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lundi, 23 octobre 2017

Un vers, ça va, trois vers, bonjour les dégâts…

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Ne dis rien Mab, j’ai honte…

Lectrices chéries, comme ça au moins, vous comprendrez  pourquoi j’évite de rimailler…
La poésie est un art difficile, c’est pour ça que je me satisfais de l’aimer et ne me mêle point de l’écrire…
Ayant déjà trouvé ma Laure, j’évite de me la jouer Pétrarque.
Ayant déjà ma Cassandre, je ne me prendrai pas pour Ronsard.
De cette petite en contemplant son teint, je dirais comme Agrippa d’Aubigné
« Une rose d’automne est plus qu’une autre exquise »
Pour vous en parler, lectrices chéries, j’adorerais avoir le talent de José-Maria de Hérédia.
Tous les talents, même les moins recommandables…
Mais je vais tout de même tenter le sonnet.
J’espère que tout y sera, la rime, la forme, le rythme.
N’y manquera hélas que la chose la plus importante.
La poésie.
Ne m’en veuillez pas, je ne sais pas faire.

Elle arracha la fleur, un bien bel hortensia
En tira un pétale, puis le manipula
Délicatement, comme un cruel pianiste.
En le mordant le fit si affreux et si triste.

Elle le feuilleta comme fait un lecteur
Qui voit le dictionnaire comme un outil pénible
Qui sert à éclairer et à passer au crible
Ce qu’à bien voulu dire ce satané auteur…

Puis elle reposa ce bien bel hortensia,
Secoua fièrement sa chevelure rousse
Se demandant si la bouée couleur fuchsia

Habillerait si bien une peau aussi douce
Elle s’en inquiétait, la pauvre Anastasia
Elle s’en inquiétait, en mordillant son pouce…