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samedi, 25 mai 2019

La nuit des morts vivants...

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Hier était un mauvais jour…
Hier j’ai mal dormi d’un sommeil rempli de rêves démoralisants.
Deux personnes y revenaient régulièrement.
Un collègue, mort de vieillesse depuis, à qui j’avais il y a au bas mot quarante ans, rendu visite à l’hôpital où il essayait de se sortir d’un crabe intestinal.
Un autre, de la même boîte, avec qui j’étais ami depuis 1973.
Il m’a téléphoné hier pour m’annoncer qu’il venait de passer deux semaines à l’hôpital pour un problème de polype intestinal.
Ce sont des choses qui arrivent…
Là où il m’a inquiété c’est quand il m’a dit « j’y retourne début juin, il paraît que j’en ai un autre à retirer… »
Tout serait passé aussi normalement que je le lui ai dit :
- Ouais, tu verras, tu vas encore emmerder le monde quelques décennies, t’es comme les poux, si on ne te tue pas tu ne meurs jamais…
- Bon, j’espère mais je ne suis pas sûr, le mec m’a dit « va peut-être falloir retirer un morceau ».
- Un morceau de quoi ?
- De mon boyau, je vais me retrouver avec une poche…
- Et ?
- Et ben je flippe ma race !
Du coup, je suis resté songeur jusqu’au coucher.
J’ai mal dormi d’un sommeil plein de ces deux là, un qui a mal fini et l’autre qui a peur de mal finir.
Alors je me suis levé gravement malade.
Mais si, vous savez bien, un de ces mauvais jours où vous n’avez pas mal dans le dos, non, c’est un cancer du poumon.
Hier était donc un de ces jours où j’avais des super maladies de partout.
La plus bénigne était un cancer du rein qui me reste.
Heure-Bleue m’a promené vers l’Opéra, emmené à la Fnac acheter un livre puis chez Lafayette Gourmet, histoire de me remonter le moral.
Ça a marché moyen.
J’ai préparé le dîner.
Ce qu’on avait acheté m’a consolé.
Un peu…
Il faisait très chaud alors Heure-Bleue s’est mise en tenue plus légère.
Elle a de très jolies jambes que les années n’entament pas.
J’y ai jeté un regard intéressé comme je le fais depuis toujours.
Enfin, toujours... Depuis 1971.
- Non mais tu rêves, là Minou !
- M’enfin ma Mine, tu ne ferais pas ça alors que je meurs ?
- Ben voyons…
- Tu me priverais même sur mon lit de mort ?
- Si c’est sur ton lit de mort, ça ne va pas te manquer…
La garce !
Moi qui comptais mourir en état d’épectase, je mourrai en état de manque...
On est trahi que par les siens, me reste qu’à rêver…

Commentaires

Amusant lapsus qui n'a pas encore été relevé !

Le reste n'a rien d'amusant, nous commençons à être des survivants...

Écrit par : Dame Marthe | samedi, 25 mai 2019

Quel lapsus ?

Écrit par : le-gout-des-autres | samedi, 25 mai 2019

On le cherchera en vain !

Écrit par : Dame Marthe | samedi, 25 mai 2019

C'est vrai que la période des contrôles n'est pas drôle, on flippe toujours...

Écrit par : Fabie | samedi, 25 mai 2019

nous sommes dans le même cas

Écrit par : ang/col | samedi, 25 mai 2019

Jusqu'à la fin tu penseras à "ça", mais c'est bien ! :-)

Écrit par : Praline | samedi, 25 mai 2019

hello Mr Le Goût...cela fait deux fois que je passe et que tu as le moral dans les pompes! C'est le moi de mai je sais...envoie MP...pense à des choses rigolottes!!! bisous.

Écrit par : Tarrah | samedi, 25 mai 2019

Tant que tu es capable de t emoustilller devantt les gambettes de ta mine ... . J ai confiance...... va vite passer ton examen pour te rassurer......

Écrit par : Emiliacelina | dimanche, 26 mai 2019

et tu te dis mécréant ;-)

Écrit par : Adrienne | dimanche, 26 mai 2019

Evidemment, quand on a eu un cancer, c'est difficile de ne plus y penser - ça passe parfois à l'arrière-plan - et puis ça revient. Je dirais bien que j'ai eu une voisine qui a vécu longtemps avec une poche... mais ce n'est pas une consolation. Dans la mesure où nous sommes entourés de gens qui meurent d'une part et d'autres qui naissent - d'autre part (mais bizarrement, j'ai l'impression que ça part plus vite que ça ne vient, 9 mois d'attente ... Enfin, pas tout à fait) Mieux vaut penser aux Merveille et Petite Soeur, aux jolies visites que vous faites, à ce que vous mangez de bon, aux belles notes que tu vas bientôt réécrire (le mois de mai est presque fini), aux consignes de Lakévio, et aux lectrices chéries o:)))

Écrit par : Pivoine | dimanche, 26 mai 2019

Y'a des jours comme ça. Et puis yen a 'autres où un rien nous met en joie.
Des bises.

Écrit par : Berthoise | lundi, 27 mai 2019

Les commentaires sont fermés.