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samedi, 21 octobre 2017

Résolutions d’octobre…

De rien, Mab

« Ô bruit doux de la pluie,
  Par terre et sur les toits ! »
Ben oui, c’est vrai, lectrices chéries.
Ça faisait longtemps, très longtemps que je n’avais entendu la pluie tomber à Paris.
Enfin, à Paris, je l’avais déjà entendue.
Je l’avais même entendue longtemps mais ça faisait cinquante ans que je n’avais pas entendu tomber la pluie, la nuit sur la colline de Montmartre.
Elle fait un bruit très particulier.
Justement ce fameux « bruit doux de la pluie, par terre et sur les toits » dont parle Verlaine.
Hélas, trois fois hélas, alors qu’après des jours et des jours d’un travail de portefaix à défaire des cartons, nous avions décidé, Heure-Bleue et moi, d’aller traîner dans le quartier, voire de descendre jusqu’à Saint Lazare, il pleut !
Certes, la pluie est légère mais nous aurions préféré qu’il fasse beau encore aujourd’hui.
Que je vous dise pourquoi il fut envisagé d’aller jusqu’à Saint Lazare.
Vous ai-je déjà parlé de mes T-shirts ?
Ceux que j’aime de plus en plus au fur et à mesure du temps qui passe ?
Ceux que les années transforment en « robe de l’Enfant Jésus ».
Cette robe magique qui grandit avec le bébé ?
Cette robe qui chez moi hélas, se transforme aussi en dentelle du Puy.
Plus ces T-shirts sont vieux, plus ils sont doux.
Plus ils sont doux, plus ils sont confortables.
Plus ils sont confortables, plus j’ai du mal à les abandonner.
Encore hélas, la lumière de mes jours, parfois pessimiste, craint régulièrement qu’au hasard d’une visite chez le médecin, ce dernier ne voie l’état de mon T-shirt.
Rien qu’y penser, je lui fais honte d’avance.
Alors est venue cette idée d’aller boulevard Haussmann, acheter d’autres T-shirts…
Peut-être allons nous braver le léger crachin et descendre le long de la rue de Saint Petersbourg, que je n’ai pas connue quand elle s’appelait « rue Petrograd » mais que j’ai longtemps parcourue quand elle s’appelait « rue de Leningrad ».
Puis la rue de Rome, qui n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut, pleine de luthiers.
Enfin le boulevard Haussmann.
Nous ne nous arrêterons pas hélas, pour acheter du caviar sur le stand Petrossian des galeries Lafayette.
Mais bon, nous sommes déjà revenus à la maison, on se contentera de lire les recettes de J.M. Simmel dans son bouquin « On n’a pas toujours du caviar. »