dimanche, 13 novembre 2016
Un temps plus vieux…
« Sophie qui n’a pas de blog » me dit qu’elle connaissait plus Robert Vaughn pour ses rôles à la télévision qu’au cinéma.
Eh bien, « Sophie qui n’a pas de blog », je vais te dire pourquoi je le connaissais mieux pour ses rôles au cinéma.
C’est que je n’ai eu la télévision qu’en 1972, peu avant la naissance de l’Ours.
Quoiqu’il ait mis une mauvaise volonté évidente à abandonner un abri douillet et bien chauffé, la Faculté craignit un moment qu’il ne l’abandonnât un peu trop tôt et enjoignit la lumière de mes jours à rester allongée autant que faire se peut.
Je m’étais à l’époque bien gardé de remarquer que si elle avait passé moins de temps allongée, l’Ours ne serait pas en train de grandir chez elle.
Au contraire, je me suis mis en quête d’un téléviseur que j’ai trouvé à prix raisonnable rue Lafayette dans une boutique de bidouille disparue depuis.
Le plus difficile ne fut pas de la payer, non.
Ce fut d’abord de trouver un taxi pour la ramener rue du Temple.
Puis de la monter dans notre « pigeonnier à deux balcons » par un escalier raide comme la justice.
Ah, lectrices chéries, si vous saviez…
Ces téléviseurs étaient « à tubes » car non seulement l’écran était un tube cathodique mais l’électronique en était encore dite « à lampes ».
Ils étaient lourds comme une vanne d’Hanouna et encombrants comme des états d’âme chez un politicien.
Ils n’étaient pas comme un écran 26 pouces d’aujourd’hui, de ces machins plats comme Twiggy et légers comme la même.
Vous rappelez vous Twiggy, lectrices chéries ?
Ce mannequin des sixties dont on disait qu’elle rayait les baignoires.
Eh bien non, non et non !
Les téléviseurs dits « 66 cm » de 1972 étaient encore pour beaucoup, surtout les téléviseurs en « noir & blanc », des caisses monstrueuses et terriblement pesantes.
Des boîtes difficiles à saisir, même un orang-outang aurait eu les bras trop courts.
Amener cet engin épouvantablement lourd au quatrième étage se révéla une épreuve.
Au lieu de « renforcer notre amour » comme aurait dit Delly, la pensée me traversa l’esprit de « divorcer pour éviter un drame » comme aurait dit Me Maurice Garçon…
Après quoi, il fallu accrocher à la rambarde du balcon le plus proche du poste une antenne genre « petit râteau » et l’orienter correctement ce qui m’occupa un bon moment.
Ce devait être vers le mois de juillet 1972 puisque les attentats de Belfast remplissaient l’écran.
Et voilà pourquoi, « Sophie qui n’a pas de blog », je ne connais Robert Vaughn que par le cinéma et pas la télé.
Et voilà un brillant exercice de « coq à l’âne ».
Sans parler de cet art de la digression qui fait le charme de celui qui n’a rien à dire un dimanche matin et saute sur toutes les occasions pour écrire une note à ses lectrices chéries.
06:50 | Commentaires (13)
Commentaires
72 aussi notre 1ère télé ...pour les Jo, posée sur une chaise au pied du lit...ns avions un deux pièces à l'époque ...Elle a duré qqs années, même qu'à la fin, il fallait coincer les boutons avec des allumettes ...
Écrit par : Martine | dimanche, 13 novembre 2016
Tu es définitivement nostalgique, mais j'aime ça.
Écrit par : mab | dimanche, 13 novembre 2016
je me souviens de ces tv qui même contre un mur te bouffaient la moitié de la piéce
Écrit par : maevina | dimanche, 13 novembre 2016
Et ces télés qui prenaient une couleur cyan ou magenta de mauvaise augure .
Écrit par : Nina | dimanche, 13 novembre 2016
UN augure !
Écrit par : Nina | dimanche, 13 novembre 2016
Ah ah, Sophie qui n'a pas de blog mais est sensiblement plus âgée que toi, n'a connu la radio qu'à l'âge presque canonique pour l'époque de 13 ans,
et la télé quand elle a quitté le nid familial pour un nichoir - studio dans la Cité Radieuse de Le Corbusier, au milieu des bois d'où elle voyait le bout du jardin parental. Cette télé (t'as oublié que ces monstruosités étaient en noir et blanc dans une boîte en bakélite grenat pour la mienne) trouvaient rarement une place de choix confortable. La mienne avait été juchée sur la partie haute du meuble passe-plats (qui servait aussi de "buffet) qui était très étroite. L'antenne, ben figure-toi que je ne me souviens plus où je l'avais placée. J'avais - ah ah - deux chaînes à ma dispo, puisque pas très loin du Luxembourg. Mais pour voir l'écran de face, je devais me mettre dos aux baies, rideaux fermés (il n'y avait pas de volets), coincée part le lit !
Je me souviens bien de Twiggy ....
Pour Robert Vaughn, conviens quand même qu'il n'a pas joué beaucoup au cinoche (Les 7 mercenaires, Bulllit, les 12 commandements), mais plus dans des séries télévisées. Est-ce que ça lui enlève quelque chose ? non ! Nombre d'acteurs sont revenus de ces a priori.
Bon, contente de t'avoir donné du grain à moudre pour ton billet du dimanche que je te souhaite bon ....
Écrit par : Sophie | dimanche, 13 novembre 2016
Quelle aventure! Te voici tel un preux chevalier escaladant la tour semée d'embûches pour délivrer ta belle de l'ennui dans lequel elle est sur le point de plonger! Magnifique!
Sinon, c'est vrai que pour moi aussi, Robert Vaughn c'est définitivement le Napoléon Solo des Agents Très Spéciaux!
J'ai toujours vu une télé à la maison, par contre mes parents n'ont installé le téléphone qu'en 1976...
Elle était bien jolie Twiggy, dans le genre petit format!
Il y a bien du soleil, dans tes jours plu(s)vieux!
Écrit par : la baladine | dimanche, 13 novembre 2016
Moi aussi je me souviens de la brindille... mais ne lui ai jamais ressemblé :-)
J'aimerais bien que Sophie qui n'a pas de blog ait un blog, elle aurait sûrement plein d'anecdotes succulentes à raconter.
Écrit par : Praline | dimanche, 13 novembre 2016
Merci Praline, c'est gentil. C'est sûr qu'étant une grande bavarde, j'aime bien jouer au ping-pong avec les mots. Mais voilà, un blog je sais pas faire (j'ai participé à des forums et ouverts moult sujets)...
Écrit par : Sophie | dimanche, 13 novembre 2016
Et tu t'en sors très bien. Mais y fallait-il que je le dise?
Écrit par : Livfourmi | dimanche, 13 novembre 2016
la première télé de mes parents marchait avec un compteur à pièces que le "vendeur" venait relever tous les mois (ou semaines ?) quand au milieu d'un film ou d'une émission elle s'arrêtait faute de pièces, c'était le branle-bas pour en voir la fin... des fois on ne la voyait même pas ! Une voisine venait la regarder chez nous , elle arrivait avec ses pièces ! Je ne me souviens plus de l'année ...1958 à peu près !
Écrit par : emiliacelina | dimanche, 13 novembre 2016
Une bien jolie brindille. Birkin avait lancé la mode...
¸¸.•*¨*• ☆
Écrit par : celestine | dimanche, 13 novembre 2016
L'est trop forte Sophie !
Écrit par : Brin de broc | mercredi, 07 décembre 2016
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