samedi, 27 février 2016
Le nom de la rosse...
Il y a des jours comme ça, qui vous font retrouver la joie de vivre de la jeunesse, l’enthousiasme de l’adolescence mais sans le vague à l’âme qui pourrit la vie de l’éternel chercheur de l’âme sœur alors qu’il l’a sous les yeux et ne le sait pas, l’imbécile.
Hier était un jour comme ça.
Non, lectrices chéries, non ! Nous n’avions pas gagné au Loto.
C’eût d’ailleurs été surprenant car nous ne jouons que quand nous sommes désespérés, c'est-à-dire rarement.
Et ça nous pousse à ne pas jouer car si un billet me fait dépenser des tas de sous pendant la journée où je rêve à l’appartement de 250 m² que je pourrais acheter dans le IXème arrondissement, la lumière de mes jours ne rêve pas, juste elle déteste l’idée de perdre.
Revenons à ma joie de vivre d’hier.
Nous étions partis faire quelques courses au Monop’ de notre coin.
Nous avons erré, prenant au hasard des rayons ce qui nous sustenterait ce week-end.
Heure-Bleue et la lumière de mes jours ont décidé d’un commun accord que je ferai une pizza à dîner et pour le lendemain des légumes accompagnés de graine de couscous.
C’est bon, enfin nous aimons ça, légèrement assaisonné de « ras el hanout » qui finalement va bien avec deux clous de girofle, une pincée de poivre, une micro-branche de thym et une feuille de laurier.
J’avançais dans les rayons, prenant ce qu’il fallait dont le lait nécessaire à la confection des crèmes au chocolat, dessert préféré d’Heure-Bleue ces temps ci.
Tout allait bien, nous nous sentions bien.
Même, il y avait une jeune femme qu’on a l’habitude voir à une caisse, elle a vingt-trois ans et elle est gentille même si ça ne va pas jusqu’à nous faire une remise.
Et c’est dans les minutes qui suivirent que j’ai su qu’on pouvait être heureux plusieurs fois dans sa vie.
Ne riez pas lectrices chéries, je vous assure que c’est possible.
La lumière de mes jours regarde la jeune femme et me glisse à l’oreille :
- Minou, tu ne trouves pas qu’elle a l’air fatigué ?
- C’est la fin de la journée, tu sais…
- Quand même, je me demande si…
Je n’ai rien dit, je me suis bien gardé de faire remarquer à Heure-Bleue que ça faisait déjà plus d’un an qu’elle la pensait enceinte.
J’ai dit à la miss :
- Bonjour jeune fille, vous allez bien ?
- Un peu fatiguée…
Nos achats ont commencé à avancer sur le tapis et ma lumière a surenchéri :
- C’est vrai que vous avez l’air fatigué !
Elle l’a regardée attentivement. Je le sentais, mon épouse préférée mourait d’envie de lui demander. J’étais sûr qu’elle avait oublié qu’une grossesse ne dure pas onze ou douze mois.
Alors j’ai regardé le panier et attendu en y glissant les achats…
- Je ne voudrais pas être indiscrète, mais…
La jeune femme a levé les yeux et souri à Heure-Bleue.
- Vous attendez un bébé ?
Puis, sentant la gaffe, mon épouse préférée a ajouté.
- Oui, vous avez pris de la poitrine…
- Pas que de la poitrine…
Je n’ai même pas ri.
La lumière de mes jours non plus…
13:08 | Commentaires (9)
Commentaires
Notre caissière préférée est partie en retraite en janvier. On aimait bien taper le bout de gras avec elle.
Je crois que les caissières aiment bien que les clients leur portent un peu d'attention.
Écrit par : Berthoise | samedi, 27 février 2016
en tous les cas .... moi ..... je ris !!!!!!!!!
Écrit par : emiliacelina | samedi, 27 février 2016
Oh la gaffe, j'ai fait la même une fois, très embarrassant!
Écrit par : mab | dimanche, 28 février 2016
J'ai souri en lisant la première partie de ta note, y retrouvant ton optimisme habituel.
Pour la seconde partie, bien que tu aies de la sympathie pour cette jeune femme, tu n'as pas "stoppé" HB en plein vol plané, ce qui m'a gênée pour les deux.
Écrit par : Sophie | dimanche, 28 février 2016
mais alors : enceinte ou pas ?
Une fois j'ai demandé à une jeune femme (énorme) : c'est pour quand ? Elle m'a répondu : j'ai accouché il y a quatre mois ! Oups !
Écrit par : liliplume | dimanche, 28 février 2016
Pas enceinte, évidemment...
Écrit par : le-gout-des-autres | dimanche, 28 février 2016
bé alors enceinte ou pas enceinte? Ou seulement fatiguée par un boulot de merde???? surtout si elle n'habite pas le quartier ce qui est souvent le cas! bisous
Écrit par : esthériane, mialjo | lundi, 29 février 2016
C'est un boulot terrible. Dans notre Monop, les caissières prennent toutes du poids...
Tu n'as pas rendu ton devoir ?... Tu me copieras vingt fois... Ce n'est pas bien de faire attendre les lectrices chéries".
Écrit par : lakevio | lundi, 29 février 2016
"Heure-Bleue et la lumière de mes jours ont décidé d’un commun accord"
Si déjà elle reste en accord avec elle-même lorsqu'elle se dédouble tu t'en sors bien !
Écrit par : Brin de broc | mardi, 01 mars 2016
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