jeudi, 30 août 2018
Bus stop.
Hier je me suis posé une question existentielle : A-t-on vraiment besoin de véhicule pour aller d’un point à un autre si tant de monde fait la même chose ?
Nous sommes allés déjeuner chez des amis.
Simple me direz vous.
Eh bien pas tant que ça…
Nous avons pris le 95 au cimetière de Montmartre vers onze heures trente.
Nous sommes descendus du 26 à la Nation vers treize heures quarante-cinq !
Normalement, nous avons le choix entre la voiture –que je n’ai plus- qui, via le périphérique à la vitesse autorisée eût dû nous y amener en un peu plus d’un quart d’heure…
L’expérience montre souvent qu’il faut plutôt compter trois-quarts d’heure en cas de circulation prétendument « normale » soit environ dix-sept kilomètres/heure.
Nous pouvions aussi prendre le métro censé nous faire parcourir le chemin en quarante minutes.
Hélas, les arrêts pour raisons diverses, travaux, incidents, pannes, nous contraignent parfois à de longues stations entre deux stations justement et ces quarante minutes ont une tendance à s’étirer au-delà de l’heure et demie.
Nous avons évité le taxi qui nous met sur la paille pour nous mener aussi lentement que le bus et a plus tendance à nous balader qu’à nous transporter.
En plus ça double le boulot, il faut surveiller le chauffeur, le compteur et le chemin emprunté.
Nous avons opté pour le bus.
Il nous a hélas occupés plus de deux heures.
Nous avons attendu le premier, celui qui nous mène à Saint Lazare.
Il fut un peu coincé vers la Place Clichy.
A Saint Lazare, nous avons attendu longuement le 26, censé nous mener en quarante minutes à la place de la Nation.
Hélas, selon l’affichette apposée à la station nous prévenait que des travaux sur son trajet le contraignaient à une déviation monstrueuse. J’ai craint un instant que la 26 ne passât par Toulouse pour rejoindre l’est de Paris.
Le 26 arriva enfin et nous nous assîmes tranquillement face à face et regardâmes les passagers et les rues, comme d’habitude.
Hélas, au tiers du parcours, l’arrêt parut assez long aux passagers.
Le chauffeur parut alors et signifia courtoisement à tous que non, il n’irait pas plus loin car « les types en cravate bleue » en avaient décidé ainsi.
Nous poireautâmes ainsi vingt minutes avant que le suivant n’arrivât.
Ce suivant s’arrêta ensuite quelques stations plus loin pendant plus d’une dizaine de minutes car il y eut changement de machiniste.
Normalement l’arrêt n’aurait pas dû s’arrêter plus de deux minutes mais le chauffeur en fin de service papota avec le remplaçant jusqu’à l’arrivée du bus suivant qui embarqua le chauffeur libéré.
Puis la déviation emprunta un boulevard connu pour son encombrement permanent pour cause de marché ou autres raisons qui le bouchent six jours par semaine…
Arrivés enfin à la place de la Nation, l’heure du déjeuner était passée, celle du goûter étaient en vue.
Poussée par la faim, Heure-Bleue aurait volontiers mordu quelqu’un.
Google Maps m’a renseigné : Ce trajet aurait pris à pied une heure trois quarts et aurait été sans aucun doute plus intéressant.
Je me suis dit alors qu’il était inutile de brûler autant de pétrole et consommer autant d’électricité pour un trajet qui nous aurait pris moins de temps en marchant.
La dépense d’énergie eût été largement compensée par un sandwich.
Sans parler du bilan carbone…
09:57 | Commentaires (9)
Commentaires
Partir à 11 30 pour déjeuner quand on sait qu'on mettra au minimum plus d'une grosse heure, c'est tenter le diable !
Je dis ça, je dis rien (je ris dans ma barbe)
Écrit par : Sophie | jeudi, 30 août 2018
Me faire manger à 14h, c'est courir le risque de perdre une oreille. Soit perdue définitivement par mes hurlements de faim, soit parce que je l'aurais croquée.
Écrit par : Berthoise | jeudi, 30 août 2018
Là... on marche sur la tête avec les transports en commun !
Écrit par : ab | jeudi, 30 août 2018
juste une question pour la non-parisienne que je suis: le taxi vous aurait-il vraiment mis sur la paille?
Écrit par : Coumarine | jeudi, 30 août 2018
Mais non.
Il faut juste ne pas être distrait.
On n'a généralement pas le problème parce qu'on connaît les routes et que souvent c'est plus rapide et plus court que les routes dictées par Google.
Écrit par : le-gout-des-autres | jeudi, 30 août 2018
Oh là là ça ne me donne pas envie de rentrer !!!
Écrit par : Ang/col | jeudi, 30 août 2018
"Les embarras de Paris" version 2018 ne diffère pas tellement de celle de Boileau :-)
Écrit par : Adrienne | jeudi, 30 août 2018
Nous avons connu des temps plus propices aux transports en commun. Vous n'avez pas essayé les bus macron ? Il parait que pour un euro on peut faire Paris Bordeaux, de là vous auriez pris un TGV pour Tours et enfin en ralliant Orléans, vous seriez arrivé à Auster, de là en un quart d'heure à pied vous étiez à Nation !
Écrit par : delia | jeudi, 30 août 2018
le pire dans tout ça je pense : le roti des amis devaient être trop cuit.
Écrit par : manouedith | dimanche, 02 septembre 2018
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