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vendredi, 22 juin 2018

Certaines gourmandises m'empêchent de m'aigrir.

Hier, en revenant du déjeuner, nous avons accompagné notre amie au métro « Rue Montmartre » qui a changé de nom pour « Grands Boulevards », quelle idée...
Puis nous sommes repartis avec l’idée d’aller vers l’Opéra en passant par la rue des Petits Champs.
Pourquoi ça ?
Parce qu’Heure-Bleue voulait des pivoines blanches.
Celles que nous avions trouvées et qui l’avaient enchantée.
Des vraies, des normales « des qui sentent ».
Des pivoines vivantes, qui perdent leurs pétales flétris quand elles meurent.
Pas de ces fleurs qui sentent le pétrole, se racornissent et se momifient sur leur tige sans jamais laisser tomber un pétale sur le sol.
Nous y sommes donc allés du pas du promeneur.
Notre premier arrêt fut place de la Bourse où nous avons pris un café dans « ce café où il y avait un grand comptoir et où je prenais mon croissant le matin, tu te rappelles Minou ? »
Bien sûr que je me rappelle… Comment pourrais-je oublier ?
C’est juste à côté d’un bistrot disparu depuis longtemps, « La Une » où on déjeunait pour 8,00 F.
Je ne me rappelle aucun des plats.
Seulement la lumière de mes jours, montant les escaliers devant moi, vêtue d’une minijupe qui la déshabillait si bien…
En passant devant la rue Chabanais nous n’avons pas pensé un instant à Viollet-le-Duc mais à une maison close.
À dire vrai, cette rue, chaque fois que j’en vois la plaque me rappelle Edouard VII.
Vous vous demandez sûrement, lectrices chéries, pourquoi je pense à Edouard VII quand je passe devant la rue Chabanais.
Eh bien parce que d’une part j’ai l’esprit mal tourné et que je sais qu’elle fut célèbre pour la maison close qui y faisait commerce de charmes aujourd’hui éteints.
D’autre part et surtout parce que j’ai aussi l’esprit licencieux et que cette rue rappelle  cette exposition au musée d’Orsay, « Splendeurs et Misères » et ce « Fauteuil de volupté » conçu spécialement pour que Sa Majesté pût enfin « jouir sans entrave » comme disaient les murs de Mai 1968…
Nous avons continué, nous arrêtant devant la gargote japonaise qui parfume son coin de trottoir à l’angle de la rue Saint Anne.
Nous arrêtant aussi devant cette boutique pleine de petites choses superbes et hors de prix.
De celles qui prouvent bien que ma vocation de fils de riches a été gâchée par mes parents.Bref, où que je me balade à Paris, il y a toujours quelque chose qui me traverse l’esprit et qui n’a qu’un rapport lointain avec l’endroit où je suis.
C’est vrai, non ? Quel rapport avec les pivoines ?
Peut-être une histoire de minijupe plissée en écossais dans les tons rouges et l’émission « Mystère, mystère… » qui allait si bien avec.