vendredi, 24 août 2018
Sous le soleil exactement...
Hier, le jardin du Luxembourg était magnifique sous le soleil.
Merveille et P’tite Sœur ont passé un long moment avec un voilier sur le bassin tandis qu’Heure-Bleue et moi avons papoté avec un couple d’Israéliens qui avait partagé avec nous les rares sièges à l’ombre.
Finalement, le sabir habituel, mélange d’hébreu et d’anglais nous est revenu assez facilement et nous a occupés jusqu’à ce que l’heure de rendre le bateau soit venue.
Nous sommes repartis d’un pas alerte vers « l’aire de jeux » et là, les yeux et le porte-monnaie grands ouverts, nous avons perdu de vue pour un long moment P’tite Sœur qui finalement se débrouille très bien du moment qu’elle trouve de quoi grimper, glisser, sauter et rebondir sur des trucs à ressort.
Nous nous sommes assis, épuisés rien qu’à regarder P’tite Sœur courir d’un jeu à l’autre.
Merveille s’est reposée en allant faire de la balançoire ailleurs.
Nous avons engagé la conversation avec notre voisine de banc.
Ça a duré des heures.
Elle nous a tout dit de sa vie qui avait commencé sur les chapeaux de roue mais hélas s’était retournée au premier virage.
Hélas, comme beaucoup de femmes elle avait épousé un homme.
Hélas, comme beaucoup d’hommes, celui-ci avait une mère.
Re-hélas, sa mère était comme la mienne.
Super hélas, il semblait n’avoir jamais eu assez de caractère pour lui tenir tête.
Bilan, il a préféré maman.
Je n’en crois rien, en fait il l’a plaquée avant la première année du dernier enfant.
Cette femme, malheureuse comme les pierres s’est lancée dans l’écriture avec ce qu’on appelle « un succès mitigé ».
C’est pas le tout d’avoir des malheurs, il faut savoir les raconter et surtout les surmonter.
Elle en a retiré, selon ses propres termes « que l’important, c’est l’amour ! »
Cette femme, « entrepreneuse » née s’est lancée, « pour rebondir » selon l’expression usuelle de Capital, dans une activité qui m’a semblée étrange.
Dites moi, lectrices chéries, il ne vous semble pas étrange que quelqu’un dont la vie ne fut qu’une succession d’échecs, du baccalauréat jusqu’aujourd’hui, soit « coach de vie » ?
Ça m’a semblé assez gonflé mais je suppose que c’est pour cela que le proverbe « les conseilleurs ne sont pas les payeurs » est vieux comme le monde…
10:09 | Commentaires (11)
Commentaires
Peut-être qu'en se lançant dans le "coaching" elle cherchait (inconsciemment) à se coacher elle-même? ;-)
Écrit par : Ambre | vendredi, 24 août 2018
J'ai remarqué ce penchant qu'ont certains à vouloir rectifier chez les autres ce qu'ils n'ont pu gérer pour eux-mêmes... Ma sœur, psychanlyste, par exemple...
Écrit par : lakevio | vendredi, 24 août 2018
ah! les mères omniprésentes, qui ne peuvent lâcher leur fils chéri...
J'ai eu une belle-mère de ce type: pas du tout facile à vivre!
Écrit par : Coumarine | vendredi, 24 août 2018
Je vois que les parlotes "sur le banc" est une occupation à plein temps (je ris).
Les filles, pendant ce temps, prennent du bon temps.
Votre dernière interlocutrice a peut-être voulu vous démontrer qu'après une vie de mince, elle s'était tellement bien reprise en mains qu'elle pouvait maintenant sauver quelques esprits en perdition ???? Et puis "coach" en ceci ou cela c'est très mode, comme "influenceuse".
La jeune génération a une propension certaine à juger ton mode de vie d'après le leur. Et pourtant ..... il y aurait beaucoup à dire. Mais chut !!! sinon tu es ostracisée.
Écrit par : Sophie | vendredi, 24 août 2018
Je suis toujours étonnée des gens qui livrent comme ça leur vie, mais bon ça lui a certainement fait du bien de pouvoir vous parler.... coach de vie c'est surprenant !!
Écrit par : Ysa | vendredi, 24 août 2018
Ce genre de job permet de nourrir ses propres déviances à défaut de les soigner. Il n'y a qu'à voir le nombre de psy ayant des addictions, sans parler de ceux qui se suicident.
Écrit par : Pétunia | vendredi, 24 août 2018
Coach de vie, sophrologue , conseillersconjuguaux etc..des formations de quelques mois, sans conditions de diplômes, pratique...j en connais ! Il faut juste une bonne dose de culot pour pretendre pouvoir etre utile...
Écrit par : Ang/col | vendredi, 24 août 2018
C'est bien de faire parlotte.
Ça " crédélien" comme aurait dit le renard.
Écrit par : Berthoise | vendredi, 24 août 2018
Oui, pourquoi pas ? Une façon de faire la nique au destin, peut-être ?
•.¸¸.•*`*•.¸¸✿
Écrit par : celestine | samedi, 25 août 2018
vraiment.... tu les attires C'est toi qui devrait coatcher (?) vu avec quelle facilité les gens te racontent leurs vies .... faut croire que tu as entendu tellement d'histoires que tu devines tout ...même ce qui n'est pas dit!
Écrit par : emiliacelina | dimanche, 26 août 2018
Moi c'est à une jeune femme de ma famille que je pense : une grand-mère omniprésente et une mère fusionnelles pour lesquelles s'immiscer dans la vie de la fille unique était l'oeuvre de leur vie. Elles ont fait capoter la première union (avec deux jumelles qu'elles ne lâchent que contraintes et forcées) et une second union quasiment imposée (ou du moins fortement encouragée) que la fille n'a pas eu la force d'éviter. Une vie gâchée totalement. A 36 ans, elle ne s'est révoltée que vers ses 20 ans mais a été vite remise au pas, hélas !
Elles sont toutes les trois mes très proches, mais je trouve les deux premières monstrueuses
Écrit par : Gwen | mercredi, 29 août 2018
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