soit, me donne pour quelques €uro, l’impression que ma grande sœur me tient encore la main pour m’entraîner dans une de ces promenades interminables dont elle avait le secret et dont je revenais sur les genoux mais plein de choses mal rangées mais merveilleuses dans la cervelle.
J’ignorais seulement à l’époque qu’elles referaient si facilement surface, rien qu’à lire quelques lignes de ce Monsieur Modiano.
Tu vois ce que je veux dire, Berthoise ?

Commentaires

Ah Modiano encore et toujours lui§

Écrit par : mab | jeudi, 06 août 2015

Ce n'est pas la première fois que tu parles de Modiano, de sa manière de raconter Paris. Mais tu n'avais jamais dit que ta sœur était un meilleur guide que toi...

Écrit par : Livfourmi | jeudi, 06 août 2015

Pour aimer Modiano, il ne faut pas l'avoir entendu parler... Parce qu'alors, vous doutez du Verbe
Je dois avouer que je l'ai abandonné pendant un certain temps et pas eu envie de le reprendre. Et je suis toujours réticente envers les prix littéraires, alors....

Écrit par : Sophie | jeudi, 06 août 2015

Je n'ai jamais lu Modiano. En fouillant un peu, suite à ton billet, je viens d'apprendre qu''il était co-scénariste d'un film que j'ai vu lors de sa sortie "Lacombe Lucien". Une similitude avec ce père qu'il a peu connu.
Sinon, Paris et les promenades interminables dans des rues mal connues... j'ai connu.

Écrit par : Marie-Floraline | jeudi, 06 août 2015

J'aime bien Modiano, cet errant de la mémoire qui se répète. Mais j'aime Proust et ses digressions interminables. J'aime me perdre avec eux.

Écrit par : lakevio | jeudi, 06 août 2015

Ah oui ! Celui qui ecrit des chansonnettes pour Francoise Hardyb! C'est étonnant ! non ! Benoit, étonnez moi... Marchez sur les mains et avalez des fourmis... Et des lames de rasoir.... Étonnez moi

Écrit par : Ckan | jeudi, 06 août 2015

Dans le livre "Un cirque passe", Modiano se perd dans ses souvenirs, oui, il parle de Paris, oui, mais malgré le tragique de la fin, je ne ressens aucune empathie pour le narrateur, il paraît tellement détaché que je ne m'attache pas. Va savoir pourquoi, quand j'ai eu fini le roman, j'ai pensé à Camus et "l'étranger".

Écrit par : Berthoise | jeudi, 06 août 2015

figure-toi que je me suis mise à lire cette été.. des histoires.. d'amour!! mais évidemment.. des histoires pas roses du tout et pleines d'émotions ;)

Écrit par : pucca | jeudi, 06 août 2015

jamais lu Modiano ! Mais lire dans un livre des phrases qui parlent de ce que l'on aime (comme pour toi Paris) doit être assez agréable !

Écrit par : emiliacelina | jeudi, 06 août 2015

Je ne peux pas comme toi avoir l'impression d'échanger des souvenirs commun avec Modiano, n'étant pas née à Paris. Mais j'aime vraiment beaucoup cet écrivain. Il me touche énormément.

Écrit par : Anita | vendredi, 07 août 2015

Moi c'est chez Gibert que je chipais les livres. Et les disques 33 tours! En grand nombre mais comme on m'aurait donné le bon dieu sans confession, c'est à moi qu'on passait leS commandes...et comme j'étais déjà gentille ( ou un peu conne) je les donnais, oui donnais, sans rien demander

Écrit par : Marie-Madeleine | vendredi, 07 août 2015

Les commentaires sont fermés.