Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 30 septembre 2016

Tandis que j’agonise…

MARS.jpg

De parler de ce qui advenait dans notre quartier Rambuteau avec notre amie, et il y en eut des aventures dans ce quartier, me rappelle quelque chose.
Vous savez, lectrices chéries, que parfois les gens qui cherchent un livre sont peu au fait des goûts de celui à qui il est destiné.
Ils pensent même parfois que des auteurs écrivent des romans exprès pour certaines situations.
Il me revient alors un truc inavouable.
C’était un samedi matin, jour où quand j’étais là je « jouais à la marchande » histoire de me délasser.
Est entrée une dame, bien embêtée, ne sachant quoi choisir.
Je la laisse errer tranquillement devant les étagères.
Ce n’est pas que je  m’en fichais, c’est juste de l’égoïsme partagé.
Je déteste être poursuivi par un vendeur qui me suggère deux mille bouquins dont aucun ne me tente.
J’ai supposé qu’il en allait de même pour la dame.
Elle refait le tour devant le présentoir des « poches » puis soupire, à court d’imagination.
Le plus civilement du monde je lui demande :
- Avez-vous une idée ce que vous voulez lire ? Un auteur préféré ? Un style préféré ?
- En fait je cherche un livre, c’est pour offrir.
Un silence puis elle ajoute :
- C’est pour un malade…
Je n’ai même pas soupiré, j’ai si souvent entendu des choses comme « c’est pour un malade » ou « c’est pour un curé » voire « c’est pour un militaire » que ça ne fait guère que libérer mes mauvais instincts.
Et c’est là que tout se joue, lectrices chéries.
J’ose lui demander :
- Et qu’est-ce qu’il a ?
La dame, baissant le ton :
- Un cancer monsieur, un cancer…
J’ai failli lui dire :
- Mars, de Fritz Zorn, ça devait coller…
Si, si, il m’arrive des pensées comme ça, lectrices chéries, je vous jure !
Puis je me suis dit que quand même, c’était un peu raide alors je lui ai trouvé quelque chose propre à remonter le moral, du moins le sien…

Commentaires

C'était un très bon livre, à éviter de conseiller aux dépressifs.

Écrit par : heure-bleue | vendredi, 30 septembre 2016

oui un très bon livre. Failli seulement c'est moins drôle quand même.

Écrit par : mab | vendredi, 30 septembre 2016

Pas lu le pékin, vaut mieux peut-être, j'ai pas le cancer mais mais pas toujours hoplala pour autant.

Écrit par : Berthoise | vendredi, 30 septembre 2016

On m'a souvent demandé conseil: un livre pour un malade qui ne lit pas!

Écrit par : Zazie | vendredi, 30 septembre 2016

Le constat est amer... heureusement que tu lui as choisi une autre lecture!

Écrit par : livfourmi | vendredi, 30 septembre 2016

pas lu.

Écrit par : liliplume | vendredi, 30 septembre 2016

Très bon livre. A éviter absolument quand on est malade, trrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrres malade ou quand on a le cafard. Tu as de très mauvaises pensées mais j'aime bien parce que ça reste dans ta pensée.

Écrit par : lakevio | vendredi, 30 septembre 2016

Après lecture, le cancéreux aurait-il été cancéreux et fâché avec sa famille !
Quand mon fils était adolescent (le genre qui ne lit pas beaucoup mais un peu quand même), il est venu me voir avec un livre pris dans la bibliothèque familiale : "C'est bizarre ce livre, il ne parle pas du tout de foot !" C'était L'Angoisse du gardien de but au moment du penalty" et si ça parle de foot mais à la fin de la fin seulement !

Écrit par : GM | vendredi, 30 septembre 2016

Un sacrément bon bouquin mais pas vraiment adapté au destinataire ... quoique
C'est drôle, je me suis dit la semaine dernière que j'aimerais le relire. Un que je donnerais pas tellement il est annoté que cela en serait indécent.

Écrit par : camille-madeleine | vendredi, 30 septembre 2016

voilà un livre très réaliste, qui n'hésite pas à parler du pire, de ces ressentis terribles que nous pouvons parfois vivre
Je l'ia lu deux fois, et ton billet me donne envie de le reprendre...

Écrit par : Coumarine | samedi, 01 octobre 2016

J'ai adoré ce bouquin. Recommandé par d'Ormesson à sa sortie je m'étais jetée sur le volume. Rêver d'avoir le cancer pour exister...Fascinant pour une psychologue en herbe !

Écrit par : Sylvie d L | samedi, 01 octobre 2016

Les commentaires sont fermés.