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vendredi, 05 février 2016

Petit voyage outre mère…

Ce jeudi nous sommes allés à Paris voir une cousine mienne.
La fille de la tante folle, celle que mon père avait retrouvée à la bataille de Monte-Cassino.
Oui, la fille de cette tante là.
Comme votre serviteur elle est un peu cinglée mais c’est la marque de la famille du côté paternel que voulez vous.
Mais attention, elle, c’est une artiste.
Mais une artiste avec le sens de l’humour.
Bon, comme souvent, l’humour de cancéreux ne fait rire que nous.
Du coup on a bien ri…
Nous avions rendez-vous rue Saint-Sabin.
Heure-Bleue, avec le sens de l’orientation de Moïse, qui valut quarante ans de promenades avant de trouver Israël, tenta de me persuader que je ne prenais pas la bonne direction alors que nous traversions la rue Amelot.
Tenter ce coup là avec moi ! En traversant la rue Amelot en plus ! Alors que…
Je l’ai tout de même emmenée –c’était tout droit-, traversant le boulevard Richard Lenoir , continuant dans la rue Sedaine jusqu’au croisement de la rue Saint Sabin.
Nous sommes entrés dans le premier des trois « Bar de l’Industrie » qui meublent ce petit carrefour.
Oui, c’est à ça qu’on nous reconnaît aussi, à cette faculté de trouver un carrefour où trois bistrots portent le même nom…
J’ai demandé à la cantonade « Bonjour ! Il y a une S. ici ? »
Une accorte jeune femme m’a dit « Ici non, mais en face oui. »
Nous avons traversé et avons rejoint ma cousine.
En buvant quelques cafés et beaucoup d’eau nous avons fait le tour des diverses affections familiales qui nous abîment l’âme.
Oui, pour le corps, on traîne nos bobos, mais pour nos âmes, la famille semble sévèrement tachée à coups de plaies diverses…
On s’est aperçu qu’Heure-Bleue, qui ne souffrait pas des mêmes, avait son lot de misères.
On a fait, plus exactement refait le tour de la bande de siphonnés qui  nous avait non seulement mis au monde mais cabossés à vie.
Refait le tour car nous ne nous étions pas revus , hormis lors l’anniversaire de ma petite sœur, depuis bien des années.
Nous nous étions livrés à une séance de thérapie de groupe alors à « L’éléphant du Nil », bar de la rue Saint Antoine.
Nous sommes restés des heures à passer en revue les diverses sources de névroses qui avaient fait de nous ce que nous sommes.
Hier encore, nous les avons répertoriées, rarement tristement, souvent en riant.
Nous sommes arrivés à la conclusion que nos parents étaient fous et du coup nous aussi.
Heureusement, ce qui nous a remonté le moral c’est que ceux qui prétendent ne pas l’être le sont autant que nous mais en plus sont terriblement ennuyeux à force de se donner un air sérieux…
En revenant nous avons fait une assez longue promenade.
Nous sommes passés place des Vosges devant le restaurant  « L’ambroisie ».

P2041572.JPG

Barack Obama et François Hollande étaient partis après dîner depuis longtemps.
Nous y aurions volontiers dîné aussi mais nous avions déjà payé leur repas, alors nous avons laissé tomber et acheté deux éclairs rue Rambuteau, là où ils sont irrésistibles.
Puis nous sommes rentrés à la maison et Heure-Bleue a trouvé délicieux le dîner que je lui ai fait.
C’était bien.
Très bien même…

Commentaires

Les méandres de la famille, on adore les disséquer avec mes cousines.

Écrit par : mab | vendredi, 05 février 2016

Il n'y a rien de plus destructeur que les silences et les non-dits qui vous rongent le coeur et l'âme...

Parler aide à se libérer des regrets et de ne pas avoir pris la parole à un moment ou à un autre.

Mais quand on n'a personne avec qui partager, on écrit... mais je radote !!!

Écrit par : Sophie | vendredi, 05 février 2016

Chacun fait ce qu'il peut, avec ce qu'il est et selon les circonstances, et cela est valable pour tous nos ascendants. Ils nous ont fait ce que nous sommes de génération en génération, on en rit pas toujours c'est vrai mais cela aurait pu être pire me dis je souvent !

Écrit par : Sdl | vendredi, 05 février 2016

Ce genre de discussion fait toujours du bien.

Très bien l'allusion quant aux repas payés à l'Ambroisie!

Écrit par : livfourmi | vendredi, 05 février 2016

et l'éclair ? Il était à 10 euros ?

Écrit par : liliplume | vendredi, 05 février 2016

..... une cousine qui a aussi le sens de l'humour.... comme tu dis, c'est de famille. Il est vrai que puisque l'on ne peut changer le passé il vaut mieux en rire et que comme tu le dis si bien , ceux qui prétendent ne pas être fous, bien souvent le sont bien plus que nous ! Oh ! Combien!!!!!

Écrit par : emiliacelina | vendredi, 05 février 2016

Ah ! Ce coup-ci vous n'avez pas résisté à l'éclair de la rue Rambuteau...me voilà rassurée !

Écrit par : Brin de broc | vendredi, 05 février 2016

Comme j'aime la sobriété de la chute!

Écrit par : Marie-Madeleine | samedi, 06 février 2016

Quelle force dans la simplicité de la chute!

Écrit par : Marie-Madeleine | samedi, 06 février 2016

Les commentaires sont fermés.