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jeudi, 30 novembre 2017

Entre deux zoos…

Pour ce que je me rappelle de cette visite à la librairie de la secte de Madame Blavatski, ce fut un moment assez drôle.
Un peu inquiet de la chute de moral d’Heure-Bleue qui ne se voyait pas passer sa vie dans une boîte pleine de siphonnés, tant clients que gestionnaires, je suis donc allé la chercher un soir à sa demande.
« Minou, viens me chercher ! Tu verras, ils sont cinglés ! »
J’y suis allé et j’ai été heureux d’avoir fait un stage d’entraînement chez mes fondus du bon dieu dans mon enfance.
Le voyage fut agréable, je me suis rappelé sur le chemin du bus, qui passait avenue de La Bourdonnais, que square Rapp, justement, avait habité une petite fille avec qui, petit garçon, j’étais allé aux sports d’hiver la première et dernière fois où j’y suis allé et passé une semaine à avoir froid.
Elle s’appelait Brigitte, c’était une petite fille brune aux cheveux courts…
Je suis donc arrivé square Rapp où la lumière de mes jours m’accueillit.
La librairie Adyar, si mes souvenirs sont exacts, était en rotonde et éclairée étrangement.
Le jour y entrait au travers de ce qu’il me semblait être des vitraux qui la rendaient assez sombre.
Il y avait des livres dits « ésotériques » alors qu’en réalité, sous mon œil cartésien ils étaient surtout foutraques.
J’ai retiré de cette visite, après explication d’un des aficionados de la pluie de roses  présents dans cette librairie que les fées existaient mais étaient difficiles à photographier.
J’appris donc des tas de choses sur les fées.
Notamment que ces dernières étaient effectivement très timides et qu’il fallait détourner les yeux et faire semblant de rien sinon elles s’envolaient et se cachaient derrière les fleurs...
Pour les photos, du coup c’était macache !
On m’a montré un livre sur lequel quelques mauvais clichés étaient censés démontrer l’existence de ces petites choses fluettes qu’étaient les filles du Roi des Elfes.
J’ai surtout entrevu sur un cliché retouché de façon honteusement voyante, une ombre qui se cachait derrière un buisson.
Le hiatus entre le buisson qui n’avait rien à voir avec l’ombre ni le reste de la photo n’avait pas eu l’air de surprendre plus que ça mon mentor en féerie.
Il était effectivement temps de sortir ma libraire préférée de cette « ambiance Ville Evrard ».
J’avais déjà passé trop de temps avec des fous pour risquer de voir Heure-Bleue en tuer un ou deux un jour d’exaspération.
Si la lumière de mes jours n’est pas du genre à se laisser contaminer par des adeptes de déités variées, elle a un caractère…
Euh, un caractère…
Bref, elle a un caractère.
Pourtant, on lui avait laissé les clefs de la boîte, la caisse et même, si elle voulait, on lui aurait loué à un tarif imbattable un appartement dans le square Rapp.
Comme adresse, je vous assure que ça jette.
Mais bon, on aimait mieux être entre nous, avec des gens à peu près en bon état mental...

Commentaires

Il me semble avoir vu de ces photos pleines de preuves.

Écrit par : Berthoise | jeudi, 30 novembre 2017

Ville-Évrard, moins connu du grand public que Charenton.

Écrit par : Dame Marthe | jeudi, 30 novembre 2017

On s'y croirait (ta visite dans l'antre).

Et tu as raison, il vaut mieux un "petit chez soi" qu'un "grand dépendant de "fadas".

Écrit par : Sophie | jeudi, 30 novembre 2017

Je ne parlerai pas des fées que j'aime beaucoup dans les contes mais des autres. Ça me gêne que tu fasses des généralités. Un arbre ne cache pas la forêt !...

Écrit par : lakevio | jeudi, 30 novembre 2017

Les foutraques sont sympas tant qu'ils ne causent pas de mal.
Je crois me souvenir que c'est dans l'entourage de Madame Blavatski qu'a été rédigé le "Protocole des Sages de Sion".

Écrit par : clodoweg | jeudi, 30 novembre 2017

Je vais hésiter à décliner mon identité de fée, désormais... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆

Écrit par : celestine | jeudi, 30 novembre 2017

J'ai déjà écrit par ailleurs que l'un de mes fils s'était laissé embringuer par cette théosophie dont nous avons eu du mal à le sortir...
J'ai dû moi aussi, vioir ici ou là des photos de fées... ça prouve qu'elles existent bien, non ? et qu'il faut s'appeler le Goût pour douter de leur réalité !
D'abord... j'ai failli gagner le concours de la ... Fée du Logis en 1971 : je n'étais que 3e !

Écrit par : Gwen | lundi, 04 décembre 2017

Les commentaires sont fermés.