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vendredi, 22 janvier 2016

Pauvre garçon sans cible…

Il y a deux semaines, Heure-Bleue et moi sommes passés devant le lycée Condorcet.
J’ai pu constater alors que sur l’un de ses soupiraux aveuglés on voyait ceci :
 

mur_lycée_condorcet.JPG

J’en avais pris la photo cet été.
Ça n’avait toujours pas été nettoyé il y a deux semaines.
Je vais vérifier tout à l’heure si ça a été enfin fait car on va voir Rosalie.
C’est le mot « michto » qui m’avait frappé, je ne l’avais ni vu ni entendu depuis la cinquième. 
Si vous ne savez causer que « le gadjo », vous allez vous planter, lectrices chéries, c’est sûr.
Le charmant petit texte griffonné sur le ciment excite ma tendance « digresseuse » qui prend le dessus à la vue du ciel de ce matin.
Malheureusement, celui qui a conclu son message par « sales michtos » montre surtout qu’il ne sait pas ce qu’est « une michto ».
Faux loubard,  va !
Si j’avais la « tendance graffiteuse », je me serais bien gardé d’ajouter un truc du genre « sales michtos »…
Je demande à Heure-Bleue qui m’avoue elle aussi qu’elle ne sait pas ce qu’est une « michto ».
Elle va même jusqu’à me jeter, face à mon étonnement « la prochaine fois, tu choisiras une fille de la Porte de Clignancourt ! »
C’est vrai, il faut que je vous dise.
Avant que le périphérique ne soit bâti, sur l’avenue de la Porte de Clignancourt, si du côté est il y avait la caserne –celle où finissaient « les filles de la porte de Clignancourt »- entre la rue Binet et la rue Fabre, sur quelques centaines de mètres vers l’ouest, il y avait un camp de gitans –là où « traînaient ces voyous de la Porte de Clignancourt »-.
Champ de bataille régulier entre bandes diverses qui réglaient leurs comptes à coups de tournevis et de chaîne de vélo.
Ils parlaient une langue qui me valut ce séjour chez les fondus.
Dans ma période lycée je passais souvent par là pour aller rue Jules Vallès chercher de quoi bidouiller.
J’y appris qu’ « une michto », c’était une mignonne fille…
Les langues étrangères, quand on les apprend petit ça ne s’oublie pas si facilement…

Commentaires

J'ai appris un mot. Je n'aurais pas su sans ton explication.

Écrit par : livfourmi | vendredi, 22 janvier 2016

Michtos, j'aurais traduit par "gros seins". Miche, michtos. Elémentaire mon cher Watson.

Écrit par : julie | vendredi, 22 janvier 2016

Linguistique

Le terme michto provient de la langue romani parlée par les Roms. C'est un adjectif qui qualifie toute chose qui apporte une sensation agréable et plaisante, avec une notion de plénitude sans équivoque.
Exemple : Être avec ses amis, c'est michto.

Écrit par : julie | vendredi, 22 janvier 2016

Bref, peut-être jolie, mais dans le langage des cités, surtout une fille intéressée, voir un peu pute. Pas un compliment en tout cas.
***Il y a donc une nuance: une michto dans l'argot des cités est juste une fille intéressée, alors qu'une michetonneuse, dans l'argot traditionnel et le langage policier, est une prostituée.

Écrit par : julie | vendredi, 22 janvier 2016

C'est donc un "e" qui fait toute la différence...

Michetonneuse vient surtout de micheton, péjoratif =mac

(enfin, de ce qu'en sais,hein !!!!)

Écrit par : Sophie | vendredi, 22 janvier 2016

Quand j'ai appris ce mot, il avait apparemment encore gardé sa signification romani.
Une michto n'était pas encore une "fille de rien".

Écrit par : le_gout_des_autres | vendredi, 22 janvier 2016

Mon mari (petit gars du XVIII) confirme une michto est une femme intéressée , qui veut du pèze.

Écrit par : Berthoise | vendredi, 22 janvier 2016

Je ne connaissais pas ce mot non plus...

La première partie de la phrase me parlait plus d'autant que je viens de regarder Jean d'Ormesson (qui a toujours été très discret sur sa vie privée) qui citait une phrase de Woody Allen : "Oui, je cours toujours derrière les filles, mais je ne sais plus pourquoi !!!"

Même en l'écrivant, je rigole.

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Je ne suis pas spécialiste en argot, mais les miches, ce sont les fesses non ?

Écrit par : Sophie | vendredi, 22 janvier 2016

Chez nous, les miches, c'est un peu plus haut.

Écrit par : Livfourmi | vendredi, 22 janvier 2016

ah! Ça ! Je connais ! Robert connaît pas mal d'expressions piquées aux gitans!

Écrit par : emiliacelina | vendredi, 22 janvier 2016

J'apprends tous les jours mais je doute que ça me serve beaucoup.

Écrit par : mab | samedi, 23 janvier 2016

je ne connaissais pas mais ce n'est pas un compliment, c'est sur !

Écrit par : maevina | samedi, 23 janvier 2016

L'argot qui se nourrit de nombre d'expression évolue sans cesse et nous avons pas mal de décalage avec celui de maintenant ! D'ailleurs, les jeunes n'aiment pas ça que les vieux comprennent ! Pourtant, c'est sûr que cela fait contresens pour nous.

Écrit par : lakevio | samedi, 23 janvier 2016

Dans la "foire aux questions" :

"Il faut rapidement mettre fin à cette énorme confusion sur le sens du mot « miches » en argot. La plupart des gens, actuellement, utilise le mot miches pour désigner la poitrine d’une femme. Or, la définition d’origine est le postérieur, les fesses. On présume que le mot « miches » a été inspiré de la miche de pain qui est ronde. Alors désormais pense à corriger les gens autour de toi ! Ce n’est pas parce que c’est de l’argot, que l’on peut dire n’importe quoi !"

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Je voudrais pas dire, mais.... je plaisante bien sûr !!!

Écrit par : Sophie | samedi, 23 janvier 2016

Selon ce qui sonne à mes oreilles, pas franchement sympathique mais bon...si jamais il venait à mes oreilles qu'on me considère "michto" je ne me mettrai pas en rogne immédiatement, je ferai préciser : "Et qu'entendez-vous par là je vous prie ?"

Écrit par : Brin de broc | samedi, 23 janvier 2016

Je suis lorraine et ça voulait bien dire beau pour nous, il y a une quarantaine d'années.

Écrit par : florence | dimanche, 24 janvier 2016

Une Lorraine, chic, je me sens moins seule !!!!

Écrit par : Sophie | dimanche, 24 janvier 2016

Je ne savais pas jusqu'à ce jour ce qu'est une "michto"

Écrit par : Marie-Madeleine | dimanche, 24 janvier 2016

Les commentaires sont fermés.