mercredi, 27 juillet 2016
La ligne de Mir.
J’ai lu chez Rosalie ce matin qu’elle partait en vacances à Cuba.
Si elle voit Fidel Castro, elle verra ça :
Ça me rappelle l’été 1971.
Je lisais mes cours de physique des éditions « Mir ».
Je n’avais pas l’air de faire des économies et je n’en faisais pas.
Elle était épaisse comme un sandwich SNCF.
J’étais gras comme un filet de vinaigre.
Heure-Bleue et moi nous étions croisés quelques mois auparavant.
Elle avait préparé un voyage avec son amie d’enfance.
Elles devaient toutes deux aller à Cuba.
L’amie est allée à Cuba.
Elle a vu Fidel quand il était comme ça :
Son camarade de l’époque, celui qui est devenu son mari et lui fit quatre enfants, est resté à Paris.
Heure-Bleue a sacrifié ses vacances.
Elle a préféré rester avec votre Goût adoré plutôt qu’avec Fidel Castro.
Je ne suis pas sûr aujourd’hui qu’elle ne choisirait pas Cuba.
Pas Fidel Castro, non, mais Cuba…
Elle se fit à l’époque faire un certificat de complaisance par son médecin.
C’est vers cette époque que nous avons commencé un régime où les paupiettes alternaient avec le coquelet.
Elle n’avait pas une paie de ministre.
Je n’avais pas de paie du tout, sauf quelques revenus aléatoires pendant les vacances scolaires.
Nos possessions tenaient dans une couverture genre baluchon.
Un ami nous déménagea dans un pigeonnier comportant deux petits balcons et un vasistas.
Trois pièces en enfilade au quatrième étage d’un hôtel particulier du Marais dont les caves dataient de Saint Louis.
Vous ne le croirez jamais lectrices chéries, mais le loyer était de cent-vingt-et-un francs par trimestre.
Oui ! 121,00 F par trimestre.
Nous avons déménagé plusieurs fois en gardant cet appartement.
Ça nous a permis de nous disputer en ayant une position de repli.
Nous l’avons gardé jusqu’en 1979.
J’avais une âme de gigolo.
C’est pas beau, je sais.
Mais c’était bien…
10:51 | Commentaires (13)
Commentaires
Sans hésitation, je choisirais Cuba, tu m'attendrais, tu m'attends toujours puisque tu dis que je ne suis jamais à l'heure.
Écrit par : heure-bleue | mercredi, 27 juillet 2016
MDR ! et toc !
N'empêche ce billet est mignon comme tout, c'est tellement une époque merveilleuse, la rencontre, pas de fric, amour et eau fraîche :-)
Écrit par : Praline | mercredi, 27 juillet 2016
hi hi !!
J'allais justement écrire que je comprenais HB et voilà qu'elle me dément, mais elle sait ce qu'elle fait depuis ce temps là !
Il y a quelques destinations qui ne me tentent pas : les pays d'Amérique du Sud (sauf Pérou), Cuba
Et - je vous le donne en 100, je vous le donne en mille - ... la Corse. Et je ne pourrais même pas l'expliquer, c'est vous dire ; j'aime les photos mais j'ai pas envie, pis c'est tout ! Et il en reste tant qui me tentent et que je ne verrai jamais que.....
Trois pièces en enfilade dans un hôtel particulier, mazette !!!!
Mon premier salaire de misère, était de 116 francs (bon d'accord, j'avais commencé le 10 !!). Heureusement que ça a vite évolué !!!
Écrit par : Sophie | mercredi, 27 juillet 2016
Une vraie chanson d'Aznavour, avec le petit nid d'amour sous les toits de Paris...
Perso, ça me fait plus rêver que Cuba...
¸¸.•*¨*• ☆
Écrit par : celestine | mercredi, 27 juillet 2016
Ma - peut-être, car, va savoir si c'est la bonne - future belle-fille est rentrée de Cuba, il y a peu. Elle aussi y est allée avec une copine. Mon fils (le parisien) venant de reprendre le boulot ne pouvait avoir 15 jours. Et pis, mon fils a dit que Cuba ne le tentait pas. A croire que Castro fait plus rêver les femmes. Pas reçu de carte. Dommage, ça eût fait bien sur la porte de mon frigo.
ps : maintenant, quel serait le montant du loyer de cet appart ?
Écrit par : julie | mercredi, 27 juillet 2016
En 2016, même quartier, même surface : 1530 € mensuels.
4590 €/trimestre.
121 FF en 1971 valaient 122 € de 2015.
Dans le même temps, le SMIC horaire brut est passé de 3,94€ à 9,61€...
Notre loyer représentait 7% des revenus d'un Smicard de 1971 à 40H/sem.
Aujourd'hui il représenterait 134% du salaire net d'un smicard à 35H/sem.
Les loyers ont été multipliés par 37,6 !
Le SMIC a été multiplié par 2,243
Écrit par : le-gout-des-autres | mercredi, 27 juillet 2016
Ca ne m'étonne donc pas que ma sœur réussissait quand même à mettre un peu d'argent de côté, avec un mec étudiant, à me nourrir aussi, après que je lui eus donné 200 francs/mois pour être nourrie le soir et logée (je dormais dans la pièce qui faisait office de salon-cuisine-salle à manger-chambre, pièce d'environ 15M2) sur un lit de camp dont elle avait mis un vrai matelas. Je te prie de croire que ce n'était pas l'idéal quand mon fiancé-futur mari venait me voir. Lui dormait sur le sol, enfin l'un de nous deux....parce que, va dormir à 2 sur un lit de camp. Immanquablement, l'un des 2 se retrouvait par terre.
Vraiment, les loyers n'étaient pas cher sur Paris à l'époque. Quand tu penses que mon fils vit toujours avec sa nouvelle copine dans 30M2. Me demande comment ils vont pouvoir s'offrir un appart plus grand, car, dans son nouveau boulot, il gagne moins et elle n'a pas un gros salaire. Paris est devenue un luxe.
Écrit par : julie | mercredi, 27 juillet 2016
Par trimestre? Mais dans quel siècle viviez-vous?
Écrit par : livfourmi | mercredi, 27 juillet 2016
Elle a raison HB, je suis sûre que tu l'aurais attendue, et avec ferveur non ?
Vous avez bénéficié d'un loyer Loi 1948 alors, non ? Vous auriez dû proposer au proprio de l'acheter !
Un smicard ne pourrait pas louer un tel appartement de nos jours, puisqu'il faut des revenus équivalents à trois fois le montant du loyer hélas.
Écrit par : Anita | mercredi, 27 juillet 2016
résultat : elle ne connaîtra jamais Cuba, alors que , amoureux transi, tu l'aurais attendue !
Écrit par : liliplume | mercredi, 27 juillet 2016
Elle n'en était pas sûre....
Écrit par : le-gout-des-autres | mercredi, 27 juillet 2016
Tu me fais rêver avec ton 3 pièces
Écrit par : mab | jeudi, 28 juillet 2016
Quel plaisir de lire tes histoires !!!!
Écrit par : Manoudanslaforet | jeudi, 28 juillet 2016
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