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dimanche, 04 novembre 2018

Le presbyte erre…

Ouais, bon, je sais…
Mais après tout c’est bientôt l’hiver et je suis encore tourneboulé par tous ces gens qui se sont réfugiés dans le néant.
Hier, nous sommes allés acheter deux ou trois bouquins vers Saint-Lazare au lieu de refaire le plein de Clooney.
Évidemment nous avons continué notre balade vers l’Opéra pour y boire un café chez Illy.
J’ai pu une fois de plus constater que, malgré ce qu’insinuent de mauvaises langues, les mêmes stratagèmes fonctionnent toujours avec la même efficacité depuis des millénaires.
La lumière de mes jours s’était assise à une table libre au fond du café pendant que j’étais au comptoir pour passer commande.
Quand je suis revenu avec nos cafés, une jeune femme s’est assise à la table voisine.
Elle était très brune, très jolie et avait une peau mate qui semblait ma foi fort douce.
Quand je me suis assis, j’ai remarqué qu’elle avait usé avec discernement d’un parfum qui allait bien avec sa carnation.
Heure-Bleue et moi papotions légèrement –oui Liliplume, nous papotons encore et toujours malgré les années- quand j’ai été distrait par une sorte de remue-ménage à la table voisine.
La jeune femme s’était levée pour accueillir un jeune homme et affichait un sourire éblouissant.
Le monsieur souriait aussi, il était assez grand, châtain foncé et de peau plutôt claire.
Un peu comme l’Ours, vous voyez…
C’est là que j’ai assisté à une parade digne de figurer dans un film.
Vous avez remarqué, au printemps, quand deux pigeons se croisent et que l’un des deux est une « pigeonne » ?
Eh bien, c’était pareil.
Sauf que là, c’était la « pigeonne » qui faisait le boulot.
Je me demande même si je n’ai pas entendu les « rrrouuu…rrouuu… » qui vont si bien aux pigeons…
Contrairement aux pigeons, elle n'avait pas le cou qui gonflait.
En revanche elle redressait la poitrine et se tenait bien droite. 
Lui la jouait « j’ai l’habitude de me faire harceler par des stars » et gardait un calme que j’aurais juré olympien si je ne l’avais pas vu, une fois assis, les doigts jouant nerveusement avec la petite serviette en papier et un sourire un peu idiot sur les lèvres.
Bref, rien de nouveau mais toujours aussi nouveau…
Nous sommes sortis de chez Illy après avoir constaté aussi que d’autres choses sont immuables, comme la mauvaise habitude de penser que puisque l’on n’est pas chez soi on peut pisser à côté de la cuvette et partir sans tirer la chasse.
En passant devant la pharmacie de l’angle de la rue Auber et de la rue des Mathurins, nous sommes entrés pour tenter de rassurer Heure-Bleue qui devient aveugle depuis quelques jours.
Elle hésite entre la cataracte, la DMLA et la tumeur au cerveau.
La pharmacienne ayant porté le même diagnostic que votre serviteur, ça l’a un peu rassurée.
Ne reste plus qu’à attendre le moment que la lumière de mes jours trouvera propice pour lui mettre les gouttes adéquates dans l’œil.
Heure-Bleue stresse, sa tension monte et elle risque bien plus l’infarctus que la cécité…
Alors nous sommes allés jusqu’à l’arrêt du 95 pour revenir vers la maison et acheter de quoi dîner.

Commentaires

C'est beau l'amour. Moi, même comme spectatrice, ça me réjouit.

Écrit par : Berthoise | dimanche, 04 novembre 2018

tu ne changes pas, tu racontes toujours bien et je me marre...pauvre Heure Bleue...il faudrait qu'elle voit l'ophtalmo se serait plus normal...c'est juste que les lunettes coûtent chères...pour ce qui est des goutte c'est fastoche j'en mets tous les soir...elle ferme l’œil, tu lui mets la goutte dans le coin de l’œil qu'elle re ouvre aussitôt...c'est juste froid...bisous.

Écrit par : Tarrah | dimanche, 04 novembre 2018

l’on n’est pas chez soi on peut pisser à côté de la cuvette et partir sans tirer la chasse.
Oh, que je déteste ces gens dégueulasses. Ca ne sait même pas viser.
Quant aux gouttes, j'en ai mis pendant des années. Je savais le faire. Ma mère, non, elle demandait à une voisine ou au facteur…
Et puis, un jour, comme ça, un ophtalmo (une espèce en voie de disparition) a décidé que je n'en avais plus besoin. Et ben, ça me manque. Même que ça fait 3 ans que je n'ai pas fait de révision annuelle, les délais d'attente étant trop longs...Vexée qu'on ne me donne pas un rendez-vous sous 1 mois, j'ai pris la porte. Mais, voilà, je trouille de temps en temps et une vague crainte me tenaille. La dernière fois, c'est le fils de l'ophtalmo qui m'a pris les mesures de mes nouvelles lunettes, il y a 6 mois...Même que je trouve qu'elles sont de traviole, que je ne vois pas mieux qu'avec les précédentes..

Au fait, tu sais qui ma fille a croisé dans le sud ? Et puis, non, j'en ferai peut-être un article demain si les vieux amoureux de Lakevio ne m'inspirent pas. A moins que je pense à votre couple, m'imaginant HB resserrant ton nœud…

Écrit par : julie | dimanche, 04 novembre 2018

Ah, ton titre, un chef d'œuvre !

Écrit par : julie | dimanche, 04 novembre 2018

Les rendez vous chez l'ophtalmo, aussi rares bientôt que les gens qui SE respectent (genre de ceux qui ne savent pas viser et en oublie la chasse !)

Écrit par : delia | dimanche, 04 novembre 2018

Que heure bleue se rassure. Pour le moment j'hésite entre une forme de leucémie, une tumeur à la racine des cheveux, à l'oreille bref... Je n'aurai rien sans doute sauf un manque de vitamine D.

Moi c'est un couple d'amis qui fait vraiment rrrooouuu rrrooouuu dans les chapelles qu'on visite et ça me gonfle grave comme on dit.

Écrit par : Pivoine | lundi, 05 novembre 2018

Bref aujourd'hui Eros compense Thanatos...

Écrit par : Pivoine | lundi, 05 novembre 2018

Il y a vraiment des choses qui sont immuables. J'adore la comparaison avec les pigeons.

Écrit par : livfourmi | mardi, 06 novembre 2018

joli, joli :-) j'aime l'analyse de la parade nuptiale et j'aime aussi observer ce genre de chose, ça met toujours le sourire aux lèvres

Écrit par : Adrienne | jeudi, 08 novembre 2018

Les commentaires sont fermés.