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jeudi, 21 janvier 2016

C'est moi le pote aux feux...

Que je vous dise, lectrices chéries, il est tout a fait inutile de me parler de congélateur.
Oui, vous quatre ! Milky, Liliplume, Muse et Yolande.
Pour plusieurs raisons.
La première est qu’il est trop petit.
On ne peut même pas y caser un bébé, c’est dire…
Et puis, une fois les moules à glaçons qui accompagnent mon single malt posés et deux glaces « caramel beurre salé », il est plein.
En plus, je me connais, à peine le sac à surgelés plein de couscous encore tiède, je l’éventrerais malencontreusement sur le coin du bac.
Je vous laisse le soin d’imaginer la lumière de mes jours contemplant l’amour de sa vie son boulet accroupi devant un bac plein de légumes et de sauce, le jean décoré à la sauce et aux morceaux de courgettes et une énorme flaque rouge agrémentée de légumes étalée sur le carrelage…
De toute façon, on finit toujours par manger quasiment tout et on le préfère pas surgelé.
Voilà et c’est comme ça !
Hier, Merveille est venue à la maison.
Elle et Heure-Bleue sont arrivées alors que je m’apprêtais à entamer seul le « couscous de pauvre » que j’avais commencé vers dix heures.
Elles m’ont raconté de sombres histoires d’embouteillages et le langage du chauffeur de bus qu’un automobiliste avait approché de trop près effraya paraît-il Merveille.
Du moins elle fit semblant d’être scandalisée avec assez peu de conviction.
Elle finit par me dire que le machiniste avait craché sur l’automobiliste après lui avoir recommandé un traitement d’après lui souverain contre les hémorroïdes et  dont les Hellènes sont censément les meilleurs praticiens…
Rassurez vous, lectrices chéries, ça ne lui coupa nullement l’appétit et elle apprécia le couscous qu’elle avait réclamé.
Regarder Merveille manger du couscous est un spectacle un peu étrange.
Elle commence par étaler la graine dans son assiette.
Réclame « un peu de jus de légume avec un peu de piquant ».
Puis « Papy, maintenant un tout petit peu du jus de la viande mais sans piquant, s’il te plaît. »
Il y a alors réarrangement de l’aspect de l’assiette puis, quand tout semble assez beau, elle le mange à petites bouchées.
Une fois terminée la graine, je craignis un peu qu’elle ne me demandât, en battant des cils « Papy, tu ne veux pas me nettoyer l’assiette, avant de manger les légumes ? »
Mais non, j’y ai échappé.
Il ne restait qu’un ou deux grains de semoule dans l’assiette et je me suis demandé comment elle avait pu la vider de toute sauce avec une fourchette…
Je lui ai donc servi les légumes qu’elle a dévoré avec enthousiasme, ce qui m’a rempli de fierté.
Point de viande après, juste un peu de jus de viande sur les légumes.
Cette petite chose, mon ablette préférée, a clos le déjeuner avec deux petits suisses. Oui deux !
Puis, après avoir joué avec nous, elle laissa échapper une phrase courte mais qui m’a troué l’oreille à cause d’un « accent parigot » prononcé.
Je l’ai reprise.
Hélas, Heure-Bleue l’a défendue et m’a investi du rôle de « Parigot » façon Gabin dans « Quai des brumes ».
« T’as d’beaux yeux tu sais… », ça a marché.
Du coup, ça m’a rappelé mon père qui avait gardé au téléphone l’accent pied-noir de son enfance, lui.
C’est lui qui m’a fait connaître et apprécier Pierre Mac Orlan.
On m’avait serré à la maison en train de lire trop jeune « À bord de l’Étoile Matutine ».
Il m’avait fait lire alors « Les clients du Bon Chien Jaune ».
Ouais, il était aussi comme ça, mon père…

Commentaires

Donc comme dirait douce moitié c'était bien.

Écrit par : mab | jeudi, 21 janvier 2016

Tu ne savais pas qu'il y a des boîtes bien hermétiques, qui se rangent au même titre que tes glaces au caramel salé (je ne déguste que celles-là, c'est fou !) ????
Bon, tu ne pourrais congeler que les légumes et la viande, et c'est déjà pas mal quand on a de la graine à préparer et ça prend quelques minutes ....

Je suis un peu comme Merveille : pour moi le couscous c'est avant tout : graine, légumes et sauce...

Mais en lisant ton titre, je me suis dit qu'un bon pot-au-feu avec un bel os à moelle (avec un peu de fleur de sel pour déguster cette dernière sur une tranche de pain grillée) ce ne serait pas mal non plus. Comme je ne veux pas en faire pour moi seule, vous pouvez venir jusqu'à Metz ???

Écrit par : Sophie | jeudi, 21 janvier 2016

A l'abordage!

Écrit par : Livfourmi | jeudi, 21 janvier 2016

Hihi le pote aux feux, c'est mieux que le pote aux roses. Bon, l'un n'empêche pas l'autre.
Tu ne veux pas nous dire la phrase courte qui t'a troué l'oreille, crains-tu que les potes rient ?

Écrit par : Praline | jeudi, 21 janvier 2016

Je ne connaissais pas ce roman de Mac Orlan au nom délicieux qui pourrait bien évoquer quelque coquinerie mutine ;-)

Écrit par : Marie-Madeleine | jeudi, 21 janvier 2016

Je m'aperçois , de mon inculture , encore un livre à découvrir , mais que faisais - je pendant tout ce temps là ?

Écrit par : Brigitte | jeudi, 21 janvier 2016

Pour moi Mac Orlan, c'est Fanny de Laninon
https://youtu.be/gT0YJT2QXac


Allons sur le quai Gaydon, devant l'petit pont, chanter la chanson
Le branl'bas de la croisière, et dans la blanch' baleinière
Jean Bouin, notre brigadier, son bonnet capelé, un peu su'l'côté
Me rappelle mon bâtiment, c'était le bon temps, celui d'mes vingt ans.
Le bidel capitain' d'armes, et son cahier d'punis
Dans la Cayenn' f'sait du charme, à je n'sais quelle souris
Mais j'ai dans l'coeur une souffrance, quand le quartier-maître clairon
Sonnait en haut d'Recouvrance, aux fill's de Lanninon.

La plus bell' de Lanninon, Fanny Kersauzon, m'offrit un pompon
Un pompon de fantaisie, c'était elle ma bonne amie
Elle fréquentait un bistrot, rempli de mat'lots, en face du dépôt
Quand je r'pense à mes plaisirs, j'aime mieux m'étourdir que d'me souvenir.
Ah, Fanny de Recouvrance, j'aimais tes yeux malins
Quand ton geste plein d'élégance balançait les marsouins
Je n'étais pas d'la maistrance, mais j'avais l'atout en main
Quand tu v'nais m'voir le dimanche, sur le "Dugay-Trouin".

A c't'heure, je suis retraité, aux Ponts et Chaussées, maître timonier
Je fais le service des phares, et j'écoute la fanfare
De la mer en son tourment, d'Molène à Ouessant, quand souffle le vent
L'tonnerre de Brest est tombé, pas du bon côté, tout s'est écroulé.
Dans c'qui reste de Recouvrance, n'logerait pas un "sacco"
Et Fanny ma connaissance est morte dans son bistrot.
J'n'ai plus rien en survivance, et quand je bois un coup d'trop
Je sais que ma dernière chance s'ra d'faire mon trou dans l'eau.


J'adore cette chanson.

Écrit par : Berthoise | jeudi, 21 janvier 2016

mon fils vient d'annuler sa venue de demain midi. Et hop j'ai congelé la soupe de potimarron que j'avais préparé pour lui.

Écrit par : liliplume | jeudi, 21 janvier 2016

le congel m'est très utile car j'ai souvent des invités surprises! Mais, si dans le tien tu ne peux même pas y caser un bébé! ......... il est vraiment trop juste ! :)

Écrit par : emiliacelina | jeudi, 21 janvier 2016

J'aime tellement mon cuistot MaîtrePicard que j'ai un congélo à la mesure. Et enfin, enfin, je me suis dit que je pouvais aussi préparer mes légumes et les congeler ! Tout arrive.
J'adore la chanson de Berthoise.

Écrit par : lakevio | vendredi, 22 janvier 2016

A défaut de congélateur, tu peux faire des conserves...

Écrit par : muse | samedi, 23 janvier 2016

Toi, le pote aux feux et HB elle est la pote et ose ?
Quant à Merveille, c'est une artiste...

Écrit par : Brin de broc | samedi, 23 janvier 2016

Il ment. Il a de la place mais ne veut pas congeler pour des pretextes idiots.....

Écrit par : yolande | mardi, 26 janvier 2016

Les commentaires sont fermés.