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vendredi, 12 octobre 2018

La France vous présente ses meilleurs vieux…

Excuse moi, Mab, ne dis rien j’ai honte…
Je trouve étrange et même choquante la façon de penser de nos gouvernants.
C’est même à mon sens ce qui donne raison à ceux qui parlent de « gouvernement des riches ».
C’est un euphémisme, plus exactement une tromperie car le nom normal de « gouvernement des riches » est « ploutocratie ».
Pourquoi je vous parle de ça, lectrices chéries ?
Parce qu’hier, l’invité de la radio de la cuisine était Monsieur Jean-Paul Delevoye, ancien « médiateur de la République » nommé haut commissaire à la réforme des retraites.
Cet homme, dont le discours est sensé me semble honnête et pondéré.
Toutefois, un point de son argumentation le replace immédiatement dans le mode de pensée gouvernemental.
Le mode de pensée qui veut que « ceux qui ne sont rien » devraient « arrêter de se plaindre » et « qui feraient mieux de travailler au lieu de foutre le bordel » alors qu’il y a des « premiers de cordée » qui font avancer « la startup nation ».
Il était question du montant de l’aide dite « ASPA », cette « Allocation de solidarité aux personnes âgées » est versée aux personnes dont la vie active a été mouvementée et les cotisations pleines de trous.
Compte tenu du fait que cette allocation concerne moins de soixante-dix mille personnes, l’argumentation opposée par le commissaire m’a laissé pantois.
Au début, la remarque m’a semblée raisonnable, frappée au coin du bon sens.
« Le montant de cette aide est délicat à déterminer. »
Il a poursuivi « Vous comprenez, il importe que ce montant  soit inférieur à la retraite d’un salarié au petit salaire. »
Et tout serait passé aisément si, pour assurer la position, le commissaire n’avait asséné «  il faut éviter que quelqu’un ayant travaillé au noir et n’ayant jamais cotisé ni payé d’impôts  ne touche autant que quelqu’un qui a été peu payé. »
Je suis resté pantois.
Non que l’idée que quelqu’un qui a travaillé au noir toute sa vie et n’a jamais ni cotisé ni payé d’impôts touche une retraite me plaise mais la loi est là pour éviter ça.
Non, ce qui m’a choqué, c’est que je me suis rappelé qu’il y a peu, on a trouvé des milliards à donner à des gens qui n’en ont pas besoin en espérant qu’ils vont donner du travail aux autres.
On leur a donné « un pognon de dingue » en échange de rien et sans contrôle alors que l’idée de donner une misère à quelques dizaines de milliers de personnes dans la dèche leur semble immoral.
C’est là que je me suis rappelé qu’il y a des flics par dizaines de milliers pour surveiller les salariés alors qu’on se satisfait de  quelques centaines d’inspecteurs du travail pour surveiller les plus lotis.
Il est vrai qu’il y a 14% de gens en dessous du seuil de pauvreté alors que seuls 1% des gens ont vu leurs revenus augmenter sensiblement.
Alors vous comprenez bien que donner plus de  833 € à 70.000 personnes sans ressources est absolument  scandaleux…
Surtout si on compare les sept-cents millions annuels que ça représente au cinq ou six milliards offerts à ceux qui sont obligés d’hésiter entre le foie gras et le homard.


Commentaires

Avec tous les "bras d'honneur" que le grand Capital a fait à toutes les mesurettes de nos gouvernants, il y en a qui croient encore à sa grande bonté.

Écrit par : Nina | vendredi, 12 octobre 2018

Bravo, j'acquiesce, j'adhère, j'approuve 100 % 0 ce que tu écris.
C'est si facile de taper toujours sur ceux qui n'ont pas grand'chose, voir rien.
Bien-sûr qu'avoir travaillé "au noir" toute sa vie, après, il ne faut pas trop venir chougner en disant qu'on a pas de retraite. Mais, de là, à tout leur enlever, tiens, comme la part des veuves, non, pas d'accord. Le gouvernement est prêt à tout pour trouver du fric, surtout à fouiller au fond du fond du porte-monnaie des plus modestes.
Tiens, un exemple, un jour, une dame a dit à mon mari, couturière, retoucheuse de son état, qu'elle n'avait pas de retraite. Mon mari lui a demandé "vous aviez été déclarée ?" "non, jamais, à l'époque, on ne pensait pas à ça, même, ça ne se faisait pas". Les femmes ont toujours travaillé comme ça, sans être déclarées, comme les femmes d'artisans, boulangers, fermière, nounous…...

Écrit par : julie | vendredi, 12 octobre 2018

Ouais ! y a du lourd dans ce ramassis de crapules !

Écrit par : delia | vendredi, 12 octobre 2018

Je parlais de "ceux des riches" bien sûr, pas de gens de rien, qui n'ont pas toujours le choix ; entre ne pas travailler et travailler au noir, car ça existe plus souvent qu'on voudrait nous le faire croire.

Écrit par : delia | vendredi, 12 octobre 2018

il paraît que ça donne beaucoup de stress, ce genre de choix ;-)

Écrit par : Adrienne | vendredi, 12 octobre 2018

C'est quand le grand soir ?

Écrit par : Berthoise | vendredi, 12 octobre 2018

Ouais ! Vivement le Grand Soir qu'on se couche !

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 12 octobre 2018

tu parles ...tu parles...parce-que tu ne sais pas ce que c'est d'hésiter entre le foie gras et le homard!!!!!!! C'est l'enfer .... enfin ... faut croire !!

Écrit par : emiliacelina | vendredi, 12 octobre 2018

Pour ma part, je préfère le homard.
Il est si difficile trouver un bon foie gras...

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 12 octobre 2018

c'est fou le nombre de péteurs dans la soie qui pensent que si on ne travaille pas c'est qu'on ne le veut pas... Ceux qui font des petits boulots souvent non déclarés de par la volonté de ceux qui embauchent savent qu'ils travailleront jusqu'au dernier soir de leur vie, ils ne vont pas aller réclamer une retraite. Sont fous ces gens qui causent dans le poste !

Écrit par : lakevio | samedi, 13 octobre 2018

Ça fait longtemps qu'on n'a même plus l'occasion d'hésiter !!!

Je n'ose même plus lire un journal, écouter les infos à la radio, de peur de sentir la tension grimper en flèche, et comme dirait un médecin "c'est pas bon pour ce que vous avez", mais plus communément, c'est pas bon pour mon moral ni pour mon envie de me battre.

Écrit par : Sophie | samedi, 13 octobre 2018

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