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vendredi, 29 juin 2018

L’écrit va scier…

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Depuis deux jours, Heure-Bleue me lit quelques phrases de son bouquin.
Elle doit avoir peur que j’aie du mal à m’endormir…
Hier soir, elle m’a lu une phrase particulièrement mal foutue.
Une phrase pleine de mots dont le but était évident : Montrer que l’auteur disposait pour la vie courante d’un vocabulaire de plus de deux cents mots.
Oh ça ! Il a du vocabulaire, le type.
Mais bon dieu qu’il écrit mal. Même moi je m’en rends compte.
Intrigué tout de même, je suis allé à la pêche aux renseignements sur ce prolixe tartineur.
Il a quelques peaux d’âne.
Principalement en un domaine où il a enseigné.
Ça explique probablement l’échec de toutes les tentatives d’éradiquer le chômage…
Je ne vois que ça pour le pousser à changer de voie parce que bon, un accident de la circulation pousse à conduire prudemment, à visiter les bancals à Garches, à militer pour l’abandon de la voiture au profit du canapé, pas à montrer au lecteur qu’il aurait mieux fait de choisir un autre métier que l’écriture.
A écouter Heure-Bleue qui m’en lit une phrase de temps à autre, je sais pourquoi je préfère entamer un bouquin de Balzac qui était un écrivain, lui…
Même Chateaubriand, qui réussit à être parfois particulièrement ennuyeux en était un aussi.
Je suis sûr que ce type se regarde écrire et pense « P… ! Mais qu’est-ce que je suis  bon ! Pfff… tous ces mots que je réussis à caser dans une phrase inutile ! ».
Cela dit, ça finit par en être drôle et l’enflure de certaines des phrases que me lit la lumière de mes jours m’a fait rire.
J’en viens à me demander s’il n’a pas pompé sur les aventures « Spirou et Fantasio » Oui, lectrices chéries, cet écrivassier réussit à pondre le genre de phrase qui sort habituellement de la bouche du maire de Champignac.
Je suis bien content d’avoir acheté autre chose quand on est allé à la FNAC.
Mais qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête d’Heure-Bleue ?
Ce bouquin n’est pas cher mais franchement, il ne vaut pas plus…
Vivement qu’elle l’ait fini, que je puisse lire tranquillement le mien.
Quand la lumière de mes jours lit un lit bien écrit et intéressant, elle ne dit rien.
Elle lit.
Alors je peux lire…
Cela dit, je dois avouer qu’après l’avoir entendue me lire cette phrase particulièrement alambiquée, j’ai dormi profondément huit heures d’affilée.
C’est pourquoi vous me voyez ce matin frais et dispo, prêt à aller déjeuner avec des amis et voir avec eux une expo sur Eugène Carrière…