jeudi, 21 juillet 2016
Des histoires de culte…
Alors voilà, hier j’ai voulu écouter quelques vinyles.
Ça avait commencé à me trotter dans la tête quand je me suis mis à chantonner « an die musik », un lied de Schubert super chouette.
Je me suis lancé à la recherche de cet enregistrement de 1953 où Elisabeth Schwarzkopf est accompagnée par Edwin Fischer.
Je l’ai retrouvé.
C’est une réédition des années 70 que j'avais achetée au BHV quand l’Ours était petit.
De fil en aiguille, en fouinant dans les étagères, je suis tombé sur une pile de vieux disques raides comme la justice qui datent de l’époque des soviets.
Ouaip, lectrices chéries, ce sont des disques épais, lourds et datés de 1956.
C’est le Boris Godounov de Moussorgsky, et si vous ne lisez pas le cyrillique, vous êtes obligées de me faire confiance…
Je ne sais pourquoi je me suis mis alors à chantonner « Lili Marleen », du coup m’est revenu que j’avais ce vieux « Mythos Marlene », un pressage allemand acheté dans les années 80.
J’étais content quand j’ai mis la main dessus mais le type de la chaudière est arrivé, pile poil au moment ou je voulais le poser sur ma platine pour écouter « Sag mir wo die Blumen sind » alors…
Il était sympa, je lui ai rendu l’outil qu’il avait oublié lors de sa dernière visite.
Il a changé un petit circuit, ça n’a pas marché et il me l’a montré.
Il ne savait pas comment fonctionnent les capteurs à effet Hall.
Je l’ai regardé le remettre et lui ai dit « dans l’autre sens, retournez le bidule sinon le clapet n’a pas d’action, il y a un aimant dedans et le sens du champ compte ».
Il a retourné le capteur et ça a marché.
Il a fait une remarque sur les attentats puis, je ne sais pourquoi il a précisé qu’il était croyant.
« Bon… » avons-nous dit, Heure-Bleue et moi.
Après tout, pourquoi pas, il était gentil et ne cherchait pas d’histoires.
Il nous a raconté des choses, il en est ressorti que c’était quelqu’un de plutôt ouvert.
Il n’a pas cherché à nous convaincre qu’allah c’était le bon dieu le mieux.
On n’a pas cherché à le convaincre que tout ça c’était des bêtises.
Bref, c’était un homme calme, plutôt bon et honnête.
Il va repasser au mois de mai pour le contrat de la chaudière.
Comme aujourd’hui je lui préparerai un « espresso ristretto » de chez Clooney.
Du coup on est parti en retard au Monop’.
D’autant plus en retard qu’Heure-Bleue cause avec tout le monde sur le chemin.
Un truc de vieux, ça.
Mais bon, j’écouterai « Lili Marleen » une autre fois.
Quand je serai seul.
La musique, pour moi c’est un peu comme le péché d’Onan, un plaisir solitaire…
PS : Heure-Bleue a écrit !!!
07:19 | Commentaires (20)
Commentaires
Depuis que le village est quasi désert je me découvre un besoin de parler avec les rares passants.
Écrit par : mab | jeudi, 21 juillet 2016
Et pourtant, ce plaisir solitaire, tu le partages avec nous.
Écrit par : livfourmi | jeudi, 21 juillet 2016
merci pour ce partage; tu écoutes les vinyles sur un tourne disques? (excuse cette question bête mais ....)
quant à "je suis croyant", je me demande pourquoi les gens se sentent à nous entrainer là dedans alors que le sujet est tellement brûlant qu'il vaut mieux le garder pour le fond de soi...c'est une vue perso bien sûr mais ça me déclenche des réactions vives, désolée
bonne journée
Écrit par : sylvie | jeudi, 21 juillet 2016
Lui c'était plutôt à propos des attentats et du genre "je suis croyant mais je n'emmerde personne avec ça".
Après il nous a expliqué sa façon de croire, c'est tout.
Écrit par : le-gout-des-autres | jeudi, 21 juillet 2016
Le chauffagiste qui ne sait pas comment on fait, je connais !
Écrit par : Nina | jeudi, 21 juillet 2016
Tu m'as fait penser de suite à
"Kennst du das Land wo die Zitronen blühen..."
(j'ai peu retenu de l'allemand, que je n'aime pas particulièrement, hormis ce poème)
Mes vinyles prennent la poussière, même si je n'en ai pas des piles....
Jamais compris pourquoi les gens sont-ils obligés de se justifier de leur religion, de leur état-civil, etc... bientôt ce sera comme aux US, où on dira aussi l'état de son compte en banque...
Je suis comme HB, je parle à plein de gens ....
Écrit par : Sophie | jeudi, 21 juillet 2016
La différence entre identité sociale et identité personnelle est que la 1ère est manipulable et l' autre ... ben, on ne sait pas par où la prendre ! :)
Écrit par : Nina | jeudi, 21 juillet 2016
Ah les histoires de culte, ça en fait dire des mots :-)
Moi aussi je parle à plein de gens (connus et inconnus), ma fille ne veut pas faire les courses avec moi, elle dit qu'on passe plus de temps à papoter qu'à acheter. Mais j'aime... et si en vieillissant ça s'amplifie... !
Tu as bien fait de motiver Heure Bleue ;-)
Écrit par : Praline | jeudi, 21 juillet 2016
Je te souhaite plein d'heures de plaisir... comme tu veux !
Écrit par : lakevio | jeudi, 21 juillet 2016
oui Hb a écrit c'est super! pauvre chauffagiste, je comprends, qu'il ait envie de parler, et se croit même obligé de se justifier, on le sait qu'ils ne sont pas tous salafistes extrémistes, mais ils prends pour les autres, n'oublions pas qu'il y a eu une trentaine de musulmans tué le 14 juillet. le problème c'est que je ne pense pas que ce gouvernement fasse tout ce qui est possible et les Niçois sont très en colère. Qu'est ce qu'il doit faire chaud dans l'appart, en fait ici même chaud il y a un peu d'air...qui vient de la mer...bisous.
Écrit par : Tarrah | jeudi, 21 juillet 2016
je vais voir si je peux écouter ton morceau sur you tube...
Écrit par : Tarrah | jeudi, 21 juillet 2016
dommage que se soit chanté par des femmes le morceau est beau juste au piano c’eut été mieux...
Écrit par : Tarrah | jeudi, 21 juillet 2016
C'est gentil Mr le goût de nous prévenir du retour de ta femme. Une chose qu'on peut dire de vous, c'est que vous ne tirez pas la couverture à vous. Vous n'êtes pas jaloux l'un de l'autre. Vois mon mari, il est jaloux quand je dis du bien de quelqu'un "et moi, alors, je ne vaux rien, je suis une tare ? Vaut mieux pas répondre dans ces moments-là. Je lève les yeux et pense "mon dieu, où la bêtise va t'elle se loger !".
Pendant que je suis là, commentons donc un peu ton article.
1 - toujours de l'humour, encore de l'humour, ça fait du bien par les temps qui courent.
2 - le plombier...Qu'un client apprenne son métier à un artisan, c'est la meilleure de l'année.
3 - j'adore la célèbre chanson de Marlène Dietrich "lili Marlène". J'ai bien envie de me la repasser, tu ne l'aurais pas ?".
4 : histoire de cultes. Ca me fait penser à notre petit marocain, qui parle beaucoup avec mon mari, qui se sent mal à l'aise à chaque nouvel attentat. Les gens de confession musulmane, ceux qui pratiquent leur religion avec discrétion, sans emmerder le monde, se sentent obligés de se justifier.
5 - oui, plus on devient vieux, plus on devient bête. Non, ça, c'est la chanson, plus on devient vieux, plus on parle à tout le monde effectivement. Les femmes n'ont plus le tabou de l'âge, plus peur d'être traitée de provocatrice ou de pute parce qu'elle adresse la parole à un inconnu. C'est le privilège de l'âge mûr. On a au moins ça, à défaut de conserver la beauté éternelle.
Je crois que mon mari me bat. Quand il commence, on ne peut plus l'arrêter. Il tiendrait même la jambe à un sourd muet pendant des heures. La dernière fois, au lac Pavin, nous avons aimé causer avec des gens de tous âges, collégiens, jeunes couples, retraités. Et ça se dit bonjour en se croisant. On ne retrouve pas ça dans la rue... sauf peut-être Crocodile Dundee à New-York. Quand les gens sont heureux, ils ont envie de se parler, de se sentir sur la même longueur d'onde, de croire que tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil.
D'ailleurs, je mets souvent en garde mon mari "attention à ne pas trop parler avec une femme voilée, tu ne peux pas savoir si ce n'est pas interdit par leur religion". Mais, monsieur, n'ayant pas d'idées tordues comme certains, me dit "mais je ne pense pas à mal". Qu'il croit. Maintenant, il faut faire attention à tout "voir l'article sur le tordu qui a poignardé une femme et ses filles dans un village vacances.. Parait que le mec qui a poignardé les femmes n'a pas aimé que le mari de la dame poignardée se gratte les "roubignoles" devant sa femme (ptêtre que le mec s'était fait piquer par un moustique et que ça le démangeait tout simplement). Mon dieu, mon dieu, ayez pitié de nous.
Écrit par : julie | jeudi, 21 juillet 2016
C'est pas plutôt "Sag mir wo die Blumen sind" ?
Comme tu le sais sans doute, ce n'est pas Marlene Dietrich créatrice de Lily Marleen, mais une obscure chanteuse allemande des années 30. La chanson, au départ, servait à galvaniser les troupes allemandes, avant que les alliés ne la reprennent à leur compte. Étonnante trajectoire pour ce qui n'est qu'une jolie bluette.
Écrit par : Liwymi | jeudi, 21 juillet 2016
Tu as raison, c'est une faute de frappe, j'ai corrigé.
J'aime beaucoup le texte de "Lili Marleen" dans sa version originale.
(on me l'a traduite il y a longtemps, longtemps...)
Écrit par : le-gout-des-autres | jeudi, 21 juillet 2016
super! tu réponds maintenant!
Écrit par : sylvie | jeudi, 21 juillet 2016
Vinyles, Nespresso, Monoprix... Ça sent le bobo à plein nez ;-)
PS : maintenant, va falloir que tu expliques à tes chéries qui je suis...
Écrit par : Pascal | jeudi, 21 juillet 2016
Je vous connais Mr Pascal. Votre prénom, c'est Blaise. Ok, je sors, ventre à terre.
Écrit par : julie | jeudi, 21 juillet 2016
j'avais plein, plein, de vinyles, je les ai donnés à ma belle-sœur ..()quand le tourne disques est mort....qui les a vendus! Plus tard j'ai regretté, j'aurai bien aimé les re-écouter!
Écrit par : emiliacelina | jeudi, 21 juillet 2016
Yes ! Je file tout de suite "chez elle" voir ça !
Écrit par : Brin de broc | jeudi, 21 juillet 2016
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